dimanche 30 novembre 2014

Nanowrimo, j'ai eu ta peau

Donc. On récapitule.
Nanowrimo = Nationnal Novel Writing Month = 50 000 mots dans ta gueule en un mois biatch.
Non, sérieusement, le Nano consiste à écrire un roman de 50 000 mots (ou 50 000 mots d'un roman). Tu t'inscris sur un site internet et tous les jours, tu vas reporter le nombre de mots écrit sur ce site. Et à la fin, tu es fier. Parce que tu as écris 50 000 mots en un mois et que c'est beaucoup.

Très personnellement, je me suis lancée dans le Nanowrimo un peu en mode désespoir total. Du style "ça fait deux mois que je n'ai pas touché à mon roman alors que j'aurais des tas de moments pour le faire, j'ai 18 ans et je n'ai jamais terminé un roman, je suis tellement nulle, je ne serais jamais un écrivain."
Aujourd'hui, le Nano se termine, et c'est donc pour moi l'heure de vous faire un petit bilan. Donc, vous partager mon récit "au jour le jour" du Nano, puis vous expliquez ce que cette expérience a eu de bénéfique sur moi, et après, je vous ferais une petite liste de conseil pour si vous êtes assez fou pour vous lancer dans cette aventure en Novembre 2015.

Semaine 1 : 14 044 mots (objectif théorique : 11 666 mots).

C'est génial. Je retrouve une capacité d'écriture et une motivation que je ne pensais plus avoir après deux mois sans avoir touché à mon roman. Je pense que je vais réussir à terminer ce Nano avec 4 jours d'avance, même si je n'ai aucune idée quand à ma capacité à tenir ce rythme sur la durée. Ce qui est certain, c'est que même si le rythme est assez lourd à tenir, j'aime profondément écrire. Dès que j'ai une pause, je file à la BU m'installer à un ordinateur et j'aligne les mots. Le soir, quand le Fou (non, je ne l'appelle pas vraiment "le Fou" dans mon journal) est là, c'est pratiquement impossible d'écrire, par contre, peut-être que ça me posera problème pour la suite.
J'ai eu une très mauvaise surprise le cinquième jour (alors que j'avais un petit retard) : le compteur de mot que j'utilisais n'était pas le même que celui qu'ils employaient sur leur site. En gros, j'avais 3000 mots de retard. ça m'a tellement dégoûté, mais je ne voulais pas laisser tomber aussi facilement, alors j'ai écris encore plus. En tout, j'ai dû écrire bien 5000 mots ce jour là.

Semaine 2 : 25 567 mots (objectif théorique : 23 333 mots).

Les choses se corsent. Je ressens le contrecoup de l'éprouvante semaine que je viens de passer. Je me sens glisser dans un épisode dépressif, et gérer tout ça à la fois, ce n'est pas vraiment facile. J'ai du mal à me maintenir dans mon objectif des 26 jours, même si la moitié du challenge est désormais derrière moi. Heureusement que le Fou est là et qu'il me rappelle tous les jours qu'il est fier de moi. J'ai la constante impression de ne pas en faire assez et d'être en retard, alors que je suis parfaitement dans les temps. Aller en cours me pèse de plus en plus, et écrire, au lieu d'être quelque chose de difficile (ça ne l'est clairement pas) devient mon moment de libération, le seul véritable à vrai dire.

Semaine 3 : 38 414 mots (objectif théorique : 35 000 mots).

Je ne m'étais pas rendu compte que j'avais autant écrit cette semaine. Il y a des soirs où en rentrant à 19h, j'écrivais 3100 mots ! C'est énorme ! Jamais je ne me serais crue capable de ça ! Je pense vraiment que je peux réussir à tenir mon objectif des 26 jours. Même si la semaine qui arrive s'annonce difficile. Aller en cours me ruine, et c'est de plus en plus dur de conjuguer écriture et travail (même si j'ai clairement tendance à délaisser mon travail scolaire pour me tourner vers l'écriture).

Semaine 4 : ...

Jour 1 : Je n'ai presque pas écrit aujourd'hui. Je n'en peux plus, je n'y arrive pas. Je suis toujours dans les temps, j'avais pris tellement d'avance. Mais l'objectif du 26 me semble un peu plus irréalisable.

Jour 2 : Je suis une merde.

Jour 3 : Mon dieu je suis pile sur la ligne de la moyenne à avoir. Où est passé mon rythme d'écriture de fou ?

Jour 4 : Je suis toujours pile sur la ligne. Mais à moins d'écrire 9000 mots et quelque d'ici demain, c'est mort pour le 26.

