jeudi 27 février 2014

Through the darkest hours

If I leave here tomorrow
Would you still remember me ?
For I must be travelling on now
'Cause there are to many places I've got to see
And if I stay here with you girl
Things just couldn't be the same
'Cause I'm free as a bird now
And this bird you cannot change

Free bird, Lynyrd Skynyrd

(Si je pars d'ici demain
Te souviendras-tu encore de moi ?
Je dois voyager maintenant
Car il y a trop d'endroits que je dois voir
Et si je reste ici avec toi
Les choses ne pourront juste pas être les même
Car je suis libre comme un oiseau maintenant
Et tu ne peux pas changer cet oiseau)

J'ai écouté en boucle cette chanson quand le geek m'a quittée. Parce qu'elle me faisait tellement penser à lui. J'ai versé des litres de larmes l'écoutant. Je la connais par cœur et l'écouter me fait toujours autant pleurer.
Cette rupture a été horrible à surmonter.
Cette rupture est horrible à surmonter.

J'ai toujours le même sentiment de solitude qui m'écrase de tous les côtés et qui me bloque la gorge au point de me faire suffoquer dans mes sanglots. Je pleure toujours perchée la nuit sur ma fenêtre, une cigarette dans la main, et je murmure toujours son prénom comme s'il allait se passer quelque chose et que toute la souffrance allait s'effacer et que d'un coup ces quatre mois sans lui allait se retrouver aussi irréels qu'un de mes cauchemars.

Je n'ai toujours pas effacé ses messages, des fois je les relis en entier et je pleure et je me souviens de comment c'était merveilleux à ce moment là. J'ai gardé les deux photos que j'ai prises de lui. Je me souviens particulièrement d'une, je l'avais prise pendant un de ces moments atroces où il était glacial avec moi, et où il m'avait dit "c'est bon, t'as finit d'espérer de l'affection ?". ça a été mon fond d'écran jusqu'à une semaine avant qu'il me quitte. Je l'avais enlevée le jour où pour nos trois mois il avait refusé de venir chez moi. J'évoque toujours plein de bons souvenirs de quand j'étais avec lui et je parle toujours beaucoup de lui parce que j'ai atrocement besoin de tous ces souvenirs. J'ai besoin de savoir qu'un jour il a été là et qu'il m'a aimée et que tout ça s'est produit. Je sais bien qu'il est plus là et qu'il ne reviendra pas, jamais, même en temps qu'ami, et au fond si nous redevenions amis ce serait trop horrible à vivre. Même si notre merveilleuse amitié basée sur l’ambiguïté de notre attirance réciproque à demi-avouée (enfin, clairement avouée de mon côté)(la première fois que je lui ai dit que j'étais amoureuse de lui, j'étais en seconde, il m'a répondu "je sais". La dernière fois que je lui ai dit que je l'aimais, il m'a dit qu'il avait besoin d'être seul un moment et de se reposer. Il m'a quittée deux jours après) me manque beaucoup.

On me dit souvent qu'il n'avait rien d’exceptionnel. Mais c'est faux. J'ai perdu la seule personne qui m'avait aimée réellement, je veux dire qui m'avait aimée en me connaissant mieux que quiconque. J'ai perdu la seule personne qui m'écoutait toujours même s'il savait jamais comment me réconforter quand j'allai mal (en fait, il y arrivait très bien même quand il disait rien). Et j'ai perdu la seule personne à côté de laquelle je me suis jamais sentie seule. Est-ce que ça suffit pour dire qu'il était exceptionnel ?

