dimanche 24 novembre 2013

"Et tu penses aux petits africains qui meurent de faim ?"

Le féminisme est-il encore un combat important ?
Vous savez que je pense que oui, je ne vais pas épiloguer pendant trois heures là-dessus.

Ce qui me tue, c'est qu'à chaque fois que je parle d'un combat qui me tiens à cœur on me réponde qu'il y a plus important.

Le féminisme ? "nan mais attend c'est bon quoi, la femme elle peut voter, travailler, prendre la pilule, c'est bon, c'est mort le féminisme ! Puis franchement, y'a plus important que de supprimer le mademoiselle !"
Le végétarisme ? "tu penses aux enfants africains qui meurent de faim ? Ils aimeraient bien, eux, avoir un bon gros steak en face d'eux !"
La discrimination face à l'apparence ? "tu veux pas qu'on te fasse de remarque, bah tu t'habilles normalement, voilà. Pense un peu à ceux qui vivent dans la rue, c'est légèrement plus important !"
L'écologie ? "Non mais attend y'a des gens qui meurent du sida c'est un peu plus important quand même !"
Et tant d'autres.

Vous ne m'entendrez jamais dire que les combats sus-cités sont sans importance parce qu'en effet, ils sont capitaux. Le problème, c'est que quand les gens te réponde "non mais il y a plus important, par exemple ça", bien souvent le "ça", ils n'en ont rien à foutre. Le nombre de gens qui me disent que les enfants africains seraient contents avec de la viande est assez affolant, pourtant aucune de ces personne ne se bat pour ces enfants.

ça me fait un peu cet effet à chaque fois (l'arc en ciel en moins)

Je pense qu'il n'y a pas de hiérarchie dans les combats pour le bien de tous. Il n'y a pas de petite bataille, de même qu'il n'y a pas de petite victoire. Si j'ai choisis de me battre pour les causes dont je parle au-dessus (et quelques autres), c'est qu'elles me semblent importantes. Et si je pouvais agir pour réduire la faim dans le monde (oh, wait, je le fais déjà en refusant de manger de la viande), le manque de logement et le décès des sdf, ou même l'absence de remède contre le sida. je le ferais, et plus encore.
Mais pardonnez-moi, je ne suis qu'humaine, j'ai dix-sept ans, autrement dit à moi seule j'ai autant d'influence que le roi des cafards qui demanderait l'arrêt de l'usage des insecticides sur son peuple. 
Donc avant de reprocher aux autres de se battre uniquement pour des causes futiles, regardez-vous.

C'est l'heure du bilan (3)

Je sais jamais comment les commencer, ces articles...c'est parti pour un petit bilan dans la joie et la bonne humeur !

Lire 100 pages par jour : pas fait mais j'ai relu Lorenzaccio (le machin qu'on étudie en littérature)(c'est tellement bien)(Lorenzo, je t'aime. Fait-moi l'amour pendant ton monologue de l'acte III)(mes fantasmes étranges vous emmerdent)

Un film par semaine : Violette, film sur Violette Leduc et sa relation avec Simone de Beauvoir. Bah, c'était bien mais j'aurais voulu que ce soit mieux (critique constructive)(du coup, faut que je lise du Violette Leduc et encore plus de Simone de Beauvoir)

Nettoyer ma chambre : lol.

Faire tous les devoirs : fait

Apprendre cette saloperie de grammaire latine : je m'y met, je m'y met.

Ranger : j'ai débarrassé mon plancher des fringues qui s'y accumulaient. C'est déjà ça.

Texte de théâtre : rien appris de nouveau mais c'est mon programme de l'après-midi.

Arrêter de me coucher tard : grosse blague.

Avoir le bus : y'avait de la neige donc pas de bus. (c'était pas ma faute, donc)

M'entraîner plus au tir à l'arc : fait, même si je me suis ramassée au dernier concours (en fait, j'ai fini en larmes dans les bras de mon entraîneur).