Jour 5 : Rien écrit. Je suis officiellement en retard. Et j'ai officiellement échoué à mon objectif du 26.

Jour 6 : Je devrais en être à 45 000 mots, j'en suis à 42 500. Mais tout va bien. Je suis tellement nulle.

Jour 7 : Donc j'ai à peine écrit 500 mots. Cool. PUTAIN MAIS JE VAIS PAS ECHOUER MAINTENANT QUAND MÊME ?!

Jour 8 : Bon, demain le Nano se termine. Je me suis couchée à 3h du matin et j'ai dépassé les 45 000 mots en fin de soirée. J'ai juré à Seb de réussir. Alors je dois réussir. Si je dois écrire ces 5000 mots en un journée, je le ferais. Je n'ai aucune envie de me décevoir, de le décevoir, et de montrer à tout le monde que finalement je n'en était pas capable.

Jour 9 : Ok. Bon. Alors. J'ai réussi. Tuez-moi.
J'ai réussi putain.
Moi. Moi toute seule, moi la flemmarde, la nulle, l'incapable.
J'ai réussi.

Voilà donc où on en est. Un mois d'écriture intensive, 50 004 mots, 82 pages. En tout, ce roman, que j'avais commencé avant le Nano, fait 115 pages et 68 188 mots. Mais il est loin, très loin d'être terminé. Je n'en suis même pas à la moitié. En fait j'approche de la fin de ce qui dans ma tête constitue le premier tiers de l'intrigue.
Réussir le Nano m'a apporté beaucoup, beaucoup de choses. Déjà, je suis un écrivain.
Dans le sens où je me sens mériter ce terme.
Ensuite, j'ai dépassé les 100 pages Word. Le choc, pour une fille qui écrivait 3 pages de ses romans pour ensuite abandonner.
Puis écrire est passé de "chose qui me fait peur" à moment de plaisir. Et à vrai dire, si je n'avais pas écrit à peu près 5000 mots aujourd'hui et que je n'avais pas un texte de théâtre à apprendre, j'y serais encore (mais là, ma syntaxe est devenue plus que hasardeuse, même bourrée à 1h du matin je faisais mieux).
Et j'ai découvert que mon cerveau était un truc merveilleux qui ne me laissait jamais en panne d'inspiration. A vrai dire, je n'ai jamais bloqué à ne pas savoir ce que j'allais écrire. J'écrivais, l'histoire se faisait toute seule.
Il se trouve aussi que je n'ai absolument pas besoin de pouvoir consacrer toutes mes journées à l'écriture. En fait, j'écrivais beaucoup plus quand j'avais 2h entre deux cours que quand je passais ma journée à l'appartement.
Par contre, je n'ai toujours pas pris l'habitude d'écrire tous les jours. Et je n'aime toujours pas trop le fait d'écrire après le stade où je me met à écrire comme un pénis. Mais j'ai aimé ce Nano, parce que je suis devenu un écrivain, que l'appel de l'écriture dans mon ventre ne s'est absolument pas éteint durant ce mois, mais qu'il s'est au contraire renforcé à un point merveilleux.
Puis bon, je peux aller balancer mes 50 000 mots à mon père qui n'a absolument pas cru une seconde que j'allais y arriver quand je lui ai dit que j'allais me lancer dans cette aventure. #revanchesurmavie

Du coup, si toi aussi, petite licorne des steppes, tu as envie de tenter l'aventure, voici quelques conseils :

1. Si tu écris sans plan d'habitude, ne fais pas de plan. C'est absolument inutile. Par contre, il faut que tu ais une idée assez précise en tête si tu veux pouvoir réussir (sans te retrouver à te demander tous les 100 mots : "où vais-je ?"). Perso j'ai fais un bout de plan, ça collait pas, j'ai dis fuck le plan, j'ai réussi quand même.

2. Entretien ta motivation. C'est bête, mais je crois que sans le Fou pour me répéter dès que je doutais de moi que j'allais y arriver, je n'aurais pas réussis (au passage, je t'aime). Et aussi, je mettais à jour mon word count terriblement fréquemment, parce que voir la barre se remplir et mes stats monter progressivement me donnait encore plus envie d'écrire.

3. Assure-toi de pouvoir tenir l'objectif. C'est idiot, mais si tu as 30 minutes de libres par jour pour écrire, ce challenge n'est pas pour toi. Donc vérifie avant de commencer.

