mercredi 30 juillet 2014

"Faites une chose par jour qui vous terrifie", deuxième épisode

Je sais pas si vous vous en souvenez mais y'a quelques mois de cela, j'ai titré un article de cette même citation d'Eleanore Roosevelt (ici), où je parlais du fait que j'en avais assez d'avoir peur, et du fait que je voulais combattre mes tocs.
Je me suis dit qu'ici et maintenant, ce serait une bonne idée de vous faire un retour sur cette expérience.
Soyons honnête, ce n'est pas un franc succès.
Je suis toujours handicapée par mon rapport à l'alimentation et ma peur de grossir. J'ai eu des périodes où je mangeais plus du tout et où je faisais clairement pas d'effort pour manger correctement, je voulais juste pas manger, devenir maigre et qu'on me foute la paix. J'ai aussi eu des périodes de stress (genre la semaine de révision) où je noyais mon stress dans la bouffe. Et actuellement, j'ai beaucoup trop de mal à manger sans culpabilité, même si mon corps réclame que j'augmente sa dose de nourriture (vu que j'ai augmenté sa dose de sport)(mais à la base, c'était pour maigrir)(maintenant, c'est parce que je suis accro).

Aussi, je voulais travailler sur mes tocs. Je suis presque contente, là. J'ai réussi à ranger ma chambre sans que ça tourne à l'obsession. D'ailleurs j'arrive à la tenir rangée sans me lever toutes les deux minutes parce que "ça c'est pas assez bien mis". Oui, je suis très fière d'avoir une chambre rangée depuis le début des vacances, en 17 ans (presque 18...haha) ça c'était jamais produit plus de trois jours.
Sinon, je suis toujours bloquée à 1min20 pour me servir du micro-onde, mais j'arrive à mettre 1min20 directement sans tripoter le bouton pendant 3h. Et j'ai toujours la même manie étrange avec ma machine à laver, mais je mets plus 20 minutes à la mettre en route. Juste 5. Mais c'est un progrès. Mais je fais toujours tourner ma fourchette sept fois avant de manger, et j'aligne toujours les choses sur la table avant de manger.
Mais sinon, mes tocs se calment. Et c'est bien.

Pour ce qui était de ma peur d'écrire...Haha.
Je suis et je reste terrifiée à chaque fois que je sors mon carnet et que je prend le stylo du roman (oui j'ai une manie, j'ai un stylo par roman, et un carnet par roman aussi (enfin deux si on compte celui sur lequel j'écris et celui sur lequel je raconte l'écriture (oui je raconte ce qui se passe dans ma tête pendant que j'écris, et alors ?))). Je suis terrifiée pendant que j'écris. J'ai peur de ne pas réussir, de ne pas être assez bien. Souvent, j'ai laissé tombé. J'ai cessé d'écrire, parfois pendant des semaines, à un moment pendant un mois ou plus. Il faut dire que le fait d'avoir une tendinite au poignet ne m'aide pas du tout sur ce coup là puisque je suis obligée de garder un rythme très léger (en comparaison de ce que j'ai pu faire à un moment), sinon ça tire et ça brûle et c'est très très désagréable (et contre-productif puisque je suis obligée d'arrêter d'écrire pendant quelques jours)). Je pleurais beaucoup, pendant que je n'écrivais plus, parce que je me sentais nulle de ne pas y arriver. Et j'y arrivais encore moins en me répétant à longueur de temps que j'étais nulle.
Au final, je me rends compte que j'ai gagné une grande victoire, de ce côté là, malgré le fait que je n'ai toujours pas terminé le premier jet de mon roman (bon, je l'ai commencé au début des vacances, donc y'a même pas deux mois, mais sachez que mes premiers jets sont toujours "dégeulasses" et remplis d'incohérences parce que je modifie les détails au fur et à mesure, donc j'espère l'avoir terminé vers la rentrée afin de pouvoir attaquer la réécriture (qui en fait, sera la véritable écriture. Mais bref)). Parce que mon envie d'écrire a dépassé ma peur d'écrire des choses nulles. Et qu'au lieu de déprimer devant les gens qui réussissent mieux que moi (enfin je déprime, certes, mais je reste pas à déprimer), je me remet deux fois plus au travail (dans la mesure du possible (pute de poignet)).
En fait, c'est vraiment vraiment cool (oui je viens de me rendre compte que j'avais fait un pas en avant énorme, je vois plus facilement mes échecs que mes réussites, merci bonsoir).