Finir mes brouillons d'articles pour le blog : on est d'accord pour dire que je poste presque rien ? (pourtant, j'avais plein d'idées)

Donc bref, j'ai presque rien fait cette semaine. C'est pas très bien du tout. Mais j'ai écrit, aussi. Du coup ça m'a pris du temps et énormément d'énergie. Et puis j'entre en phase d'hibernation (saloperie de neige)(je hais la neige)(maudite chose blanche, froide et mouillée). Puis je suis en phase de doute à tous les niveaux (en fait, mon cerveau est aussi bien rangé que ma chambre).
Voilà voilà. A part ça, j'ai les tifs à nouveau bleus, d'une façon totalement étrange qui tire sur un bleu canard chelou qui peut sembler carrément immonde mais que j'adore.


A part ça, je vous fais des bisous et vous envoie des paillettes.


jeudi 21 novembre 2013

"L'écriture, toute écriture, reste une audace et un courage. Et représente un énorme travail."

Michèle Mailhot.

C'est presque tout ce que j'ai à dire (enfin, non, tu te doutes bien que je vais parler un peu plus que ça). 

Vous savez, j'adore écrire.
Et pourtant.
Le dernier récit que j'ai terminé, c'était un conte philosophique, parce que c'était un devoir à faire pour le cours de français.
Pourtant j'adore écrire.
J'ai pas approché mon clavier pour autre chose qu'un devoir, un article ou une énième lettre au geek (ce que j'ai pu lui en écrire, je pourrais faire un recueil avec) depuis février. Ha, non, le conte c'était un devoir. Depuis le début de ma seconde, donc.
Motif : j'y arrive pas pendant les cours.

Vous voulez la vraie raison ? J'étais morte de trouille. Pire que la peur de l'échec qui fait que je rend systématiquement mes devoirs en retard. Alors je faisais rien. Et ça me frustrait énormément.
Quand j'ai entendu parler du Nanowrimo, j'ai eu tellement envie de le faire (l'an prochain les gars, je vous jure que l'an prochain je le fais)(bah oui, en fac de lettres, paraît qu'on fout rien, j'aurais donc le temps). Mais non. J'ai laissé passer les jours jusqu'à ce que je sois sûre que mon retard soit impossible à rattraper. (au passage, bravo et courage, petite Decay).
Et bref, la médiathèque de ma ville organise tous les ans un concours de nouvelles. La première année, j'ai finis deuxième (t'affoles pas, ma ville est minuscule). La deuxième, j'étais hors classement avec un texte tellement pourri que j'ai honte de l'avoir proposé. La troisième, j'ai rien fait.
Vous savez quoi ? L'échéance est dans deux jours, pour celui de cette année.
Merci Remucer, sans toi je l'aurais jamais fait.
J'ai écrit un texte. En AP philo, on avait quartier libre. J'ai ouvert un fichier Word, et j'ai écrit. J'ai continué une fois chez moi. J'ai mis un point final.
Pour changer, je me suis mise à pleurer. ça m'avait tellement manqué, l'agencement des mots, les personnages, les virgules, les points, les sons. L'obsession de l'adjectif parfait.
Et le point final.

J'ai pas les mots pour dire à quel point je suis heureuse, là, maintenant. Comme si on m'avait rendu le bout de moi le plus important.
Je ne veux plus jamais m'arrêter.

dimanche 17 novembre 2013

C'est l'heure du bilan (2)

Hey hey hey ! (je déteste avoir l'impression que je poste des articles pour boucher les trous)(c'est ce que je suis en train de faire)(j'ai des idées mais pas le temps/la flemme).

Lire 100 pages par jour : pas pris le temps mais j'ai bientôt finit le livre en cours.

Un film par semaine : ma grande sœur m'a traînée voir Il était une forêt (je voulais aller voir Violette, la bio de Violette Leduc avec Simone de Beauvoir dedans) et oh mon dieu c'est magnifaïque (arbres <3)(répliques de malade <3).

Nettoyer ma chambre : loooool 

Faire tous les devoirs : fait (enfin, presque, faut que je finisse)

Apprendre cette saloperie de grammaire latine : quand je vois que j'ai des 19 en traduction sans la connaître sur le bout des doigts, j'me dis que ça va quand même (mais va falloir que je m'y mette parce que l'épreuve de spé c'est harcore)

Ranger : cf le commentaire sur le nettoyage de chambre. Mais j'ai vidé et classé une partie de mon trieur (j'ai dû organiser le cours de philo. ça m'a pris 1h30)

Texte de théâtre : 3 scènes d'apprises cette semaine (petites, certes, mais c'est déjà ça).

