mercredi 4 décembre 2013

Rien ne change jamais (il paraît)

Je voulais vous mettre une citation mais au final elle fonctionne pas avec ce que je vais dire.

Mais pour en venir au fait, je me suis rendue compte en parlant avec ma mère de végétarisme (j'essaye de la convertir, mais vous comprenez "on peut pas comparer la mort d'un animal et celle d'un humain. -C'est du spécisme ! -De toute façon, tu chercheras toujours à avoir raison, et je ne veux pas m'interdire de manger de la viande, je veux avoir le choix. -Et la vache dans ton assiette, elle a eu le choix ? -c'est pas pareil. Puis le brocoli dans ton assiette, il a pas eu le choix lui non plus ! -Arg.") qu'il était très, très difficile de faire changer l'opinion de quelqu'un.
Surtout quand cette opinion est ancrée depuis des années.
Même si la personne en face ne sait pas répondre à tes arguments.

Bref.
Je vois énormément de gens ayant de bonnes idées. Des idées qui permettraient à l'humanité d'aller mieux. Et aux gens de se sentir mieux.
Mais on les critique, on les attaque, on les traite d'idéalistes, on se moque d'eux.
Parce que leurs idées ne peuvent pas être acceptées. C'est trop tôt, les gens ne sont pas prêts à changer, c'est irréalisable au vu de la situation monétaire actuel (arg, je meurs). 
Avant, je comprenais pas comment il était possible de réfuter une idée qui était bonne mais qui demandait de faire presque demi-tour par rapport à la direction qu'on empruntait avant. ça me rendait morose (j'aime ce mot. J'ai décidé que je l'utiliserai pour me décrire tant que je serais dans cet état tout pourri qui fait que je poste rien et que j'enchaîne les actions stupides).

Puis je sais plus comment, j'ai ouvert les yeux.
C'est difficile de changer. C'est long. ça implique des remises en question. Des phases de gros doutes. Des questionnement du type "est-ce que c'est bien ? Oui ? Non ? Qui suis-je pour en décider ?".
Alors il faut apprendre à être patient, à répéter. A voir quelques personnes dire "oui, d'accord", sans qu'elles aient forcément compris ce que tu voulais dire, à en voir d'autres te dire "tu es bien meugnonne ma petiote, mais ça a toujours été comme ça et on s'en sort pas trop mal, alors pourquoi ça changerait ?". Et bien souvent, parler dans le vide. Mais il faut continuer, parce que justement, c'est difficile, ça ne se fera pas en un claquement de doigt, mais peut-être que ça se fera un jour. Et que si on baisse tous les bras, ça ne changera jamais.

Ce qui me tue, par contre, ce sont les gens qui refusent de changer. Ceux qui se braquent dès qu'on leur dit quelque chose qui sort de leur petit monde.
Le type de personne qui, typiquement, va te dire qu'on ne peut pas changer les gens. Parce que ce genre de personne ne veut pas changer.

ça me fatigue.


Histoire de finir avec un truc meugnon tout plein.

8 commentaires:

  1. argh...je vais me faire frapper mais bon. Je trouve que tes argument sont bons, effectivement, la bestiole que tu tue pour la becter, elle n'a rien demandé. Effectivement, on mange trop de viande, je crois qu'un apport entre 100 et 150 gr de viande/poulet/poisson/oeuf est suffisant, pas besoin de s’expédié un steack de 600 gr. Ce qu'on oublie un peu beaucoup c'est que les protéines sont importantes pour la formation et le bon entretient des muscles. Donc c'est important d'en manger mais on peu varier la source (du tofu par exemple). (Merci les études ;) )

    Maintenant, je crois que si une personne n'est pas prête à changer et que son mode de vie lui convient, tu perds ton temps à la faire changer d'avis. C'est comme aider quelqu'un qui refuse ton aide: tu t'échine pour rien et en plus tu énerve l'autre. (non c'est pas du vécu, hum!) Pour ma part j'essaye de réduire ma consommation de viande et de bouffer plus de légume. Faire des repas sans viande ne me gène pas du tout, quand on me sort que c'est important de manger de la viande, je répond qu'il est important de manger des protéines.