Tiphaine 1, Peur 0.
(oui mon bureau est en bordel)(c'est mon milieu de vie naturel, vous comprenez)


Sinon, j'ai fais face à beaucoup d'autres peur.
J'ai joué Gratiano devant un amphi rempli. J'ai beaucoup tremblé lors des deux premières représentations. J'ai toujours tremblé sur une scène de théâtre, surtout quand j'ai rien à faire ou rien à dire, parce que je sais pas quoi faire de mon corps. Je tremble aussi parce que je me retrouve toujours avec des rôles fous ou exubérant. Et je suis jamais exubérante, sauf quand je suis bourrée. Je suis le genre de personne à qui ontdemande presque automatiquement de répéter tellement je parle pas fort. Là, il fallait que je danse, il fallait que je crie, que je soit gratianesque, et accessoirement que je m'affiche dans le costume le plus ridicule du monde.
Le soir de la dernière, j'ai arrêté de trembler. Parce que j'avais plus peur du public. Parce que je l'emmerdais, le public, je voulais juste faire mon truc sur une scène pour la dernière fois.
Oh et j'ai passé mon bac.
Puis j'ai pris le train seule pour aller dans une ville que je ne connais pas. En m'organisant la veille. Et un peu le matin aussi. Et en y allant à moitié en co-voiturage avec une inconnue. Pour rencontrer quelqu'un pour la première fois après un an de discussion. Non vraiment, j'étais zen ce jour là. (sachant que pour aller dans la ville à vingt minutes de train de chez moi il me faut au moins trois jours de préparation mentale et que je redemande 150 fois l'heure et le lieu où on se rejoint parce que l'imprévu me fait flipper).
Et j'ai appris à demander aux gens si on pouvait se voir.
Puis je me suis mise à courir, aussi. Alors que j'ai peur de ce que les gens peuvent penser de moi quand je fais du sport (en fait y'a tout un raisonnement con qui se met en place dans ma tête).

En fait j'en ai fais des choses. Même si j'ai eu des jours où je me suis terrée sous ma couette. Des mauvais jours. Des jours de larmes où je cédais face à la peur. Parce qu'on ne peut pas toujours lutter, c'est inhumain.
J'ai toujours mes phobies. Je peux les combattre un temps, mais elles reviennent toujours, pas plus faibles.
J'ai toujours mes tocs. Un peu moins, parce que c'est les vacances. Je sais qu'ils vont revenir, se modifier, mais ils seront là.
Il y a toujours des choses que je n'ose pas faire.

Je sais pas si j'y arriverai, je sais pas si j'aurai la force de toujours essayer pour me ramasser lamentablement.
Je sais pas si on peut combattre la peur. Même quand je fais quelque chose qui me fait peur, j'ai toujours peur après si je dois le refaire, même si je sais que je peux le faire. La peur, elle reste.
On s'y fait.

lundi 28 juillet 2014

Pense-bête

L'idée générale, c'est de continuer à coudre. ça aide à défouler ma créativité mais c'est pas aussi dur que de gratter du papier à la force de mon poignet de plus en plus défaillant et de mon moi intérieur de plus en plus triste, blasé, déprimé, amer et vide ; ça rempli mon armoire (qui est assez vide) de fringues pour lesquelles j'ai pas dû économiser pendant six mois, et ça me fait me sentir beaucoup mieux, de voir que je suis pas bonne à rien.

"Tu t'es échappé de la cage. Tes ailes sont déployées. Maintenant, vole."


C'est aussi de reprendre le sport de façon quotidienne. Parce que j'ai beau détester mon corps toujours pareil quand je me casse le cul à courir (en vrai, j'aime beaucoup) et que je commence à voir mes muscles apparaître à des endroits où je n'espérais plus les voir que quand je glande devant mon ordi toute la journée et que concrètement je fuis littéralement ma balance parce que j'ai pas besoin d'elle pour savoir que je prends du poids et que j'ai pas envie de voir le chiffre grimper. Donc, cesser de me dire "flemme, j'ai pas dormi" quand le matin c'est l'heure des séries d'abdos et autres joyeusetés. Et me décider une fois pour toute à porter une chevillère à chaque cheville en permanence. Histoire de pas me faire avoir par mes ligaments en chewing-gum et le fait que ma dernière paire de chaussures plates soit morte. T'façon j'm'en fous j'ai toujours des collants, donc ça se verra pas.