Arrêter de me coucher tard : plus ou moins fait.

Avoir le bus : sans commentaire.

Bon et au vu de mes résultats en concours ce week-end faut que je rajoute une résolution : m'entraîner plus au tir à l'arc, chez moi ou au boulodrome, histoire de enfin passer ces fuckin' 500 points. 
Et aussi, arrêter de pas finir mes brouillons d'articles pour le blog (sinon, vous auriez eu 6 articles cette semaine).

Sinon, c'est certes pas brillant niveau lecture, rangement mais j'ai une excuse : fatiiiiigue. Et je commence à m'en sortir avec les devoirs (merci madame la sophrologue)(qui sait, bientôt je vais muter en bonne élève et je réviserais mes contrôles). Puis mon texte me rentre facilement dans la tête alors c'est bien. Faut juste que j'apprenne à ranger ma chambre. Et à être à l'heure le matin(ce point est presque pire que le rangement).

lundi 11 novembre 2013

De végétarisme à végétalisme ?

"non mais autant les végétariens, ils veulent pas manger de viande, mais encore ils mangent du poisson (MAIS D’OÙ T'AS VU QUE LE POISSON C’ÉTAIT UN LÉGUME CONNARD ?)(pardon, ça m'énerve), des œufs et du lait, alors ça va, ils sont étranges mais pas trop. Les végétaliens, eux, c'est des fous, ils bouffent que du tofu et des graines germées, c'est des malades dans leur tête."

Je t'ai déjà évoqué mon refus de manger de l'animal mort, et les raisons qui me poussent à le faire (quoi que, je sais pas si je l'ai fais mais on s'en fout).
Plus je m'intéresse à ça, plus je me dis que le végétarisme, c'est bien, mais ce n'est pas encore aller assez loin. Boire du lait de vache est, par exemple, une aberration. Déjà une grande partie de la population ne le digère pas donc en fait faudrait peut-être se poser des questions au lieu d'inventer du lait sans lactose. Puis le mythe des trois produits laitiers par jour a été inventé par l'industrie des produits laitiers. Surtout que pour les vaches, c'est absolument contre-nature de produire autant de lait (normalement, la montée de lait survient après la naissance du veau, comme pour les humains) et pour les humains, c'est contre-nature d'en boire. Un humain, ça boit du lait d'humain. Le lait de vache, c'est pour les veaux.
Après, y'a toujours l'argument santé (ça évite l'ostéoporose, l'obésité, les maladies cardio-vasculaires)(oui, ne pas boire de lait évite l'ostéoporose, parce que le calcium animal est mal assimilé par l'être humain, qui doit donc utiliser son propre calcium pour assimiler le calcium du lait (ou un truc du genre)).



Pour ce qui est de la question des œufs, je suis mitigée. Non pas que je ne puisse absolument pas me passer d’œufs (j'ai peur des œufs. Rien que le mot me dégoûte un peu)(et en plus, ce sont les règles des poules), simplement, ok pour les conditions d'élevage des poules pondeuses, du bec coupé, des poules entassées et entraînées à pondre en permanence, mais les élevages bios alors ?
Bah les élevages bios, pas mieux. Ils achètent les poules, et tu sais ce qu'on fait pour les "pondeuses" ? On tue les poussins mâles.
Puis l'exploitation des animaux, je trouve ça bof, même si c'est fait en respectant les conditions naturelles de vie de la bestiole (haha, trouve une poule sauvage). C'est un peu le truc du poulet bio. Le poulet, à la fin, il est mort, hein. Y'a pas d'abattoir bio. Et même s'il y en avait, bah, il serait mort quand même pour que quelqu'un puisse le manger.
En fait, je suis pas si mitigée que ça.