4. Chaque mot compte. Donc si au début, tu te sens en verve et que tu écris facilement 2000 mots, ne t'arrête pas à 1667 mots sous prétexte que c'est la moyenne. Fait des réserves, tu sais jamais ce qui peux t'arriver.

5. Prépare toi avant. Si tu n'as jamais écrit autant, ça risque de te paraître vraiment beaucoup. Personnellement, j'avais déjà l'habitude de ce genre de rythme, donc ça allait, mais comme tu peux le voir, j'ai un peu eu du mal à un moment.

Et le dernier conseil, qui est tout à fait personnel : maîtrise tes personnages. Genre à mort. Ce sont eux qui vont construire l'histoire, et t'aider en cas de page blanche.

Bref.
Je vais reprendre un rythme un peu plus actif pour le blog (mais pas trop, j'ai des partiels bientôt), en attendant je vous fais des bisous et je vous envoie des paillettes !

jeudi 27 novembre 2014

Charlie and the chocolate factory

Cet été, j'allais pas vraiment très bien. (Je vous ai dis que j'ai vogué entre euphorie et envie de suicide tout l'été ? Ce fut épuisant)(ma vie est épuisante, t'façon. J'suis trop torturey. Comme Lamartine.)
Et l'une des choses qui faisait que je continuais à vivre, à m'accrocher à ce putain de roman que je devrais être en train d'écrire (maieuh je viens de faire du grec, c'est hardcore le grec (cet article, c'est ma récréation)), c'était Tim Burton.
Je crois que j'ai dû regarder Edward aux mains d'argent une vingtaine de fois.
Et je te dis même pas pour ce qui est de Charlie et la chocolaterie.
Non, sérieusement, je peux te réciter le film. Et les chansons. (mais que en anglais. Parce que. La VF, c'est du gâchis (mes oreilles ont saignés devant le dernier Hunger Games (tout comme mes yeux ont  saignés en le lisant))). J'ai dû le voir une cinquantaine de fois. Sans jamais me lasser. D'ailleurs je pourrais le revoir encore.
Et encore.
Et encore.
Et enc...

Bref, tu l'as compris, mon film préféré, c'est Charlie et la chocolaterie (non, c'est pas Edward. Même si je suis profondément amoureuse d'Edward et que j'aimerai, juste, lui faire un câlin).
Il paraît que c'est un film pour gamin.
HAHAHAHAHAHA.
Fuck.

Oui, le livre dont s'inspire le film est à la base une histoire pour enfant. Et l'univers est plein de couleur. Et ça parle de chocolat, de bonbons et de tas de trucs.
Mais en vrai, si tu es un gamin,  tu passes totalement à côté de la richesse de ce film (sauf si tu es un enfant exceptionnel). 
Bon, ok, tu peux peut-être savourer la bande son qui est carrément jouissive (pas autant que celle d'Harry Potter.). Mais pas bien plus.
Enfin bref. Je dérive trop.

Je voudrais vous parler de Charlie. Parce que j'adore Charlie. Lui aussi, je veux lui faire un câlin. Bref.
Charlie, donc.
Fils unique d'une famille de pauvres très pauvres. A par ça, on ne sait presque rien de lui. Sinon qu'il aime beaucoup sa famille et qu'il est extrêmement généreux. Genre, il a une seule barre de chocolat par an, pour son anniversaire, son premier geste, c'est de la partager avec toute sa famille. Ha et aussi, quand il finit par trouver le ticket d'or (cette scène m'a tellement fait pleurer), le truc dont il rêve absolument, il propose de le vendre pour pouvoir faire vivre sa famille.
Trop d'altruisme dans ce garçon.
Mais l'un des grand-père va lui dire un truc du style : l'argent, on en imprime tous les jours. Ce foutu golden ticket, là, y'en a que 5 dans le monde entier et y'en aurait jamais que 5. Only a dummy would sell it. Are you a dummy ?
Comme Charlie n'est pas un dummy (pardon, j'adore ce mot)(dummy. Dummy. Dummy dummy dummy. DUMMY !)(Je suis désolée), il ne vend pas le ticket, et il va visiter la factory avec grandpa Joe (pas celui qui lui demande s'il est un dummy. L'autre. Celui qui saute hors du lit pour danser quand il voit le ticket d'or).

Donc, quand il arrive à la factory (j'aime pas "chocolaterie", trop long, mais je sais plus le mot français pour factory), tu entends une musique trop cool, déjà (non, pas la chanson chiante des marionnettes, non), et peu après la chanson chiante des marionnettes, arrive le personnage qui donne toute sa complexité et sa richesse au film.
Willy Wonka.