"Tout  ce que tu as toujours voulu est de l'autre côté de la peur."



Manger, c'est l'idée, aussi. Sans me forcer. Parce que se forcer c'est dur et ça fait de chaque repas un calvaire, et le calvaire trois fois par jour, merci mais non merci. Même les repas qui ne posaient pas problème posent problème quand on se force tout le temps. Manger à ma faim, même si j'ai un appétit miniature et qu'on va encore me dire que c'est pas assez (mais fuck it. C'est. Mon. Corps. C'est moi qui sait si j'ai assez mangé ou pas.). Ou même si j'ai pas un appétit miniature. C'est pas grave non plus. Mais éviter de se punir en mangeant. Ou de manger puis de se punir. Ou de pleurer parce qu'on a mangé. L'objectif final, c'est d'arriver à manger sans autres autorisation que celle de la faim. Mais ça c'est le boss du dernier niveau alors on verra plus tard, pour le moment je vais continuer à calquer mes repas sur mes séances de sport et sur les "mange" de certains de mes amis.
Se lancer dans le végétalisme, c'est l'idée aussi, parce que je supporterai tout simplement pas d'avoir du lait ou des œufs dans mon appart', et que j'en ai assez de devoir cuisiner des aliments qui me répugnent (ça me dégoûte (et c'est pas plus con que d'être dégoûté par une araignée. Il n'y a aucune raison objective de craindre une araignée. Idem pour moi et ma phobie des œufs/du lait.)), et qu'en fait j'en ai envie depuis bien longtemps.

"Quelques fois les mauvaises choses qui arrivent dans nos vies nous mettent sur le chemin des meilleures choses qui nous arriverons jamais." 


Dans l'idée, tu as l'arrêt de la clope qui est à revoir. Je n'en suis tout simplement pas capable aujourd'hui, et j'aurais beau me priver de tabac, ça ne servirait qu'à me mettre de mauvaise humeur (et telle que vous me voyez, j'ai failli jeter un verre contre le mur juste pour me défouler en me disputant avec mon père tout à l'heure), à me rendre déprimée, à faire remonter mes pensées suicidaires. Et si vous saviez comme c'est dur de lutter contre les pensées suicidaires en vous disant que ça va passer et que ça ferait du mal aux gens. Je garde un paquet de clope de secours, ça m'oblige pas à fumer mais ça me permet d'avoir un joker si d'un coup tout devient trop dur pour moi. D'une façon générale, je déteste me trouver des excuses (je le fais bien trop souvent à mon goût) et dire "oui mais je pouvais pas réussir j'étais en dépression", mais là c'est bel et bien un truc que je ne peux pas réussir maintenant. Mais je le ferais, plus tard, parce que j'y tiens.

Et puis il faudra bien que je ré-ouvre ce carnet dans lequel s'inscrit progressivement le brouillon de mon roman. Que je fasse face à ma peur d'écrire des choses nulles/stupides et sans intérêts. Que je fasse face à la barre des sanglots dans ma gorge qui des fois m'empêche d'écrire les choses comme il faut (on s'en fout c'est le brouillon. C'est la base à partir de laquelle tu vas écrire, cocotte. No need to make it perfect.).

"Tu vois, toutes ces choses que tu as toujours voulu faire ? Tu devrais les faire."


Et en dernier, ne pas oublier de sortir voir les gens et d'ouvrir des livres.

Et se souvenir que c'est un effort constant de faire de sa vie quelque chose de bien et de satisfaisant.

"Je pense que j'ai finalement réalisé, après tout ce temps, que mes pensées étaient la baguette magique et que ma foi la seule incantation nécessaire pour changer la peur en courage, la faiblesse en une force inflexible." 

samedi 19 juillet 2014

La fin du paradoxe

J'ai commencé à fumer à la fin du collège. Malgré tous les discours de mes parents sur les méfaits de la cigarette. Au début, je trouvais ça dégueu, et je fumais pas beaucoup. En seconde, je pouvais encore m'en passer pendant un ou deux jours sans avoir envie de ramasser les mégots par terre. En première, c'est devenu plus difficile. Et à la fin de cette année, mon paquet de 40g qui pouvait me durer deux semaines vers janvier me durait environ trois jours.
C'est énorme.
ça faisait quelques mois déjà que je me disais que c'était pas logique d'être végétarienne et d'essayer d'utiliser les produits les plus éthiques possibles, de faire beaucoup de choses moi-même au lieu de les acheter (la cosmétique maison, c'est définitivement drôle), et de continuer à fumer, et donc d'encourager une industrie polluante et destructrice.