Donc voilà où j'en suis de ma réflexion.
Je veux devenir végétalienne. Mais si mes parents ont bien pris le fait que je décide de devenir végétarienne (j'essaye de convertir ma mère mais elle est un peu trop attaché à son "j'aime bien manger de l'animal mort mais j'en mange pas beaucoup et que du bio"), le végétalisme va être un peu plus compliqué à faire passer (c'est un peu plus contraignant). De plus, je mange à la cantine au lycée, donc ce serait en fait pratiquement impossible.
En fait, je vais devoir attendre un peu.
Même si je pense que le végétalisme est le meilleur choix à faire.

samedi 9 novembre 2013

C'est l'heure du bilan

Je viens de tilter qu'on était samedi et qu'il était l'heure de faire un bilan sur mes résolutions.
Haha.
Bon.
C'est parti pour le massacre.

1. Lire au moins 100 pages par jour : pas exactement fait.

2. Ecrire une page par jour : celle-là, je la supprime, je déteste me forcer à écrire. Tant pis si j'écris pas grand-chose depuis un petit temps.

3. Un film par semaine : ça c'est fait. Abysse. Moi grosse fan des films qui se passent sous l'eau (gniii, l'octobre rouge, les sous-marins, tout ça)

4. Nettoyer ma chambre : hum...pas encore fait. Mais à faire dans le week-end.

5. Faire tous les devoirs : presque. J'ai juste un dm d'espagnol non-rendu (essaye de faire un dm après 4h de piquage. Bon, j'aurais aussi dû le faire à l'avance).

6. Réapprendre les bases de l'espagnol : ça revient tout seul.

7. Apprendre cette saloperie de grammaire latine : faut que je m'y mette, trop de fatigue cette semaine.

8. Apprendre les cours au fur et à mesure : LOL.

9. Ranger : LOL.

Bon.
Bon bon bon.
C'est pas très bien tout ça. Mais j'ai eu une sale semaine (enfin, mitigée).
Je crois que je vais enlever la résolution sur l'écriture parce que ça sert à rien que je me force. Et celle sur l'espagnol parce que j'ai déjà assez de truc à faire en espagnol pour pas me casser la tête à apprendre une grammaire incohérente (n'allez pas croire que je sois mauvaise en espagnol pour autant). Pour ce qui est d'apprendre les cours au fur et à mesure, je ne l'ai jamais fait de ma vie et je ne suis pas certaine que ça me soit utile.
Après bon. J'ai aussi une masse de texte à apprendre pour janvier. 
Une nouvelle résolution : expérimenter la méthode de la sophrologue pour s'organiser. Même si je deviens dingue dès que j'ai une contrainte.
Et arrêter de me coucher aussi tard.
Et avoir le bus.

Tatouage (et quelques news inutiles)


Bon, désolée pour les couleurs un peu cheloux, ça cicatrise (d'ailleurs tu peux voir les vieilles croûtes trop moches sur le fond en violet)(tu peux aussi voir que je vais devoir y retourner parce que le fond a pas bien pris partout). Et l'aspect fripé c'est que entre le temps où j'ai réussi à prendre une photo qui rendait bien (vas-y, prendre en photo ton omoplate) et la douche que j'avais prise avant, mon petit caméléon s'était un peu déshydraté. D'ailleurs c'est un putain de buveur de crème, j'ai jamais vu ma peau boire autant de cicatryl  (d'ailleurs j'ai jamais vu la peau de qui que ce soit réussir à "boire" le cicatryl tellement c'est gras). Sinon la cicatrisation se passe plutôt bien, la première nuit je me suis réveillé vers 3h du matin en mode "mon dos est tout trempé", j'avais un liquide un peu dégueu qui coulait de mon pansement (en fait, c'était de la lymphe)(miam), mais depuis ça a cessé de couler. Sinon il a pas craché beaucoup d'encre (juste un peu de noir) donc je trouve ça plutôt cool.

Et bref, sinon j'envisage de me refaire percer les oreilles (enfin, repercer les trous existant) et si je supporte l'acier chirurgical, commencer gentiment à les stretcher.
Puis j'ai eu le rôle que je voulais au théâtre et j'ai plein de texte et je vais devoir me travestir pour de vrai alors je suis contente.
Et j'ai une élève pour mon cours de soutien alors je vais devenir multimilliardaire.
En fait, je crois que la vie a envie de s'excuser parce que y'a plein de trucs cool qui m'arrivent en ce moment.

vendredi 8 novembre 2013

Laissez-moi m'ennuyer.

