mercredi 24 juillet 2013

Les lettres à moi-même

Y'a eu une grande "mode" à un moment sur Hellocoton, c'était de s'écrire une lettre à notre nous-même de 16 ans. Sauf que moi, j'ai 16 ans.
D'accord, je donne souvent dans la schizophrénie (genre, des fois j'ai des conversations toute seule au milieu d'une conversation)(ou même les parenthèses : il y a la personne cohérente qui écrit hors des parenthèses, et la fille démoniaque qui vous colle cette demi-tonne de parenthèses). D'accord, j'écrit des lettres à tout et n'importe quoi (j'ai écrit une lettre à mes tcas, un jour)(je vous la montrerai peut-être). Mais une lettre à moi-même du présent, euh. Bon.
J'ai pensé à écrire une lettre à la moi du future.
Et puis j'ai oublié.
Et la tendance est passée.
 
Mais tu sais, je les ai bien aimées, ces lettres. Parce que les filles ne regardaient pas en arrière avec toute la haine du monde. Non. Elles avaient un regard gentil sur elles.
Alors c'est cette question que je veux poser à la version de moi adulte. Est-ce que tu me regarderas avec condescendance, moi la petite toi de seize ans avec ses cheveux bleus ?
J'ai peur de me détester, plus tard. De détester la fillette que je suis aujourd'hui, alors que j'arrive enfin à ne pas avoir envie de vomir la personne que je suis avec les autres, et que la plupart du temps, j'aime à peu près celle que je suis devenue, même s'il reste des choses à améliorer. J'ai peur de faire un volte-face et de devenir celle que je ne veux surtout pas devenir.
Mais petite future moi, si tu renies tes idéaux et que tu t'intègres enfin au monde, je ne t'en voudrais pas, moi qui te juges sans te connaître depuis mon monde dénué de réalité. Peut-être même que tu seras plus heureuse que moi. Je te le souhaite en tout cas.
 
ça fait très narcissique de s'auto-souhaiter le bonheur, non ?
 
Après, si t'avais une ou deux astuces à me filer histoire que j'arrête de flipper pour le futur, je cracherais pas dessus.
Et puis en fait j'ai pas grand-chose à te dire. Ha si.
En vrai, je t'en voudrais de me renier.

2 commentaires:

  1. C'est marrant comme ta pensée exprime parfaitement le fait que le concept du "moi" ne peut-être qu'erroné. Je parle du moi constant, que le moi que j'étais à 8 ans est le même moi que celui qui aura, peut-être, un jour, 88 ans (ouii, je fais dans l'original, niveau chiffres xD). Pour moi ça ne peut être que faux, et tout le monde s'en rend compte, inconsciemment. D'où ces lettres. Et au final, ce n'est pas à toi, que tu souhaites le bonheur, je pense (ça n'engage que moi, tout ce que je dis, hein), mais bien à celle que tu seras plus tard. Différente. Pas totalement. Un peu quand même. Ou beaucoup. On ne sait pas.
    Pour revenir dans le sujet, ayant 17 ans, je ne peux pas t'éclairer beaucoup (manquerait plus que ça !). Mais je peux te dire que là, il y a genre... 10 minutes... J'ai pensé à quelque chose. Je me suis trouvé bête. Je parle de mon moi passé. Celui qui était aveugle, rempli de préjugés inculqués par la société (oui parce que, un préjugé, ça arrive pas tout seul) et que je suis, doucement, en train de briser, grâce, en trèèèèès grande partie, à trois blogueuses de talent, dont tu fais partie. Merci.
    Pas capable de rester dans le sujet, moi. Tout ça pour dire que, même si tu grandis et que tu continues d'aller vers ton idéal, la tolérance ultime, etc (ça fait très "tout ton blabla, là (berk)", mais en vrai, je veux dire : "toutes ces magnifiques valeurs auxquelles tu aspires (et moi aussi en passant mais on n'est pas là pour parler de moi)" ^^), eh bien, ta toi future risque - mais risque seulement, elle ne "va" pas, rien n'est sûr (d'ailleurs, "tu vas faire tomber ça", au lieu de "tu risques", c'est un grave abus de langage, ça conditionne, tout ça...) - de te trouver... Ben bête, aveugle, pas finie. Enfin je dis ça, mais j'ai peur, à cause du regard que moi-même, j'ai eu sur mes mois (oui j'accorde, oui ça fait mois de l'année, et oui osef) passés, j'aie ce regard plus tard sur mon moi actuel. Et, par extrapolation (abusive, on est tous différents), que tu aies la même chose.
    Bref, j'arrive à la fin de cette réflexion décousue, mais là encore, j'avais... besoin de te répondre, don't know why... J'ai ressenti ça, alors j'ai foncé. (Pis faut dire que tu me fais moins peur que Decay, elle m'impressionne vachement, mine de rien, mais je l'adore (toi aussi d'ailleurs)). BREF. C'est vraiment fini là. Et j'ai pas de phrase cool. Dommage.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. C'est drôle, parce que moi aussi, ma "moi" passée, je ne l'aime pas beaucoup. Du tout. (Moi, une bloggueuse de talent ? Mais...mon blog sert donc à quelqu'un d'autre qu'à moi ? MAIS C'EST FANTASTIQUE !)(tu viens d'illuminer ma journée)(merci merci merci)(oui, c'est une réaction exagérée, je sais).
      Pour en revenir à ce que tu disais, je pense que, on ne peut jamais se trouver idiot et pas fini si on fait quelque chose de bien. Et je suis convaincue (mais ça n'engage que ma petite personne), que tendre vers la tolérance et un monde où la différence n'est pas une tare, c'est bien. Peu importe qu'on soit pas encore parfait et accomplit, déjà, personne ne l'est jamais, ensuite, on essaye, et c'est déjà pas mal (j'ai perdu la belle phrase que j'avais faite, c'est ça de partir faire autre chose en plein milieu).
      (et Decay aussi m'impressionne)(mais j'ai un scoop : elle est humaine. Génialissime, mais humaine)(non, je ne me répète pas ça à chaque fois que je la commente, c'est faux).
      Arf. Je n'ai pas de phrase cool non plus ^^

      Supprimer