Et puis je me suis mise à courir. Et j'ai commencé à avoir moins envie de fumer. Puis je suis partie en vacance chez mes grands-parents dimanche dernier, et j'ai bien été obligée de réduire ma consommation puisqu'ils ne savent pas que je fume.
Et en fait. Bah ça va. Enfin je veux dire, bien sûr que ça me manque, que l'odeur me manque, la sensation de la fumée quand tu la recrache et tout et tout (arg...je me donne envie là), alors je compense en lisant beaucoup, en écrivant beaucoup et en allant courir (et en mordillant mes doigts mais ça c'est un peu un réflexe quand je suis tendue), même si le troisième jour ça me rendait dingue tellement j'avais envie de m'en griller une. Puis c'est plus facile ici parce que je ne suis pas entourée de fumeurs (enfin, ma petite sœur fume, mais elle part se cacher alors j'ai pas à respirer de la fumée).
Pour autant je ne pense pas revenir en arrière. Parce que je n'aurais pas le courage de faire le chemin une deuxième fois, et aussi parce que c'est meilleur pour moi et pour la planète sur laquelle je vis (oui, j'ai arrêté d'abord à cause de ma conscience d'écolo. Et. Alors. Y'en a bien qui arrêtent pour l'argent, ma raison est pas moins bonne).
Et aussi parce que ça me libère. Je ne suis plus esclave du tabac, je n'aurai plus à stresser parce que je vais bientôt être à cours, je vais pouvoir m'acheter des livres et des vêtements au lieu de m'acheter des cigarettes, j'arrêterai de m'encrasser les poumons et je pourrai courir plus longtemps et plus vite, je vais pouvoir récupérer mon odorat (qui me manque. Beaucoup), bref, je ne vois pas de conséquence négative.
Ha si, j'ai peur parce que je ne sais pas gérer mon stress, mais je n'ai jamais su gérer mon stress même en fumant, de toute façon. J'ai aussi peur de la prise de poids qui va avec l'arrêt du tabac mais j'ai décidé de divorcer d'avec ma balance (parce que je ne me résume pas à un nombre) et je me suis mise à courir et à faire du sport tous les jours donc bon, la prise de poids...


Jusqu'où doit aller l'ouverture d'esprit ?

Je suis actuellement chez mes grand-parents maternels. Et même si le cadre est cool, genre l'herbe, les arbres, la campagne, c'est pas mal du tout, en plus ça fait des sorties bien sympa quand je décide d'aller courir, y'a juste un léger bémol.
Je peux PAS supporter mes grand-parents. J'essaye, hein. J'ai accepté d'aller m'enterrer une semaine là-bas (et voilà donc la raison de ma très imposante liste de lecture), j'essaye de discuter, de taper dans le social, mais y'a rien à faire, un détail qui coince, toujours : leur ouverture d'esprit avoisine le zéro.
Ma mère m'a dit que si je n'acceptais pas leur absence d'ouverture d'esprit c'était que moi-même je n'étais pas ouverte d'esprit. ("si tu tolères pas les gens intolérants alors tu ne peux pas dire que tu es tolérante". Bref. Petit goût de déjà-vu.)
ça m'a fait repenser à un article auquel je pensais depuis déjà quelque temps : pour être tolérant, faut-il tolérer l'intolérance ?
Et si oui, est-ce qu'il est acceptable de tolérer l'intolérance ?

Commençons donc par la première question : pour être tolérant, faut-il tolérer l'intolérance ?
Bon déjà, une petite définition du mot tolérance, histoire qu'on soit tous sûr qu'on parle bien de la même chose (source : un Larousse qui date de je ne sais pas quand) : attitude de quelqu'un qui admet chez les autres des manières de penser et de vivre autres que les siennes propres.
Si l'on prend cette définition, selon la logique, ma mère a raison de me dire que je ne suis pas ouverte d'esprit puisque je n'arrive pas à me faire aux discours racistes ou juste idiots ("La philosophie, j'ai toujours vu ça comme l'art d'enfumer les gens et de les manipuler pour qu'ils pensent ce qu'on veut qu'ils pensent". Dixit un homme qui n'a jamais ouvert de livre de philosophie de sa vie.) de mon grand-père, et que d'une façon générale je suis incapable de tolérer l'homophobie, la discrimination sous n'importe quelle forme et l'impossibilité pour quelqu'un de dévier de ses opinions face à un discours sensé et argumenté (oui, mon végétarisme se fait également beaucoup attaquer depuis que je suis ici)(oui, je râle beaucoup)(oui, je dis beaucoup oui).
Logiquement, la tolérance ultime tolère tout, même les conduites intolérantes/fermées d'esprit/vous avez compris l'idée.