ça fait quatre mois déjà. Je me suis beaucoup battue pour aller bien. Ma psy m'a sorti l'autre jour "vous faites preuve d'une grande force face à cette rupture". C'est pas vrai. C'est pas ma force à moi, c'est celle qu'il avait donnée à la fille aux cheveux rouges progressivement bleus à force de lui dire qu'elle était unique et merveilleuse.
Des fois je me demande pourquoi je m'acharne autant à faire de ma vie un truc bien malgré tout, malgré le contexte familial un peu nul en ce moment, malgré le fait qu'il soit plus là. Je me demande vraiment à quoi ça sert. Ce serait plus simple de combler le vide avec n'importe quelle substance chimique qui te colle un sourire jusqu'aux oreilles ou des pleurs artificiels sur les joues. D'ailleurs c'est ce que je fais parfois. Je m'entoure de gens joyeux et de paradis artificiels histoire de laisser ce fardeau loin de moi. Je le reprend la nuit, quand j'ai le droit de craquer. Des fois j'ai le courage de transformer les larmes en bouts de mon roman et je m'endors le cerveau plein d'idées et d'histoires. Des fois je pleure juste en me disant que la vie n'est qu'une salope. Puis je me souviens que la vie est ce que tu en fais. Alors je lis. Beaucoup. Pour oublier jusqu'au matin.

ça fait mal.

mercredi 26 février 2014

Les JO d'hiver de Sotchi

J'ai un ami, il lit mon blog. Et il m'a dit de parler des JO de Sotchi. Je lui ai dit qu'il avait qu'à le faire lui-même. Alors il l'a fait. Bref.
Je vous offre, en exclusivité, l'article de mon ami le vénitien. Qui ne vient pas de Venise.

*****

Ils ont fini il y a trois jours. La France a battu son record de médailles. J’adore regarder les sports d’hiver. Tout a l’air beau dans le meilleur des mondes, comme dirait un certain personnage de Candide. Tout, oui, si l’on omet  le fait que ces JO ont bien lieu en Russie, oui, oui le pays le plus respectueux des droits de l’homme sur cette planète. Il est vrai que le boycott à mon échelle ne serait pas très utile, et que, même si ma conscience me titille, je suis faible et n’ait pas la force de ne pas regarder ce « grand événement sportif ». Pourtant, plein de bonnes raisons : commentateurs de merde (je renvoie vers Charlie Hebdo « des JO de merde, commentés par deux trous du cul »), ont lieu en Russie, événement réalisé dans l’optique de faire du fric, CIO hypocrite…
 Bref, le problème le plus important est bel et bien celui-ci : pourquoi les grands événements sportifs sont-ils donnés aux dictatures (ne cachons pas la vérité, même si elle est dure) ? JO 2014, JO 2008 à Pékin (évidemment) qui redemande pour 2022, je crois ; CDM de foot 2022 et de handball 2015 (ah la beauté du Qatar et des Emirats)…

Le CIO, « dirigé par des fachos », comme diraient certaines personnes, dira que c’est pour étendre la démocratie aux pays concernés, le sport apportant, pour faire court, « paix et liberté ». Le problème est que les Etats utilisent l’obtention des événements pour promouvoir leurs régimes, le montrant sous le meilleur jour possible, alors que la vérité reste sombre, très sombre, et est cachée par le sport. 




jeudi 20 février 2014

"No se equivoca en el nombre : el mundo esta dividido entre los indignos, y los indignados"

J'aimerai que le monde soit plus juste.

Que ceux qui nous gouvernent soit aptes à nous gouverner, et que nous qui décidons de qui nous gouverne soyons rendus aptes à décider. Grâce à notre éducation. Aussi, j'aimerai ne pas passer tout mon temps jusqu'à mes 18 ans clouée huit heures par jour sur une chaise afin d'apprendre à être stupide et à penser comme on veut que je pense. Et quand je serai en âge d'avoir un métier, je voudrais pouvoir faire quelque chose que j'aime faire. Et je voudrai que tout le monde puisse faire pareil, que chacun soit libre et encouragé à donner le meilleur qu'il a de lui-même.

Je voudrais que l'argent cesse d'être le truc au-dessus de la pyramide et qu'on place la vie au centre de tous nos actes. Et par vie j'entend aussi bien être humain qu'arbre ou animal.


J'aimerai que si dans la rue une femme décide de mettre une jupe, personne ne se retourne sur elle pour la traiter de chaudasse, ou lui glisser un "oh charmante !". Ce qui revient au même.


