jeudi 31 octobre 2013

"c'est la nuit qu'il est beau de croire en la lumière"

Il y a toujours un moment où quand j'ai l'impression d'être au fond du trou, je vis des instants encore plus forts. Genre, la nuit dernière (y'a des gens, ils sont fous dans leur tête, et on leur donne le permis quand même. Je vous présente mon meilleur ami (ou un truc du genre)). J'ai même pas mal d'exemple de bons moments à vous donner, en fait. Comme si par contraste, ils étaient plus intenses. Ou plus précieux.

Puis il y a aussi les livres. Et Simone. Et Sartre.
Je m'y raccroche. Quand j'ai l'impression que rien n'ira plus jamais bien, j'ouvre un livre, et je cherche à élaborer des théories qui n'ont pas été élaborées.
ça m'occupe.
Peu importe que ce soit en vain, ça m'occupe et ça me donne un but. Et je crois qu'il n'y a pas plus nécessaire, en ce moment comme n'importe quand, d'avoir un but. Je me suis fourvoyé, en étant avec le geek. Il était devenu tout. J'avais lui, et l'ennui à côté. Je crois que ça n'a fait qu'augmenter ma peur panique de l'abandon. Il ne me restait que lui, et je n'existais qu'à travers lui. Enfin bon, tous les liens sont coupés maintenant et il faudra bien que je m'y fasse. Plus de deux ans à la poubelle. Comme ça. "t'as le droit de pas être bien et d'en parler" oh non, non, non, c'est très gentil mais je voudrais pas être un fardeau, tu comprends après les gens en ont marre et s'en vont. Peu importe ce qu'il y a eu avant.

Je crois que je vais retourner à mes interviews de Sartre et de Simone. Bientôt (j'espère), je vous ferais un article (un vrai). En attendant, merci pour vos messages gentils. Et merci même à ceux qui osaient pas aborder le sujet et qui savent pas quoi dire quand j'en parle.
J'ajouterai bien un truc pour vous dire à quel point ça m'a touchée mais je suis très nulle avec les mots. Alors, juste merci.

(au fait : Edmond Rostand, pour le titre)

mardi 29 octobre 2013

J'ai beau l'écrire si noir sur blanc

J'ai faillis vous poster un vrai article (comprendre : un article réfléchit, avec des choses dedans, bref, un article où je raconte pas ma vie) mais le fait est là : il me manque. Et ça remplit tout. Ou plutôt non, ça remplit pas grand-chose. Mais ça efface tout le reste.
Désolée, je crois que je vais pas pouvoir poster grand-chose sur le blog.
J'ai passé une semaine pendant laquelle je n'ai pas vraiment été consciente de ce qui s'était passé. J'ai fais semblant d'être joyeuse parce qu'il fallait que je sois joyeuse. T'sais, c'est les vacances, y'a toutes mes sœurs à la maison, même la grande que je vois jamais, je serais stupide de pas profiter de chaque seconde avec elle.
Je commence lentement à réaliser.
C'est drôle, j'ai même pas cherché à me porter atteinte plus que ça. J'ai pas de nouvelles coupures, à part une petite cuite le jour même j'ai rien pris pour essayer de pas m'en souvenir. Comme si rien ne pouvait me soulager. J'ai vaguement envie de me venger sur mes cheveux comme je l'ai toujours fait quand il me faisait mal, mais à part les raser je vois pas trop ce que je pourrais leur faire de plus. 
C'est fou comme sa peau me manque. Le contact de sa peau sur la mienne. C'est drôle, la dernière fois qu'on a fait l'amour c'est ce qu'il m'avait dit : "ta peau m'avait manqué".
Son sourire aussi. Le revoir en image mentale, c'est une douleur incroyable. Le frémissement de sa bouche quand il s'empêchait de rire en essayant de me terrifier avec ses yeux. Et ses yeux. Ses yeux aussi me manquent.
La liste ne finit pas. Et j'ai beau m'occuper autant que je peux, il reste dans un coin de ma tête une voix qui me hurle que ça ne sert à rien, qu'il est parti, et que je ne vaux plus rien.

