samedi 30 mars 2013

I don't care I'm red-haired !


Tu te rappelles, j'avais dit que je posterais mes cheveux rouges avec un makeup inspiré d'Emilie Autumn ? Et bah, j'ai euh la flemme, j'ai un beau makeup des yeux que tu ne peux pas voir (HA ! Moi et mes paupières minuscules) et du rouge à lèvre violet (je l'aime d'amour)(mais je l'aimerais encore plus si il était comme il est dans le tube, saloperie).

Voilà, mes cheveux ne sont plus pikachu, ils sont rouges, un putain de rouge fluo (la photo ne rend pas justice à ma chevelure criarde telle un peau-rouge)(va lire le bateau ivre de Rimbaud si tu veux comprendre)(première strophe). C'est très très bien ce rouge, très pimpant, mais ça dégorge à mort. Sur mes draps, sur mes doigts, dans ma nuque, sur mes oreilles, du rose vif partout, même avec les cheveux secs. Genre, mes cheveux vomissent de la grenadine au lavage. J'ai fait mon premier shampooing ce matin et j'avais le cou rose, j'ai repeind ma douche, et bref j'ai cru que toute la colo était en train de se barrer. Mais non, en fait.

J'ai adoré la réaction de certains, en plus. (J'offre le best-of. Cadeau.)

"Ha mais c'est dégueulasse, c'est rouge comme une bite de singe !"
"On se retrouve dans le self. Ouais bah tu nous verras, cherche les cheveux de Tiphaine."
"Mais c'est pas Halloween !"
"Ha c'est pour carnaval ?"
"Honnêtement, c'est plus classe que les deux idiots fan de manga. Mais euh, c'est moche quand même hein."
"Mais pourquoi t'as fait rouge ? C'est pour les vieilles !"
"Tiphus ! Tu vas trop bien aller dans mon couloir bleu !"
"Ha mais ok mais genre t'as craqué ton slip."
"Oh mais elle a fait quoi elle là regarde ses cheveux !"
"Oh chauve regarde la meuf avec ses cheveux rouges ! Elle a cru on était au Japon !"
"Est-ce que la moquette est assortie aux rideaux ?"
"Pour moi tu restes une sale rousse !"

Mais bon, y'en a quand même quelques uns qui aiment. Et de toute façon, J'M'EN FOUS J'AI LES CHEVEUX ROUGES !

jeudi 28 mars 2013

Les cyniques de 14 ans

"Les passions, ça sert à rien, juste à te bouffer de l'argent, et les rêves, c'est pire, tu les poursuit, mais au final ça te tire va le bas plus qu'autre chose parce que après tu réalises que ta vie c'est de la merde et que tu atteindras jamais tes rêves."
Mais pourquoi ? Pourquoi, du haut de tes quatorze années, tu me balances ça ? Pourquoi, toi qui es encore plus gamine que moi même si tu tentes de te faire croire le contraire, tu vois la vie de façon aussi glaciale ? T'as pas l'âge de la désillusion, t'es tellement au début de ta vie que ça en est presque flippant. Je souhaite qu'il n'y ait que toi pour ne plus croire en rien.
Mais je sais que c'est faux. Je sais qu'il y a des gens qui ne sont passionnés par rien, je sais qu'il y en a qui n'ont pas de rêve qui guident leur pas, même si c'est dur et qu'ils en chient. Je m'interroge. C'est quoi qui veut ça ? Pourquoi des gens vivent sans passion ?
Je ne conçois pas. Je ne sais pas comment on peut vivre sans ça. Depuis toute gamine je suis passionnée par un truc, depuis qu'on m'a appris à lire, en fait. Lire, ça m'a sauvé la vie. C'était comme être tirée par un fil. Même au plus profond il y a toujours eu une chose qui me retenait, qui me raccrochait à la vie : la littérature. Et ouais, je vis pour des pavasses chiantes et des gens morts.
Tu rigoles pas. Même si j'ai que 16 ans, que c'est un peu con comme passion parce que ça mène nulle part, tu ne te fous pas de ma gueule.
Je n'imagine pas la vie sans aucune passion, parce que c'est ce qui donne l'intérêt à la vie, je serais du genre à dire passionnez vous pour n'importe quoi, collectionnez les chaussettes (faut pas croire que je me foutes de la gueule de ceux qui le fasse, je collectionne les chaussettes mais que celles de Jennyfer), bref faite n'importe quoi de votre vie mais faites le à fond et par passion. C'est tellement meilleur.
Sauf qu'en fait, je dis ça, mais je me demande souvent si ça sert à quelque chose, puisque plus personne en a plus rien à foutre, puisque le plus grand écrivain de l'époque c'est Marc Lévy (pas de clin d'oeil)(pas du tout), puisque j'arriverais jamais à faire ma vie avec ça.
Peut-être que ma petite soeur a raison. Peut-être que ça sert vraiment à rien, les passions et les rêves.