J'aimerai que les gens qui s'indignent devant la vidéo d'un type qui frappe un chat s'indignent aussi quand la France exploite des Nigériens pour produire de l'uranium.
D'ailleurs j'aimerai que les gens sachent. Que les gens s'intéressent, cherchent à savoir ce qui se passent dans le monde, qu'est ce qui se cache derrière leur téléphone portable ou leur steak.
Et j'aimerai qu'on puisse acheter un téléphone sans que qui que ce soit ait dû travailler dans une mine pour en fabriquer les circuits. Sans que personne soit mort pour, d'ailleurs.

J'aimerai que les gens arrêtent de mourir de faim à côté d'autres qui jouent au golf en plein désert. Et que personne ne puisse posséder trois maisons alors que d'autres n'ont que le sol pour plancher et le ciel pour toit.

Quand j'achète quelque chose, j'aimerai ne pas avoir à me demander qui est mort pour que je puisse l'acheter. Ni combien sont morts.

Et aussi.
J'aimerai qu'on cesse de me dire qu'on ne peut rien y faire. 
Parce que c'est faux.
Parce que quand tu vois quelque chose qui t'indigne, tu peux le partager. Tu as Twitter, Facebook, Youtube, une boîte mail, un téléphone, une voix. Et dans cette petite chose magnifique qu'est la démocratie (si tu veux tout savoir, j'aime pas la démocratie. Mais j'aime rien, moi, je suis Grincheux dans Blanche Neige), tu as le droit (une fois que tu as bien rameuté des gens sur facetwitt) de descendre dans la rue. De lever le poing et de crier que t'es pas d'accord. Et tu vas vite voir que tu n'es pas seul à pas être d'accord.

"Descend dans la rue. Créé un autre monde"


Et je pense que si tout le monde se met à se révolter, il faudra bien qu'à un moment les gens du sommet qui veillent à ce que le système marche bien et qui passent leur journées à vider des burettes d'huile dans les rouages chaotiques à la mécanique essoufflée de notre cher vieux système baissent les yeux sur nous. Et nous prennent en compte.

Et j'aimerai qu'on soit plus nombreux à s'énerver. Parce qu'il y a trop de choses horribles qui se passent, et que même si nous n'avons pas tous la possibilité de changer les choses, nous avons au moins la possibilité de dire qu'il faut les changer.

"Nous ne sommes ni politiciens ni syndiqués. Nous sommes des citoyens indignés"

C'est déjà un grand pas.

jeudi 13 février 2014

Happy birthday to you le blog

Aujourd'hui, mon blog a un an. Comme j'aime absolument les dates commémoratives, les anniversaires, les trucs comme ça, j'étais obligée de vous faire un article. En plus, c'est la première fois qu'un de mes blogs atteint ses un an. Et qu'un de mes blogs est lu par quelqu'un d'autre que les trois paumés à qui je passe l'adresse (coucou, les trois paumés).
Genre, en tout, on a visité mon blog environ 14000 fois en un an. Et on m'a laissé 574 commentaires (574 PUTAIN !)(si ça se trouve, c'est pas grand-chose. Mais c'est pas grave. C'est cool). Même que des fois, j'ai été en sélection humeur sur Hellocoton. Je me souviens de mon tout premier article qui avait été sélectionné (c'est luiiiii !), j'étais joie, j'étais bonheur. Je suis toujours aussi joie et bonheur quand je suis en sélection (c'est arrivé pour celui-là et celui-là et celui-là aussi). Même qu'avec celui au milieu de la parenthèse, j'ai atteint les 204 vues en une journée (ce qui fut un record). LA FOLIE.

Et j'aurai jamais pensé que j'arriverai à faire un truc avec ce blog. Quand je l'ai créé, après un énième mercredi après-midi de perdition, je pensais juste mixer les deux précédents blogs que j'avais. Soit du nail art et du racontage de vie. En rajoutant ma folie du moment qui consistait à expérimenter le maquillage. J'ai vite laissé tomber cette partie "beautay" (j'y ai gagné la découverte d'Urban Decay. Et l'achat d'une palette qui contient en tout et pour tout six fards dont un que j'ai approché une fois de mes paupières (le jour où j'ai décidé de mélanger les six fards (ça rendait bien) et que j'ai payé super cher. Mais tu comprends, elle est bleu à paillettes, et y'a un poulpe dessus. Alors bon.) au profit de la partie racontage de vie. Puis à un moment, je me suis mise à réagir à propos de ce qui m'indignait. C'était cool.