mardi 22 octobre 2013

ça va aller

Hier, j'ai reçu un message sur facebook. Après, j'ai envoyé un message à une amie, elle est venue chez moi, on a bu comme des trous (enfin, surtout moi, je crois qu'elle tentait de rester sobre histoire d'être capable de m'arracher ma bouteille à un certain stade), on a fumé des mégots parce qu'on avait plus de clopes, puis on a dormi.
Aujourd'hui : vide. Hier, il m'a quittée, et je pourrais ingurgiter tout l'alcool du monde, ça changerait pas grand-chose (mis à part que j'aurais une gueule de bois monumentale).
Je me sens conne. J'ai envie d'aller noyer mon vide ailleurs, mais je trouve pas vraiment d'ailleurs intéressant.
Je me sens vraiment conne. Je suppose que ça fait ça quand on aime quelqu'un et qu'on apprend que en fait non, désolé mais non, ça le fait pas. Je peux même pas lui en vouloir. Je peux même pas dire que ça a été violent. Qu'il a été salaud avec moi. Qu'il m'a quitté pour une autre (c'est peut-être le cas mais j'en sais rien et pour être honnête je crois que j'ai pas très envie de le savoir).
Je me sens conne parce que ça faisait pas vraiment longtemps qu'on était ensemble et que ça semble pas être une relation importante, mais que c'était ce que j'avais de plus précieux au monde, "nous".
Et je me sens conne de vous dire ça. Je me sens conne d'avoir envie de parler de lui, de vouloir me souvenir des moments biens, alors que, bah, voilà, c'est finit, et les moments biens, ils sont passés.
J'ai envie de frapper ceux qui me demandent si ça va aller. Bien sûr que ça va aller. J'y passerais des tonnes de mouchoirs et j'aurais bien mal parce que tout va me rappeler qu'on est plus ensemble, mais ça va aller. Il va me manquer atrocement, mais ça va aller.
Il me manque atrocement, mais ça va aller.

mercredi 9 octobre 2013

Sagesse, désirs, idéaux, et plein d'autres trucs pimpants

Il faut croire que mon prof de philo a beaucoup trop d'influence sur mes pensées.
Bref, je vais commencer par te parler du bonheur. T'inquiète pas, ça a un rapport avec les trucs pimpants promis plus haut.

L'ennemi numéro un du bonheur, c'est l'insatisfaction. L'insatisfaction provient du désir. Afin d'être pleinement heureux, il faut donc limiter les désirs à des choses simples : manger, boire, dormir, entretenir quelques amitiés, bref, le strict nécessaire. Ceci s'appelle la sagesse. Le sage se contente de ce qu'il a, de ce qui est, et ne va pas chercher à avoir plus.

Je ne suis pas fondamentalement contre la sagesse version Épicure, mais en fait, elle ne peut s'appliquer que dans un monde parfait. Ou alors je suis trop conne pour être sage, au choix. 
Parce que je sais pas toi, mais j'aime mon insatisfaction si elle me permet d'avoir envie d'améliorer les choses. Le désir, c'est ce qui fait agir l'être humain. Un désir de liberté, de vérité, de justice, fait agir l'être humain pour ces choses. Alors soyons stupides, agissons en vain peut-être, et soyons idéalistes.

Surtout, ne devenez pas sages.

lundi 7 octobre 2013

Pourquoi je vais me faire tatouer

Nope, je plagie pas Decay. C'était prévu avant.

Donc, oui, je suis pas majeure, ça fait depuis mes 14 ans que je veux passer sous l'aiguille. Et si tu veux tout savoir, au début je voulais trois mots dans le poignet.
En fait, ça va être une grosse pièce dans le dos. Enfin le haut du dos à droite (de la colonne vers l'épaule, en gros)(moi très douée pour expliquer). Et en couleur, steuplaît. Même que ce sera un caméléon méchant et débile perché sur une branche à moitié pourrie à moitié pas pourrie et qu'il sera en train de changer de couleur mais pas en la bonne couleur. Pas douée, ma bestiole.

Et oui, je suis malade, je devrais faire un truc plus petit, en noir, une salamandre c'est plus joli qu'un caméléon, pourquoi tu fais pas ça, puis il faut que j'attende mes 18 ans, sinon je vais me retrouver chez un boucher de l'aiguille. Et puis si j'attend pas mes 18 ans, je vais le regretter.

Bon alors déjà, boucher de l'aiguille, euh bon hein oui mais bon voilàààa quoi.

Et dire à quelqu'un ce qu'il devrait se faire tatouer me semble parfaitement con. (et oui, on m'a vraiment dit de me faire une salamandre).

Et je mettrais de la couleur parce que je  trouve ça beau. Et même quand la couleur vieillit, je trouve ça beau. Et au pire, ça se retouche. Bordayl. (sinon, je peux vous sortir l'argument de "comme ça je porterai enfin de la couleur").
Et j'attendrais pas mes 18 ans parce que je dois, symboliquement, le faire avant. C'est comme ça.
Et je regretterai pas de me faire encrer ce dessin dans la peau parce que c'est comme un bout de moi qui me manque.

Et s'il vous plaît, me parlez pas de socialement accepté pour le boulot, je te rappelle que j'ai les bras déchiquetés ad vita eternam de la main jusqu'au dessus du coude et que c'est bien plus dur à cacher. Et tout aussi rédhibitoire quand tu veux te lancer dans ce merveilleux métier qu'est l'enseignement. Ou dans quoi que ce soit.

Bref, dans un mois moins un jour, je me fais tatouer.