Depuis que le geek m'a quittée, je m'occupe en permanence (genre j'oublie qu'il me manque)(mais il me manque)(étrangement, ce n'est pas la période où on était ensemble qui me manque, mais avant. Les deux ans à se tourner autour. Et le tout début où on était ensemble. Avant qu'il devienne une huître). Faut dire que j'ai un demi-milliard de choses à faire. Principalement des devoirs.
Et je suis nulle-pourrie en terme d'organisation. Je peux facilement établir des systèmes qui fonctionnent mais je réussi jamais à m'y tenir. ça m'enferme trop et j'aime pas ça du tout.

Puis surtout, je n'ai jamais le temps de rien faire.
Et mine de rien, c'est utile de ne rien faire du tout. 
J'ai besoin de mes longues heures de rien pour pouvoir écrire (je ne vaux rien quand je me force), penser, ou même juste laisser mon cerveau dériver et accéder à mon imagination. C'est presque vital.

J'en ai assez de me faire voler mon temps. Je ne sais plus quel philosophe disait ça mais le temps est la seule chose dont on devrait être avare, et on le donne n'importe comment à n'importe qui.
J'ai l'impression qu'on me retire ce que j'aime le plus (enfin, non, ça on me l'a déjà pris), et que je dois l'accepter parce que c'est normal et que c'est pour tout le monde pareil.

Parfois, je rêve que je fuis dans cette utopie rabelaisienne qu'est l'abbaye de Thélème, et j'imagine ce que ça ferait d'être libre.
LIBRE.

J'aurais voulu naître en cage pour ne pas aspirer à autre chose.

mercredi 6 novembre 2013

Bienvenue à mon nouveau peau-locataire

Aujourd'hui, je me suis fait tatouer. Comme je suis une blogueuse narcissique et égocentrique, j'avais envie de vous raconter ça.

Bon déjà, le 14 septembre, après avoir cassé les pieds à ma mère durant trois piges pour aller chez le tatoueur (je voulais encore avoir mes seize ans pour le faire. Bon, comme je suis née le 26 septembre, c'était un peu tard, du coup, mais c'est pas grave, j'ai seize ans jusqu'à mes 18 ans), j'ai finis par y aller. Sans dessin ni rien parce que je ne sais pas dessiner (du tout)(sauf des soucoupes volantes), parce que aucun tatouage de caméléon trouvé sur le net me semblait inspirant, et aussi parce que tout était dans ma tête. Donc j'ai parlé. La tatoueuse avait l'air plutôt emballée par l'idée, ça m'a rendue contente.
Bref, on est reparti après que ma mère ait exposé son projet de tatouage, puis moi j'étais toute impatiente (le 6 novembre c'est dans longteeeemps).

Tatouage semaine moins un : 
Je casse les pieds aux gens avec, mais au fond c'est surtout pour me faire réaliser moi que je vais avoir mon tatouage dans une semaine.
Peur de la douleur : 0

Tatouage j-1 :
Je commence à stresser parce que la tatoueuse m'avait toujours pas envoyé le motif définitif alors qu'elle était sensée le faire trois jours avant (mais bon, week-end et jours fériés et tout). Mais au final, en rentrant chez moi, j'ai couru sur mon ordi et il était là, sagement dans mes mails, un petit croquis sans couleur.
Qui ressemblait pas exactement à ce à quoi je pensais.
Il était GRAVE MIEUX.
Quelques minutes après, je reçois la version colorée. Que je fixe un loooong moment.
L'arrière-plan était orange. No way que j'ai du orange à vie dans la peau. Je déteste le orange.
Mais sinon, il était parfait.
Je l'ai montré à mon meilleur ami. Qui a dit qu'il était troooop coule. Je l'ai montré à ma maman. Qui a dit qu'elle l'aimait bien. Et que ça lui donnait presque envie de se faire un tatouage en couleur. Et à mon père. Qui osait pas dire quoi que ce soit parce qu'il a horreur des tatouages (c'était rigolo à voir). Puis à mes soeurs qui on dit qu'elles le voyaient pas comme ça mais qu'il était joli (à part le orange).
Et puis la tatoueuse m'a appelée, on a réglé deux-trois détails, on s'est dit à demain.
J'étais trop en mode "gniiiii j'vais avoir mon Léon le camé il est trop bô il est trop bô gniiiii *saute partout comme une dingue et fait peur aux lapins*".
Ensuite, j'ai revu le motif, j'ai stressé à mort "et si personne ne l'aime ?".
Après, je me suis dit que c'était super con comme raisonnement et j'ai essayé de dormir.
Sauf qu'en fait je me suis couchée à 1h du matin.
Peur de la douleur : 0