En ce moment, je ne sais pas ce que devient ce blog. Ce qui ne veut pas dire qu'il va s'arrêter, je l'aime bien trop pour ça (je n'ai pas honte d'avoir un blog, qu'on se le dise, je le crie sur tous les toits, peu importe qui me le demande, je lui file l'adresse, bref, j'aime vraiment beaucoup mon blog).
Il m'est arrivé des trucs super cool avec ce blog. J'ai fait ma déclaration au geek dessus. Quand il m'a quittée, j'ai eu plein de commentaires super gentils. Y'a même une bloggeuse génialissime qui m'a appelée depuis son lointain pays pour me procurer paix et réconfort (Decay est drôle). Et au fur à mesure que j'écrivais des articles, je prenais confiance en moi et en ce que je disais, parce que des gens avaient pas l'air de trouvé ça idiot (je crois qu'on est tous d'accord pour dire que la blogothérapie, ça existe).
Bref, avoir un blog, c'est très très cool, on rencontre des gens géniaux, on partage nos idées avec eux, et des fois on noue des amitiés.
Puis comme un blog n'existerait pas sans ses lecteurs, un immense merci à vous tous, mes 43 abonnés Hellocoton, les 4 qui sont abonnés avec le compte Google, mes amis du lycée qui ont l'adresse et qui jette un œil des fois, et les sous-marins qui passent des fois sans rien dire (mais je sais que vous êtes là, je vous vois dans les statistiques). Merci beaucoup. J'espère continuer à pouvoir partager des choses avec vous pendant encore un moment.
(j'espère que j'aurais jamais besoin d'écrire un discours pour une remise d'Oscar).

Pour la peine, j'te présente mon bébé Tolstoï



dimanche 9 février 2014

Le végétarisme pour les débutants

Le jour où j'ai dit à mes grands-parents que j'étais végétarienne, ils ont passé tous le repas à essayer de me convaincre qu'on ne pouvait pas vivre sans viande, que j'allais forcément mourir de malnutrition.
Encore maintenant, on me demande si je n'ai pas peur d'avoir des carences.
Dans la tête des gens, le végétarisme est dangereux.
Oui, si tu enlèves les animaux de ton assiette en continuant de manger comme avant, tu vas te retrouver en manque de fer, de B12, de zinc et de vitamine D. Et si t'avais déjà une alimentation anarchique à la base, ça va devenir un peu catastrophique.
Pour être honnête, quand j'ai commencé à être végétarienne (en quatrième ou troisième je crois), j'ai eu des carences en à peu près tout. Je me nourrissais de pain à la cantine, de n'importe quoi chez moi, et je sautais le petit-déjeuner pour pouvoir dormir plus longtemps. Ajoute à ça quelques TCA, bref, j'ai eu quelques problèmes de santé, on m'a filé des compléments alimentaires en masse et on m'a dit de remanger de la viande fissa.
L'an dernier, j'ai décidé que non, vraiment, manger de l'animal mort c'était pas mon truc, j'ai cessé la viande à nouveau. Cette fois, j'ai survécu (non, jure), et j'aimerai vous expliquer comment devenir végétarien et comment bien vivre cette transition.



Premier point : les lentilles sont tes amies. Parce qu'elles sont riches en fer, en vitamines du groupe B, en protéines, bref, c'est trop la classe une lentille. En plus, tu mélanges des lentilles, du riz, de la sauce tomate, et hop, tu as un plat équilibré et simple à faire (suffit de faire cuire des lentilles et du riz)(tu peux même rajouter une feuille de laurier)(et en fait, sur une base de lentilles, tu peux faire à peu près n'importe quoi)(tu peux même faire le meilleur burger veggie du monde. Mais sans le riz).
Dans la catégorie légumineuses (je t'ai parlé des lentilles en premier parce que d'un point de vue nutritionnel ce sont les plus intéressantes), tu as aussi les haricots rouges, blancs, noirs, les fèves (mais ça c'est chiant à cuisiner), les pois chiches (et avec les pois chiches, on fait du houmous. Et le houmous, c'est la vie) et le soja (mais ça on en parlera plus tard). Il en existe bien sûr d'autres sortes mais j'avais la flemme de répertorier le demi-millions de types de haricots existantes.