mercredi 27 mars 2013

Le jour où j'ai eu les cheveux pikachu

J'ai dû l'évoquer deux ou trois fois, j'avais envie de me faire les cheveux rouges. Ce n'est pas encore chose faite, mais la première étape est validée : j'ai décoloré mes cheveux.
Mes cheveux si fins, si propices à tomber, j'ai foutu du décolorant 30 volumes dessus.
Le résultat était très rigolo.
Donc le truc que j'avais pour me rendre blonde (ou orange-jaune enfin bref couleur décolorant quoi) c'était le kit décoloration Stargazer, une petite boîte jaune dans lequel tu as deux sachet de poudre décolorante et une bouteille d'oxydant 30 volumes. Ma sister a fait le mélange (mais pas dans le bol fourni avec. Sans déconner, c'est pour les liliputiens ce truc.) et elle a applique ça sur mes longueurs, châtain foncé pas naturel du tout, tirant vers le roux, une colo permanente bien délavée donc. On laisse poser 20 minutes en chauffant un peu au sèche-cheveux, puis elle me patouille le reste sur la tête.
10 minutes plus tard (autrement dit 30 minutes avec l'odeur de la cage de mes lapins pas nettoyée depuis deux semaines)(oui, le décolorant, ça sent la pisse de lapin hyper concentrée) on rince, on sèche.



Et là donc, cheveux avant décoloration.




Et là donc, je te présente Bouny, ma petite soeur, qui a trouvé le kit stargazer très bien fait, le pinceau un poil court, l'odeur horrible mais le mélange marrant à faire. Et le résultat rigodrole. (Bouny, c'est le truc au fond qui tire une tête chelou)(son vrai prénom c'est pas Bouny, bien sûr, mais c'est tout aussi bizarre)
Là, on comprend vraiment pourquoi elle se marrait : j'ai laissé poser 30 minutes sur les longueurs, 10 sur les racines, en oubliant que j'avais deux couches de colo sur les longueurs avant d'arriver à ma couleur naturelle. Du coup ça a éclaicit, certes, je suis presque repassé à mon châtain roux d'origine (j'ai les cheveux mouillés sur la photo) sauf que mes racines sont blond-jaune-orange.
Donc bien évidemment après cette étape j'oublie totallement mon projet d'aller au lycée comme ça pour soigner mes cheveux puisqu'au final il ne sont pas très abimés, ils sont justes fins comme avant la colo permanente, et je passe directement à la coloration.


mardi 26 mars 2013

De l'espoir, la famille.

Je suis boulimique. Hé ouais. Ce mot moche me qualifie.
J'ai tout tenter pour m'en défaire, j'ai fait les régimes de l'extrême où je mangeais plus rien et où je perdais 8 kilos en un mois et demi, j'ai tenté le comptage de calories pur et dur, j'ai bannis tous les aliments crisables, j'ai bu de l'eau à m'en faire exploser le bide.
Puis les années passant ça empirait. J'alternais entre ne pas manger, manger trois fois rien juste pour le plaisir de le vomir, manger trop et vomir après, manger trop, culpabiliser mais avoir la gorge trop niquée pour tenter quoi que ce soit. Parfois je buvais de l'eau, juste pour le plaisir de m'auto-détruire sans calorie.
La chose devenait le centre de ma vie, et je ne savais pas comment l'empêcher de prendre autant de place. Paradoxalement, plus je bouffais, plus je me faisais bouffer. Chaque instant était mis à profit pour une crise. Je délaissais toutes mes passions, ma vie n'avait pas de sens, je remplissais le vide qui m'habitait à coup de calculs, de bouffe ou de jeun suivant mon humeur. Mes ongles se cassaient à vu d'oeil, je les portais courts de toutes façon c'était plus pratique, je perdais mes cheveux par poignées, j'enchaînais les crises de spasmo. Je n'avais plus le temps pour rien, j'étais renfermée, agressive, je fumais des joints, je m'éloignais de moi et de toutes mes valeurs. J'étais triste. Triste, et vide. Mais au moins j'étais mince. Grande consolation, n'est-ce pas ?
J'ai commencé à me réalimenter gentillement. Je suis redevenue végétarienne. J'ai repris un ou deux kilos et mon corps s'est remis à fonctionner comme il pouvait. Petit à petit je récupérais un peu l'envie de vivre, mais je me sentais comme un bourdon concon qui se cogne contre la fenêtre. Y'avait une fenêtre entre moi et la vie, et ce putain de bonheur. J'y arrivais pas, ça me déprimait, je me coupais les bras et je déambulais comme un fantôme qui savait plus ce qu'il foutait ici.
Et puis, élément déclencheur. Je me suis fait une colo noire et j'ai couché avec un ami. Je sais pas trop ce que ça a fait dans ma tête mais ça a été horrible. La boulimie est revenue en force, je crisais tout le temps, j'ai grossi forcément, je me sent(ais) atrocement mal dans ma peau, je me repliais sur moi.
Un jour, je sais pas comment, j'en ai eu marre de me heurter toujours aux mêmes choses. J'ai décidé que si j'arrivais pas à faire qu'elle me lâche, j'allais l'ignorer. Ma vie a cessé de tourner autour de la chose. J'ai virer les blogs de TCA de mes favoris. J'ai arrêté de me faire vomir. J'ai fais des choses juste pour le plaisir de les faire.
Je sais que ça a l'air super cool, dit comme ça, genre je vis à bisounours city et tout va bien. Mais ce serait trop beau. C'est toujours la galère, je me cogne toujours contre cette putain de fenêtre, je me sens toujours seule, grosse, moche, conne, terne, inutile. Mais je ne suis plus désespérée.
Et c'est beau.