    Maintenant je pense que chacun vit sa vie comme il l'entend avec sa petite conscience. Je sais que c'est pas fun de manger de l'agneau, du poulet ou du veau. Mais j'aime ça. Même en petites quatités. Est-ce que cela fait de moi une égoïste qui s'en fiche? Oui et non. Je pense qu'avant de convertit tout le monde au "pas de viande" il faudrait déjà régler le problème de la surconsommation et au fait qu'on déjette. Quand tu sais que 50% de la productions mondiale de bouffe est déjetée, ça te fait réfléchir. Peut être qui si on consommait mieux, on consommerait moins et on massacrerai moins d'animaux.

    Mais sensibiliser la Masse, abrutie et lobotomisée par les médias, c'est très dur.

    Je t'offre le calumet de la paix, Hug :)

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    1. Cari : Je t'aime beaucoup, par ce que j'ai lu de toi, et ce que tu dis, je suis d'ailleurs tout à fait d'accord avec toi sur nombre de points. Cependant, et, je t'en prie, ne m'en tiens pas rigueur, je te trouve relativement dure vis-à-vis des autres, de ceux que tu qualifie de "Masse, abrutie et lobotomisée par les médias". Tout d'abord, on fait tous partie de l'humanité, et cette appellation me semble un jugement arbitraire qui t'extrait de ladite "Masse", c'est un peu dire que tu sors du lot ; cela ne me plait que peu, quoique cela ne soit qu'un point de vue. Ensuite, nous sommes tous plus ou moins "abruti[s] et lobotomisé[s] par les médias", on ne peut y échapper, c'est assez inévitable, mais il y a des gens qui savent - plus ou moins, mais jamais totalement - prendre de la distance, s'extraire de ces flux incessants de subjectivité (remarquons que les médias ne sont plus objectifs, mais "pluri-subjectifs"), au fond, s'affranchir des conflits et des tracas du monde (Brecht dirait "Sich aus der Streit der Welt halten [...] gilt für weise.", soit : "Se tenir loin des tracas du monde, [...] c'est ce qu'on appelle être sage."). Bref, c'est surtout dans ce sens que le fait que tu t'extirpes arbitrairement toi-même de la "Masse" me gêne - je reconnais par exemple moi-même être souvent manipulé, et m'en rendre parfois compte - et c'est là la raison de ma réaction.
      Cependant, au fond, je comprends bien ta phrase, son sens profond, et même pourquoi elle est formulée ainsi. Je comprends que tu t'exclues toi-même de la "Masse", c'est sans doute subjectivement justifié. Je souhaite juste réagir sur la forme, qui me semble, disons, injuste, et rappeler que, si tout le monde faisait pareil, chacun s'exclurait de la "Masse" et mépriserait tous les autres. Bref : ce ne serait pas bien.
      Mais comprends bien que je t'apprécie, et que, en aucun cas, je ne veux te blesser, te donner une leçon, ou quoi que ce soit de cet ordre ^^ Hug aussi, donc :)

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  2. Remplace donc ton "-Arg." par "-Oui mais, on est obligés de manger des légumes, de la viande, non."
    Quant à ces questions de choix "Je veux avoir le choix", ça me rappelle beaucoup Sartre. Soit, faites-le, mangez donc de la viande. Mais avant, pensez à TOUTES les conséquences que cela implique. Et pensez bien que quand vous mangez, quand nous mangeons de la viande, nous sommes RESPONSABLES de tout cela.
    Quant à changer l'opinion des gens, je pense qu'il ne faut pas utiliser qu'un seul moyen, ni un seul discours. Cela doit se faire à plusieurs voix et par plusieurs moyens (arts (théâtre, cinéma, chant, musique, poésie, littérature, arts graphiques, éventuellement art sculptural, danse, ballets, etc...), philosophie, science, médias, essais...). Cela sera déjà plus efficace. Ensuite ne restera "que" la volonté des gens de ne pas changer.

    Je ne crois pas qu'il soit trop tôt pour cela, non, il est simplement trop tôt pour demander l'utopie. Par étapes, c'est ainsi que nous devons procéder. Lentement. Mais sûrement. Il va certainement falloir créer un parti politique pour cela (comme Sartre, et d'ailleurs, avec nombre d'idées de Sarte, mais c'est à réactualiser sur certains points). Et rassembler des gens.