Deuxième point : les céréales, c'est cool. Complètes, c'est mieux. Déjà, ça t'apportes des glucides, donc de l'énergie, ensuite, ça contient les huit acides aminés essentiels (oui, je suis calée en nutrition. A force). Je crois que 100 grammes de céréales complètes ça couvre les besoins d'un adultes, à ce niveau. Si je me souviens bien (non parce que autant les végétaux ont suffisamment de protéines, autant niveau acide aminés, c'est pas ça). C'est aussi plein de vitamines (E et B), et d'oligo-éléments (genre calcium, magnésium, fer, potassium, et les autres trucs du genre). Donc bref, les céréales, c'est génial, et c'est même pas compliqué à préparer (genre, tu sais faire cuire du riz ? bravo, tu sais préparer à peu près tout type de céréales). Dans les plus connues, tu as le riz, les pâtes, le pain, mais t'as aussi l'orge, l'avoine, le maïs, le boulgour, le quinoa, bref, de quoi varier les plaisirs (y'en a très certainement plus que ça, mais je t'ai cité celles qui me venaient le plus facilement en tête). En mélangeant céréales et légumineuses avec des légumes, tu as une alimentation végétarienne et équilibrée ('fin tu as les bases, quoi). That's amazing, isn't it ?

Troisième point : ne te rue pas sur les substituts de viande. Parce que ça coûte cher (le seitan (truc à base de gluten qui est loin d'être dégueu quoi qu'un peu caoutchouteux) c'est presque le même prix que de la viande), que le tofu c'est vite immonde si mal préparé (tu peux limiter les dégâts avec du tofu aromatisé et en le coupant tout petit pour éviter la sensation de "je mâche un pneu"), et enfin qu'à force, on en a vite fait le tour. Même si tu trouves des plats préparés végétariens (enfin, surtout dans les magasins bio) qui peuvent être très bons (voir qui sont totalement des tueries) et qui sont aussi pratiques et rapides. Mais franchement, ne te dis pas "je suis végétarien je dois manger du tofu", parce que tu vas vite regretter. Et ne touche pas aux saucisses végétariennes. Ni au jambon végétal. D'ailleurs, ça m'amène au quatrième point.

Quatrième point : ne t'attend pas à retrouver le goût de la viande. Non, une saucisse végétale, ça n'a pas goût de saucisse. Le jambon végétal non plus, il a pas goût de jambon (tu veux que je te fasse la même chose pour le steak végétarien ?). Je te dis pas ça pour te déprimer en te disant "tu ne retrouvera plus JAMAIS un truc aussi bon que de la viande !", non, c'est plus histoire de te dire que tu dois pas t'attendre à des miracles en achetant des saucisses végétales. C'est comme le fait de refaire les plats que tu aimais mais sans la viande : c'est pas pareil. Ce qui ne veut pas dire que ce soit mauvais.

Cinquième point : apprend à faire la cuisine. Déjà. Pas besoin non plus d'être un grand chef, suffit juste d'avoir des bases (et on apprend en faisant. De toute façon). Et si tu savais déjà cuisiner, dans tous les cas il faut que tu t'ouvres à une façon de cuisiner totalement différente. Surtout si tu es comme les français qui placent la viande au cœur de leur repas. Invente (je suis pour cette méthode), va piocher dans la cuisine indienne (c'est un ordre. La cuisine indienne, c'est la vie. Le curry d'épinards, c'est la vie), cherche des recettes sur internet, renseigne-toi et surtout diversifie. Ose découvrir des goûts nouveaux, met des épices, fait des mélanges (et oublie tes préjugés sur les légumes si tu en avais)...la cuisine végétarienne est une cuisine à part entière, au même titre que la cuisine japonaise, française ou américaine. Il suffit de l'apprivoiser.