Willy Wonka est un enfant. Un enfant qui n'a jamais grandit. Il vit dans le monde imaginaire qu'il s'est construit (la chocolaterie, donc), ne laisse personne y entrer et a peur d'en sortir.
Il est terrifié par les autres. Parce que les autres ne sont là que pour détruire ses rêves. Surtout, il a peur des adultes, parce que tous les adultes le renvoie à son père. Et son père l'empêchait de manger des sucreries.
Alors il est parti de la maison et a fondé sa propre usine de sucreries. Où il peut bouffer tous les bonbons qu'il veut.
C'est la vengeance d'un gosse qui n'a pas grandit. Le côté "mes parents ont toujours voulu que je sois comme ça alors je vais faire totalement l'inverse ET TOC."
Et en plus le monde entier va s'arracher mon chocolat. Bim.
Mais il reste un enfant. Un enfant totalement névrosé qui se soigne en satisfaisant tous ses désirs. Même celui d'avoir un enfant. Bah oui, en gros, en envoyant ses goldens tickets, son but, c'est de se trouver un héritier, donc, métaphoriquement, un gosse.
Genre il veut acheter un humain, le gars.
(mais c'est pas de sa faute, son père était un échec en tant que parent).
(bon ok je résume comme une sale mais je suis crevée, et la fatigue m'a jamais rendu bonne en argumentation)

D'ailleurs.  La parentalité, est, en gros, le thème principal du film.
A la fin de mon exposé, mercredi soir (le truc où j'ai tellement failli mourir de stress (me demandez pas d'exposer ma vision de Burton a une classe entière et à une prof qui non seulement adore Burton mais en plus a lue des théories et des trucs de psychanalyse sur ses films. C'est du gros sadisme.)), je suis resté à parler avec la prof (parce que fourbe que je suis, j'avais attendu jusqu'à la dernière minute pour y aller, donc elle avait pas eu le temps de me poser des questions de sadiques devant toute la classe (SOULAGEMENT)). Et elle m'a demandé pourquoi que les enfants, à la fin de Charlie et la chocolaterie, ils finissaient par ressembler à des bêtes de foire.
J'étais tellement contente qu'elle me pose la question (j'avais pas réussi à l'inclure dans mon plan).
Tu vois, les parents des quatres gosses (gosses ayant un ticket moins Charlie, donc) sont tous à peu près des mauvais parents.
Du genre, Violet Beauregard (la fille qui mange du chewing gum tout le temps et qui fini énorme et violette). La mère veut absolument que sa fille deviennent une championne, comme elle (elles ont d'ailleurs les mêmes costumes et tout et tout (pas malsain du tout, ça va))
Mais un enfant n'est pas fait pour être le reflet de soi-même.
Ou Veruca Salt. Son père, par "amour" pour elle, lui donne tout ce qu'elle veut. Mais ce n'est pas de l'amour que de céder à tous les caprices d'un enfant. ça s'appelle juste vouloir avoir la paix.
Mike Teavee. Son père n'en peut clairement plus, de cet enfant qui vit dans un monde étrange qu'il ne comprend pas, alors il le laisse devant la télé. Même schéma qu'au dessus.
Bon, Augustus Gloop, c'est pareil, sa mère lui pose pas de limite parce qu'elle l'aime, mais comme elle le laisse se détruire la santé, bah, euh. Bon. 
En tant que parent tu dois protéger ton enfant.
Ces parents, là, ne protègent pas leur enfant, et en plus sont incapables de les aimer correctement.
Du coup, au lieu de repartir avec leur enfant normal qu'il pourrait aimer, ils repartent avec une bête de foire.

Mais, pourquoi Charlie revient-il intact ?
Parce que c'est un adulte. Le fait qu'il ait été prêt à sacrifier son rêve pour le bien de sa famille en donne la preuve.
C'est aussi lui qui joue le rôle de l'adulte pour Willy Wonka et qui lui permet de régler ses conflits. D'abord en refusant de se laisser absorber dans le monde de Willy Wonka (frustration, comme quand son père refusait qu'il mange des bonbons), puis en l'aidant à renouer le lien avec son père et en lui permettant de s'affranchir de celui-ci (et en faisant le lien entre son monde et celui des autres).