Mais en fait, dans un esprit de tolérance, il n'est pas logique d'accepter ces conduites.
Parce que la tolérance, pour moi, c'est essentiellement basé sur le respect de l'autre. Être tolérant, ça implique de respecter absolument ses semblables.
Or accepter le fait que d'autres personnes puissent, en exprimant leurs avis ou par leurs actes, faire du mal à autrui (que ce soit physiquement ou moralement (la discrimination est une forme de violence morale)), c'est soutenir d'une façon passive (ce qui revient à soutenir quand même) qu'il est acceptable de faire du mal à autrui.
Tout en pensant qu'on doit respecter l'autre autant que soi-même.
C'est légèrement contradictoire, je trouve.


A peu près comme ça, oui.
On ne peut pas dire à quelqu'un qu'il n'est pas tolérant parce qu'il n'accepte pas des pratiques """"culturelles"""" telle que l'excision (parce que ça c'est surtout culturel pour les hommes, et encore, pas tous), ou qu'il n'accepte pas les homophobes/racistes/etc qui le sont à cause de leur éducation. Parce qu'il est impossible d'accepter l'intolérance alors qu'on prône la tolérance et l'ouverture d'esprit, en fait. C'est inutile si l'on veut que les gens soient plus ouverts d'esprit, plus respectueux, plus tolérants (compte le nombre de fois où ce mot est apparu).

samedi 12 juillet 2014

Ma liste de livres à lire pour l'été (et des nouvelles)

Bon, euh, déjà, désolée pour cette absence de pratiquement un mois. Je vous dirais bien que c'était à cause du bac, mais étant donné que je n'ai presque pas travaillé pour l'avoir (et. J'ai eu une mention. L'Improbabilité), ce serait mentir. Ce n'était pas non plus un manque d'inspiration, parce que j'ai des tonnes d'idées, ma liste d'articles à faire est vraiment longue, en fait (ceci dit, tant mieux). Et fait j'ai clairement manqué d'énergie. Pas de motivation, parce que j'ai posé mes fesses devant mon clavier et que j'ai essayé d'écrire un nombre incalculable de fois, mais à chaque fois, je laissais tomber en plein milieu parce que j'avais pas la force. Enfin bref.
Je vous ai laissé avec un article tout à fait dépressif (et j'en suis désolée), donc de ce côté là, ça va mieux, je me sens beaucoup moins dépressive que lorsque je vous écrivais il y a un mois. Lorsque le bac s'est terminé, j'ai eu l'impression de me prendre un shoot d'oxygène pur, et j'ai profité de cette liberté pour me remettre à écrire, à lire beaucoup, à coudre et à faire du sport et je me sens beaucoup plus en accord avec moi-même que quand j'allai au lycée. Donc j'espère pouvoir garder cette envie de vivre ma vie pleinement l'an prochain quand je serais à la fac.
D'ailleurs, je me suis inscrite hier en licence de lettres classiques et en fait, bien que les trois quarts des personnes de mon entourage me disent que j'ai été stupide de choisir la fac plutôt que la prépa ("Nan mais attend, t'aurais été prise, en plus t'as eu mention bien, en fac tu vas gâcher ton potentiel, blablabla". Sauf que. Je fais ce que je veux de mon potentiel. Et si j'estime que mon potentiel se sentira mieux en fac (avec de l'autonomie) qu'en prépa (avec de la pression et l'élitisme et tout et tout), et bah je vais à la fac. VOILA), cette perspective me réjouit tout à fait. En plus j'ai décidé de laisser tomber les cours d'anglais (je suis déjà pratiquement bilingue et je pars régulièrement en Angleterre) pour apprendre l'allemand. Parce que j'ai toujours voulu apprendre l'allemand. Oh et je vais déménager, aussi, et ça va être cool parce que je vivrais seule (Betta=ermite).

Bon, bref, à la base je voulais vous parler des livres que je compte lire cet été.

La force des choses, Simone de Beauvoir, Tome 1 et 2

Bon, ça n'a rien de surprenant que Simone se retrouve dans ma liste, j'admire totalement cette femme (et je suis en train de terminer le tome 1, et je l'admire de plus en plus).