Voilà, ce sont des petites astuces pour vous faciliter la vie si vous tenter d'arrêter de manger des animaux (ou même si vous comptez juste réduire leur place dans votre alimentation). J'ajouterai aussi qu'il ne faut pas, jamais, hésiter à prendre des compléments alimentaires si vous sentez que vous êtes plus fatigués que quand vous mangiez de la viande, mais qu'il ne faut pas non plus totalement se reposer sur eux. Et qu'au final avoir une alimentation végétarienne et équilibrée c'est pas plus compliqué que d'avoir une alimentation équilibrée tout court.
(note : je n'ai pas parlé des œufs, qui sont une excellente source de protéines, tout simplement parce que je déteste vraiment ces trucs. Mais si tu n'aimes pas les légumes, les œufs sont pas mal pour réussir à les introduire progressivement, genre en faisant des flans de légumes ou même tout bêtement des omelettes)(je viens de m'auto-donner envie de vomir, c'est génial)
(note 2 : je n'ai pas non plus parlé des produits laitiers. Parce qu'en fait, c'est pas essentiel.)

mercredi 5 février 2014

Comment réussir peu à peu à cesser de tout remettre à plus tard

Je t'ai parlé dans mon dernier tricks for happiness de la procrastination productive.
Je vais t'avouer un truc : en fait, procrastination et productive, ça va à peu près aussi bien ensemble que maniaque et bordélique (je vous jure que c'est possible). Donc on peut pas réellement parler de procrastination productive. Mais c'est pas ces mots mal adaptés qui vont m'empêcher de vous parler de la procrastination (parce que c'est quand même pas pratique et que si mes petites auto-expérimentation peuvent aider quelqu'un, j'en sera ravie).

Tout d'abord (j'ai réellement l'impression d'écrire une dissert de philo. J'ai fais un plan. Et ça commence par tout d'abord. Oh god), il n'y a pas qu'un seul type de procrastineur. En observant les gens, j'en ai trouvé trois grands principaux : celui qui est stressé à l'idée d'avoir quelque chose à faire, celui qui est incapable de se concentrer sur une seule chose à la fois et celui qui éprouve un désintéressement total face à ce qu'il doit accomplir. Mais si je connais bien les deux premiers cas (parce qu'il se trouve que je suis un peu des deux), le troisième, je le maîtrise pas du tout (enfin, je le connais, mais j'ai pas trouvé de solution. Je prie juste pour que ça m'arrive plus). Alors on va le laisser de côté.

Pour commencer, on va se concentrer sur le premier cas : le stress à l'idée de faire quelque chose. Je sais pas si tu connais cette sensation de "il faut que je fasse ce truc. Si je le fais pas, ça va mal aller." et plus le temps passe, plus le stress monte, mais ce stress te paralyse et au final tu ne fais rien. Dans ce cas, ce qui fonctionne pas mal c'est de faire autre chose que le truc qui te stresse. Un truc que tu dois faire aussi, tant qu'à faire, mais qui est moins important. Grâce à ça, ton esprit n'est plus obsédé par le truc stressant, tu éprouve de la satisfaction du fait d'avoir achevé quelque chose, et tu as normalement plus de confiance en toi (la confiance en soi, dans ma tête, c'est comme une jauge de point de vie dans Pokémon. T'as des potions plus ou moins puissantes pour la remplir pendant un combat. Et des fois, on t'attaque, et ça baisse)(je voudrais une minute de silence pour cette sublime analogie) donc tu es suffisamment armé pour réussir ce qui te terrifiait.
Sinon, ce qui marche pas mal aussi quand tu as peur de ne pas réussir quelque chose, il paraît (j'emploie très peu cette méthode), c'est de découper cette tâche en petits morceaux. Du genre : aujourd'hui, faire ça. Demain, ça. Et ainsi de suite. Et au final, ce qui vous semblait insurmontable sera accomplit. Hé ouais. Magique.
Et aussi : relativise (je sais, ça c'est beaucoup plus facile à dire qu'à faire. Mais "si faire était aussi facile que de savoir ce qu'il est bon de faire, les chapelles seraient des églises et les chaumières des palais princiers", Shakespeare). Si on n'agit pas, c'est souvent par perfectionnisme et par manque de confiance en soi. L'alliance des deux est une plaie qui conduit souvent à la procrastination.