Tatouage h-1 :
Big stress. Je sais même pas pourquoi d'ailleurs. Je me suis forcée à manger mes pâtes histoire de pas tomber dans les vapes pendant (c'était ma hantise vu ma capacité à tomber dans les pommes facilement).
Peur de la douleur : 0

Tatouage :
J'arrive, la tatoueuse était à la bourre. Elle me montre la version finale avec un petit changement de couleur : j'adore. Elle me pose le machin-chose en mode décalco malabar (avec juste les contours), je lui dit let's go, elle commence à faire les contours (il était 14h30). J'ai un peu mal mais ça va, rien de méchant sauf quand elle passe vers ma colonne vertébrale ou vers le haut de mon dos, mais je gère (je me contente de faire des grimaces à ma maman). Puis elle me laisse une pause pendant qu'elle va chercher les encres de couleur. Elle revient, me prévient que ça va être un peu plus douloureux parce qu'elle attaque le fond (un gros aplat violet, donc), elle me passe une crème pour "anesthésier" les zones déjà remplies en noir (qui étaient déjà vachement gonflées et un peu sanginolentes)(miam), puis elle attaque la couleur à la grosse aiguille.
Sérieux, j'ai jamais eu aussi mal de ma vie. ça pissait le sang (il paraît, j'ai rien vu). Elle est passée sur une aiguille plus petite vers la fin (parce que je m'étais mise à déchirer le papier qui couvrait la table sur laquelle j'étais allongée et que je me mettais à bouger pendant qu'elle me piquait), avec deux applications de crème pour calmer la brûlure des zones déjà piquée et bloquer un peu le sang qui coulait, puis au bout d'un moment elle m'a dit "j'arrête le fond, on retouchera plus tard parce que là ta peau elle prend presque plus rien". Elle a donc fait les autres zones qui nécessitaient de la couleur, qui étaient censées me faire moins mal.
Sauf que niveau résistance à la douleur j'étais naze, je la voyais qui galérait parce que je saignais, qui s'excusait à chaque "arrrrgh" de ma part (et moi je lui disais "relax c'est pas ta faute", mais quand elle piquait je criais mentalement "arrête ça putaaaain !"), et moi je tremblais, je déchirais du papier, et j'avais mal.
Avec du recul, je pense que la douleur était pas pire qu'au début (enfin juste un peu) mais que le gros aplat violet m'avait tuée.
Je l'ai pas cru quand elle m'a dit que c'était fini. Et si j'avais su que j'allais avoir mal comme ça, j'aurais flippé. Mais je l'aurais fait quand même (il est trop beau mon caméléon).

Et je vous aurais bien montré une photo mais il est enfermé sous du cellophane avec de la crème dessus. Puis comme ma peau de rousse (oui, c'est pour ça que j'ai douillé et autant saigné/enflé : j'ai une peau de faible) est encore super rouge, les couleurs sont un peu pas ce qu'elles devraient être.

lundi 4 novembre 2013

"Le temps est la marque de notre impuissance, on ne peut ni l'arrêter ni revenir en arrière"

Commencer un article par un hurlement n'est pas réellement poli, pourtant j'ai bel et bien envie d'hurler à m'en exploser les cordes vocales.
ça fait deux semaines que le geek a mit fin à notre relation.
Le geek a une copine.

Ô, rage.
J'ai passé mon cours de philo à déchirer méthodiquement un petit bout de papier. Plusieurs bouts de papier, en fait. Je sais pas ce que j'avais envie de déchirer, en vrai. Toujours est-il que je me remercie d'avoir songé à abandonner le réflexe de toujours avoir de quoi me couper sur moi.
Je ne sais pas comment je me sens.
Trahie, un peu, il doit y avoir de ça.
Le passage de l'amour à la haine est si simple, dit-on.