La Guerre et la Paix, Léon Tolstoï, Tome 2

Là non plus, ça n'a rien de surprenant, j'adore Tolstoï (mon lapin s'appelle Tolstoï, en fait), et j'ai lu le tome 1 de Guerre et Paix durant cette année, et j'ai trouvé ce livre absolument merveilleux. D'ailleurs il faudra que je vous parle de Tolstoï

L'Ingénu, Voltaire

Là c'est un peu plus surprenant, mais en fait, j'avais adoré le Candide de Volaire et l'Ingénu reprend la forme du conte philosophique (que je trouve absolument cool à exploiter, et si je savais philosopher, je philosopherais en contes). Puis bon, Voltaire, philosophe des lumières, en plus il traînait sur mes étagères, alors voilà quoi.

L'homme révolté, Albert Camus

Alors en fait, en ce moment, j'ai très envie de remettre le nez dans du Camus, parce que je lis les mémoires de cette chère Simone, et Camus était un de ses amis, du coup j'ai une vision totalement nouvelle de cette écrivain (je l'ai un peu descendu de son piédestal) et j'ai envie de découvrir autre chose de Camus que son célébrissime Etranger.

L'Âge de raison, Jean-Paul Sartre

Bon, je lis beaucoup de Simone, ce qui forcément me donne envie de mettre le nez dans du Sartre, j'avais l'âge de raison qui traînait dans ma bibliothèque (une édition poche qui date d'environ 1950 (j'adore mes vieux livres)), une chose en entraînant une autre...

Utopia, Thomas More

Bon. C'est une utopie. C'est forcément bon à prendre. Et en plus, c'est humaniste. Alors voilà, quoi.

Entretiens sur le bon usage de la liberté, Jean Grenier

Alors, ce livre, j'ai dû l'acheter en même temps que le Sartre précédemment cité, d'ailleurs je crois qu'il a collaboré au journal Combat (dirigé par Albert Camus, créé après la seconde guerre mondiale) donc qu'il était contemporain de Sartre (le monde est petit), et à l'époque j'étais complètement fascinée par l'Abbaye de Thélème de Rabelais et par tout ce qui touchait à la liberté. Sauf que je l'ai pas ouvert, parce que j'ai eu une longue période sans livres.

Les frères Karamazov, Dostoïevski

Alors Dosto', c'est un auteur que j'ai pas encore lu, mais qu'on me dit de lire à chaque fois que je mentionne mon amour pour Tolstoï (d'ailleurs je vous ferais un article sur cet homme parce que c'est le Maître). Et bref, ma grande sœur, pour mes 17 ans, m'a tendu un paquet, et en l'ouvrant j'ai faillis faire un arrêt cardiaque parce que c'était une édition de luxe en très très bonne état, et c'était la troisième édition des frères Karamazov. Tirée à une vingtaine ou une cinquantaine d'exemplaire, donc. Bref. ça doit être le truc que je sauverais en premier s'il y avait un incendie chez moi, en fait. Et donc, il est sur ma liste.

Thérèse et Isabelle, Violette Leduc

Bon alors, c'est un roman qui raconte l'amour physique entre deux femmes. ça peut être sympa (et utile pour un de mes romans en cours (oui j'en ai deux)), puis après avoir vu le film sur Violette Leduc, je voulais absolument lire un livre d'elle. Et même beaucoup plus qu'un seul. Mais je n'ai trouvé que celui-là d'elle dans ma librairie, et j'ai eu la flemme d'en commander un autre. Alors on va commencer par celui-là.

Gatsby le magnifique, F. Scott Fitzgerald

Bon, c'est un roman américain. Et j'aime les romans américains.

Et voilà pour cette longue liste de livres à lire (pas si longue, mais si tu comptes le fait que la plupart sont assez longs (genre Guerre et Paix, 900 pages), ça fait beaucoup). J'essayerai de vous faire un petit bilan de chaque lecture (et vous aurez probablement droit à des articles un peu plus imposants sur des auteurs que j'aime vraiment beaucoup).

J'espère que ton été à toi s'annonce bien, je vous ferais probablement un article plus poussé la semaine prochaine (et même plusieurs parce que je vais m'enterrer chez mes grands-parents de demain jusqu'à lundi prochain, et que j'aurais pas grand-chose d'autre à faire).
Cœur et paillettes.