Maintenant, nous allons voir le deuxième cas, celui qui personnellement me pose le plus de problème : la procrastination parce qu'on a la concentration d'une mouche. Ou qu'on s'éparpille facilement. Ce qui consiste à savoir qu'on a plusieurs choses à faire, se dire "j'en commence une parce que c'est la plus importante" puis partir sur une autre puis encore une autre puis faire un truc qui au final n'avait rien à voir mais qui au final est intéressant aussi (comme c'est le cas en cet instant (pourquoi tu crois que mes articles sont toujours décousus ? Je fais trente-six trucs à la fois)).
Sur ce point, je n'ai pas de solution parfaite à vous apporter (parce qu'il paraît que ça provient de ma très grande intelligence)(note : ceci est une blague), je pars toujours dans tous les sens, ça m'énerve toujours autant, c'est toujours aussi peu pratique et ça empire quand je suis fatiguée (quand je suis réellement fatiguée, je deviens dingue. Je pars dans tous les sens et on dirait que j'ai bu trois cafetières)(c'est ce qui m'arrive en ce moment même (j'ai jamais essayé d'écrire un article dans cet état là mais je comprend pourquoi (c'est DUR)).
M'enfin, j'aurais pas commencé à en parler si j'avais quand même pas deux trois petites astuces qui fonctionnent plus ou moins : quand tu pars dans deux milliards de projets en même temps, laisse tout en plan et va faire un tour. Ou si tu peux pas aller faire un tour (c'est dommage parce que c'est quand même ce qui marche le mieux (marcher a un effet incroyablement positif sur moi)), je suppose que tu peux toujours faire du yoga si tu sais en faire (perso, je me contente de faire le poirier. Idem, effet incroyable (si tu sais pas le faire et que tu as peur, fait le contre un mur. Promis, ça détend et tu te sens mieux quand tu reviens dans le bon sens)).
Une fois que tu as fait autre chose, ne reviens pas de suite à ta multitude de tâches. Note-les, classe-les du moins important au plus important, et commence par la plus urgente (sauf si tu es stressé par les tâches urgentes. Si c'est le cas, fractionne ta tâche urgente, mettons en trois, et trouve trois petites tâches pas stressantes à intercaler au milieu). Si c'est une tâche qui implique internet et que comme moi tu gardes toujours dix milliards (au moins) de fenêtres ouvertes, ferme-les, ça t'évitera de papillonner (ce verbe est merveilleux). En revanche, si c'est une tâche qui implique un ordinateur mais pas internet, coupe le wi-fi (si comme moi tu es faible face à la tentation) et rallume le seulement une fois que tu as finit.
Autre chose : évite les pauses. Parce qu'en faisant une pause même de deux minutes, on perd la motivation ou l'énergie.

(au final, c'est tellement désorganisé qu'on se demande où est passé le plan. ça m'apprendra à pas tout écrire d'une traite). Bref, voilà, ce sont deux-trois choses qui permettent de lutter un petit peu contre la procrastination, c'est pas non plus la panacée mais ce sont les moyens que j'ai trouvé pour m'améliorer dans ce domaine là.
Dans le prochain épisode, on parlera de l'art de rien faire et de comment faire de ta vie un monde de paillettes et de poneys magiques.
Je vous souhaite une très bonne journée, merci de m'avoir lue.

lundi 3 février 2014

Tricks for happiness ~ va, et ne te hais point (6)

(oui je suis consciente d'avoir massacré Corneille. Pardon) Ceci est le sixième article du projet Tricks for happiness. Donc, une série d'articles écrit par quatre blogeurs : Remucer, Amaranth, Decay et moi-même, qui vise à aider les gens à être plus heureux. Tu peux retrouver les cinq premiers en cliquant sur les liens suivant : 1, 2, 3, 4, 5 (oui je suis une flemmarde, j'ai pas mis les titres).
Bon, fin du blabla introductif, attaquons-nous au vif du sujet.