Laissez-moi vous dire qu'il ne l'est pas. Pas du tout.
Je l'ai détesté. Plus que tout au monde. La seconde où je les ai vu ensemble j'aurais pu l'étriper. Dignité ou lâcheté, je ne sais pas, je me suis cachée sous ma mèche et j'ai continué comme si de rien n'était, comme si je ne l'avais pas vu avec elle. Pas une larme, mais un bouillonnement furieux. La haine qui commençait à monter. J'étais bien trop en colère pour être triste.
J'ai hésité à lui envoyer un sms le traitant d'enculé sur le moment. Puis je me suis dit que ce n'était pas exactement intelligent. (non, je me suis contenté de lui dire qu'il était un peu lâche sur les bords (en vrai, je lui ai dit qu'il n'avait pas de couilles)(classe, toujours classe) de pas m'avoir dit qu'il me quittait pour une autre. Ce à quoi il a répondu que c'était pas prévu à la base)(oui, et puis elle t'a miraculeusement sauté dessus au bout de deux jours ?).
Rentrée chez moi, je suis allée me défouler en frappant un mur (avec un matelas contre, les archers, même fous de rage, n'ont pas le droit de s'abîmer les mains).

Puis je suis venue écrire. Parce que j'ai envie d'hurler. Parce que je l'aime depuis deux ans, c'est à dire depuis que je le connais et que voilà, tous les liens sont coupés.
Et que je devrais le haïr, lui en vouloir, le traiter de connard comme tous le monde l'a fait en apprenant ça, mais.
Mais je n'y arrive pas.
Malgré le fait que je me sente mieux quand je suis en colère.
J'ai perdu mon geek. Pour de vrai. Tous les souvenirs ont pris un goût dégueulasse alors que j'arrivais encore à m'y lover de courts moments avant d'être rappelée à la réalité. Même notre amitié passée n'arrive pas à me faire dire que je n'ai aucun regret. Je voudrais revenir en arrière. Pas pour revivre ça, maintenant que j'en connais la fin, mais pour ne jamais l'avoir connu.

Et pourtant, j'arrive pas à le détester comme je devrais. Je supporte toujours pas qu'on me dise que c'est un salaud.
C'était mon geek, putain.
Et le fait est là : je ne peux rien effacer.

dimanche 3 novembre 2013

Idoless

Avant, j'étais du genre à toujours vouloir être comme les autres (bonjour, le caméléon). Par exemple, quand j'étais petite, je voulais absolument être comme ma grande sœur. Puis comme ma meilleure amie. Et comme pas mal de gens de talents/avec plus de qualités que moi (ceci dit, je m'en attribuais pas beaucoup) que je croisais.
Puis j'ai eu seize ans. J'ai déprimé (ça faisait un moment que je déprimais mais j'avais atteint un pic), j'ai déconné (si peu), j'ai créé le blog, je me suis teint les cheveux en rouge (oui, c'est un passage important), et un jour je me suis mise à exister (j'allais dire : je suis née. Mais ç'aurait parut trop fort. Même si je le pense).
Ce jour là, j'ai refusé de continuer à avoir des modèles. Je voulais être moi, me ressembler, et j'en avais assez de me sentir moins bien que les autres, quel que soit ces autres.
Puis j'ai réfléchis, il y a peu. Il y a des gens que j'admire.