    Et pour la question "Est-ce que c'est bien ? Qui suis-je pour en juger ?", j'ai trouvé une réponse très, très satisfaisante. Chez Sartre. Il faut, selon lui, se demander ce qu'il se passerait si tout le monde faisait comme soi. Si le monde ne tourne pas, alors ce n'est pas bien. Si les gens s'entretuent, meurent, se font souffrir, du tort, etc., ce n'est pas bien. Et dire que "tout le monde ne fait pas comme ça" n'est pas une excuse, c'est de la mauvaise foi, on se cache à soi-même le fait que son action est préjudiciable, et qu'elle le serait à une échelle bien plus grande si tout le monde agissait de la sorte. Voilà un outil, une règle morale, qui me semble très, très performante.

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    1. En général, quand on te sort le cri de la carotte, bah, faut plus trop chercher à discuter.
      Et, je vois beaucoup de gens qui s'en foutent. Ou alors ça leur pose un tel problème de conscience qu'ils préfèrent ne pas y penser. Et que du coup, ils reportent la faute ailleurs. "c'est pas moi qui l'ait tué et de toute façon il est mort".
      Le problème, c'est qu'il faudrait surtout utiliser les médias. L'autre problème, c'est que les médias sont contrôlé par le gouvernement. Tu vois le truc.

      Arg. La politique. La politique, s'il vous plaît, tout sauf la politique d'aujourd'hui. S'il faut faire ça, ça ne fonctionnera jamais. Ou alors...il faudra rassembler beaucoup de gens.

      Oh. Merci. Merci, parce que du coup je peux garder mes idéaux.

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    2. Rien compris à ton dernier paragraphe, Rem @_@ Surtout que le bien, le mal...tout ceci est beaucoup trop manichéen pour moi.

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    3. Sauf que la morale est forcément manichéenne. En gros, si en agissant, tu veux savoir si c'est bien ou pas moralement, tu imagines les conséquences si tout le monde faisait pareil. Si, alors, le monde ne tourne pas comme il faut, c'est pas bien, si le monde tourne aussi bien, c'est indifférent, et si le monde tourne mieux (genre en disant "bonjour", "merci", en tenant les portes ou en souriant), bah c'est bien.

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  3. Bon. Bon. Bon.
    Tu es GÉNIALE. C'est tellement dur de défendre ses idées que j'admire énormément tous ceux qui le font, même si parfois ça relève plus du...têtuisme...(ahem), m'enfin c'est quelque chose que j'apprécie beaucoup. Et je suis complètement d'accord avec toi, si tu tiens à tes idées eh bien il faut les défendre ! On te dit que tu te bats dans le vide et que tu te fatigues pour rien ? Déjà, c'est vrai uniquement si tu es la seule à le faire, or si on prend la cause de végétarisme c'est loin d'être le cas. Deuxièmement...eh bien, ce que tu fais ne refarde que toi, et si tu aimes "te fatiguer pour une cause inutile" (irony inside), libre à toi.
    En ce qui concerne la question du végétarisme, j'ai déjà donné suffisemment mon avis dessus donc je crois que je ne vais pas m'étendre. x)
    Rapport aux gens qui ne veulent pas changer...je me suis justement fait la réflexion en lisant un article sur Hunger Games qu'énormément de gens adorent les histoires de révolution et de rébellion pour un monde meilleur. Mais ces mêmes personnes ne se bougent pas pour autant le derrière pour appliquer leurs idéaux qui restent somme toute fictifs. Et donc, je me suis dit que même si un "porte parole" du style le geai moqueur s'élevait, ça ne serait même pas sûr qu'il soit suivi...uhu. Bref. *HG fan here*
    Et je t'envoie de l'énergie tout plein pour contrer ta fatigue :)

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    1. (de l'entêtement, non ? ^^). Sauf que y'a pas que le végétarisme (c'est même pas ma cause préférée), et pour beaucoup de choses, je me bats pas assez. (et faut croire que j'adore me fatiguer pour une cause inutile ^^).
      Merci, parce que j'en ai marre d'en parler ^^
      Je suis tout à fait d'accord. Si quelqu'un s'élevait, personne ne le suivrait, je pense. (et je suis fan d'HG depuis hier. Du coup).
      Mooh merci bichette ! =)

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