Aime-toi.
C'est facile à dire, difficile à faire. Il a fallut que mon copain me quitte pour que j'apprenne réellement à m'aimer seule et pas à travers les yeux d'un autre.
C'est encore assez bancal mais je suis très fière du chemin parcouru.

Tout d'abord, beaucoup de gens se détestent parce qu'ils voient plus leurs défauts que leur qualités. Alors que les deux méritent une attention au moins égale.
Je te propose de faire une liste (parce que c'est bien connu, les listes c'est le bien)(dixit ma maman) de ce que tu es. Note tes traits de caractères (sans les classer en défauts/qualités, parce qu'on a naturellement tendance à ne pas vouloir s'accorder de qualités), ce que tu aimes faire, ce que tu es capable de faire...ça peut être très très long (c'est long, en fait) mais au final ça te permet de te rendre compte de ce que tu es réellement.
Et une fois que tu as fait cette liste, divise tes traits de caractères en trois : ceux que tu aimes, ceux que tu n'aimes pas et ceux qui te sont indifférents. Parce que c'est pas seulement une question de défauts ou de qualités, c'est aussi question du point de vue que toi tu as dessus. Par exemple, j'ai horreur d'obéir et j'ai du mal à respecter les règles que je ne me suis pas fixées moi-même, ça fait beaucoup râler mon père mais je considère pas ça comme quelque chose de négatif. Pourtant, objectivement, c'est un défaut. Enfin voilà, fait un classement subjectif de tes qualités, selon ton seul point de vue (on apprendra à intégrer le point de vue des autres un autre jour)(le jour où j'aurais trouvé comment faire) et détache-toi au maximum des préjugés qu'on peut avoir (exemple : être renfermé=mal. Bah, pas forcément).

Ensuite, une fois que tu as la liste de ceux que tu aimes pas, prenons la prière des alcooliques anonymes :
Mon Dieu,

Donnez-moi la sérénité

D'accepter

Les choses que je ne puis changer,

Le courage
De changer les choses que je peux,
Et la sagesse
D'en connaître la différence.

(Oui, bon, y'a Dieu dedans, pour les athées/agnostiques/incroyants de tout poil/gens qui croient en autre chose que le Dieu des chrétiens, vous remplacez par ce que vous voulez.)
(Voir vous prenez juste ça comme un chemin de vie : accepter ce que je ne peux changer, changer ce que je suis capable de changer, et savoir faire la différence entre les deux. Du coup ça devient juste philosophique et pas mystique.)
Bref, tu vois où je veux en venir ? à partir de là, tu vas vouloir changer directement les traits de caractères que tu n'aimes pas, et c'est tout à fait normal et tout à ton honneur. Sauf qu'il y a des traits qu'il te sera très difficile voir impossible de changer. Par exemple, je procrastine énormément. Est-ce que j'arriverai à changer ça un jour ? Probablement que non parce que c'est trop ancré en moi (et non, la volonté ne peut pas tout faire, non). Est-ce que je peux arriver à détourner ce défaut pour en faire quelque chose de positif ? Oui (faudra que je te parle de ma procrastination productive). Ou alors, tu as les défauts induits par des événements traumatisants (je pense notamment à la jalousie, l'égoïsme, etc.), qu'il est extrêmement difficile de changer tant qu'on n'a pas compris les choses qui nous ont amenées à ça et tant qu'on ne les a pas résolues (ce qui peut prendre des années voir toute une vie).
Donc, accepte tes défauts, tes incapacités, ton passé, tes blocages, tes peurs, et essaye d'être la meilleure personne possible avec toutes ces données qui font que tu es toi.
C'est ma deuxième astuce pour être heureux : accepte-toi comme tu es. Parce que c'est un peu la base, en fait.