Donc, Simone de Beauvoir (j'ai appris qu'elle avait posée nue. Simone, je t'aime), ce cher Sartre, Rousseau et Rimbaud. A part eux quatre (Simone, je t'ai déjà pondu un article dessus, Sartre, ai-je besoin de vous dire que j'admire son intelligence et l'existentialisme, Rousseau, c'est un "self-made man" et je trouve ça génial, puis Rimbaud, le génie épris de liberté et d'absolu), il y a aussi deux blogueurs que j'admire : Decay et Remucer (là, ils ont peur). Outre le fait que j'ai créé mon blog un peu grâce à Decay (le reste, c'était grâce au geek, mais bon, voilà quoi), j'admire aussi totalement sa façon de penser et de remettre plein de choses en question. Et pour ce cher Remucer, je vous ai déjà dit que j'étais une adoratrice de l'intelligence ? Bah, voilà. C'est un intellectuel (donc, une bestiole rare).
Ha et j'ai aussi un prof que j'admire (enfin qui était mon prof de littérature l'an dernier)(et de théâtre, mais ça c'est depuis la seconde), c'est en grande parti lui qui m'a décidé à devenir prof. Genre si un jour j'arrive au quart de sa culture et de sa classitude, c'est bon, j'aurais réussi ma vie et je pourrais mourir.

Bref, plus j'y pense, plus je me dis que définitivement faut que j'arrête de me dire que je n'ai pas de modèle, juste des gens que j'admire, parce que si, j'ai des modèles. Mais au lieu de m'en servir pour me rabaisser (je suis nulle, je suis totalement nulle, je vaux rien à côté de X, oh, un couteau, bah, après tout, je mérite pas mieux), je devrais plutôt m'en servir pour m'élever.

Enfin, tout ça pour dire que je suis une pas douée qui vient de découvrir qu'avoir un modèle c'était pas forcément mal à partir du moment où tu t'aimes assez pour pas vouloir être quelqu'un d'autre.

(sinon : une chanson)

vendredi 1 novembre 2013

I'm anybody

Tout à l'heure, je regardais une interview de Sartre et Simone de Beauvoir, et on a posé une question à Sartre (que je me pose souvent d'ailleurs mais ce n'est pas le sujet) : "qui êtes vous pour juger ?". S'en est suivi une réponse très intéressante : je ne suis personne en particulier, donc je suis tous les hommes. (je cite de mémoire donc c'est sûrement pas tout à fait ça).
Révolution dans ma tête.

J'ai toujours été pour le fait d'exprimer son individualité, que ce soit par le style (fait) ou les pensées (fait aussi). J'ai toujours aimé les gens qui osaient être eux-mêmes, peu importe les remarques qu'on pouvait leur faire. Et même, je me suis sentie enfin exister quand j'ai réussi à exprimer mon individualité (ça m'a pris seize ans). Voir Sartre dire qu'il cherchait à être comme tout le monde (en gros), ça m'a fait bizarre. Mais, il cherche à être comme tout le monde car au fond c'est la tâche du philosophe, du sociologue : être comme tout le monde pour pouvoir parler au nom de tous.
ça me paraît bien comme truc. Ne pas chercher à se distinguer. C'est au fond une attitude très humble.

Tiens, d'un coup ça me fait penser à un autre truc dont je voulais parler (oui, j'improvise au fur et à mesure). Exprimer son individualité, ça peut passer par avoir une apparence peu commune. Genre j'ai les tifs violets  et je porte que des robes noires. Ou par avoir des pensées peu communes (je m'aventurerai pas dans ce terrain, je ne sais pas ce que sont des pensées communes).
Mais du coup, est-ce que c'est vraiment chercher la différence que d'avoir cette apparence ou ces pensées si ce sont les notre ?

C'est la question que Sartre m'a posé : est-ce que je cherche à me différencier, à me démarquer à tout prix pour me sentir exister ? Est-ce que je veux me détacher des hommes pour pouvoir me sentir supérieure à eux ?
La réponse est non. J'existe, donc je me différencie, parce que c'est comme ça. Est-ce que je me sens supérieure aux autres grâce à ça ? Well, à part quand je regarde les Ch'tits à Hollywood (non, ne fait pas d'infarctus, je surveille mes lapins pendant que ma petite sœur regarde la télé, donc je m'y retrouve confrontée), je me sens supérieure à personne. Ni inférieure (enfin, ça, un peu des fois).

Au fond, nous sommes tous "personne en particulier", et ce malgré nos différences. Ce n'est pas la différence qu'il faut accentuer, c'est la ressemblance. Parce que le seul point commun à toute l'humanité, c'est l'individualité. 
Et donc, je ne suis personne en particulier, parce que je suis moi.

Oui, en effet, ça n'a plus rien à voir avec le début. C'est pas grave. J'aime bien.