J'avais envie de vous parler de ces putains de gants qui grincent que portent Willy comme son père, puis j'ai eu la flemme.
Mais comme je nourris une sortie d'obsession pour ces gants (OUI mes obsessions sont bizarres), au final, tu n'y échapperas pas.
Ma théorie, c'est que les gants sont un refus du contact avec le monde. Oui bon certes tu me diras c'est comme si je te sortais qu'une antithèse renforce les deux parties par effet de contraste, c'est simpliste et attendu, mais attend.
On a déjà vu que Willy Wonka était enfermé dans son propre monde. Mais je pense que son père aussi. Je pense que son père est devenu adulte quand son fils est parti, parce qu'il a réalisé qu'il ne pouvait pas tout mettre dans son monde et faire en sorte que tout soit tel qu'il l'avait décidé. Et qu'une fois qu'il avait réalisé ça, il a réussi à aimer son fils tel qu'il était. Le père de Willy est donc le seul parent (avec les Bucket, of course) qui réussisse à devenir un réel parent pour son fils.
Revenons-en à cette histoire de gants (monomaniaque, monomaniaque). La théorie, donc, c'est que le fait que le fils se retrouve avec les mêmes gants que le père ne soit pas du tout un hasard, mais montre plutôt que les parents transmettent leurs névroses à leur enfants.
Grandir, c'est se débarrasser des névroses de ses parents.
A la fin du film Willy Wonka est devenu un adulte. Et on le voit parce que grandma Georgina (elle est tellement, tellement épique. Rien que pour Grandma Georgina ce film mérite d'être vu "Despicable ! -You don't even know what we're talking about ! -Dragonflies ?"), quand il lui dit qu'elle sent le savon et la personne âgée, lui saute au cou, et qu'il ne s'enfuit pas alors qu'au début du film serrer la main de quelqu'un n'était pas possible pour lui.
Mais bon, il a toujours ses gants (oui, je viens d'aller revoir la scène). Alors, soit il les kiffe beaucoup, soit ça montre qu'on peut pas tout réparer.
J'ai pas réussi à trancher.

Maintenant, je vais aller écrire, parce que ça me ferait chier de pas réussir à terminer ce Nano.
Et aussi, je suis désolée de ce billet décousu. Je suis rarement organisée quand j'interprète un truc.
Et en plus, y'a un truc dont j'ai oublié de vous parler. Mais ça viendra sûrement un jour.

Bisous et paillettes.

samedi 22 novembre 2014

Tu reprendrais bien un peu de phobie scolaire ?

Depuis septembre, je suis à la fac. Licence de lettres, pile le domaine que j'aime, ce que j'ai tant attendu l'année dernière, alors qu'aller en cours me devenait insupportable, que je n'arrivais pas à travailler et encore moins à me lever le matin pour aller en cours.
J'ai fais ce que j'ai pu, cette année. Je vous jure. Je fais de mon mieux.



Depuis le début du mois, j'ai séché quelques cours. Oh, pas grand-chose. Juste deux-trois absences. Et quelques retard.
Mais je la connais, la sensation d'étouffement dans ma poitrine. Le truc qui est là quand je prend le tram pour rentrer le dimanche, qui me fait pleurer une fois que j'arrive à l'appartement. Alors je fais le ménage pour m'empêcher de penser jusqu'à ce que le Fou arrive. Et quand il est là ça va. Après on se réveille à 6h mais j'arrive à être en retard à mon cours de 9h parce que je repousse toujours le moment où je vais partir.
Et quand le Fou n'est pas là, je ne dors pas. Tellement pas qu'un matin je me suis endormie à 8h. Et plus je suis épuisée, moins j'arrive à aller en cours. Je me met à avoir des migraines, à refaire des crises de boulimie, à me replier sur moi et à éviter les gens.
Et tous les "bah t'es où ?", "tu viens pas ?" de mes amis me font tellement culpabiliser que j'en deviens méchante, agressive et larmichiante, parce que ça me renvoie à cette faiblesse que je n'ai pas envie d'avouer.



J'ai l'impression qu'une fois de plus mon père avait raison. Que vivre toute seule n'était pas une bonne idée, parce que je ne suis pas capable de me gérer toute seule. Qu'en fait je ne suis qu'une incapable.
Mais je vous jure, j'adore ce que j'apprend en cours. Je n'ai même pas des mauvaises notes, en fait elles sont plutôt bonnes. Mais j'ai toujours ce sentiment d'être nullissime. A chaque fois que je rend une copie je dois me concentrer pour ne pas pleurer tellement j'ai l'impression de ne pas gérer.
En fait, je m'en sors plutôt pas mal, à chaque fois.
Je ne sais pas pourquoi je n'y arrive pas.
J'ai deux exposé à terminer pour la semaine prochaine (dont l'un est pour lundi, en fait), je n'ai pas commencé.
ça m'angoisse tellement que je n'arrive pas à écrire.
Et pourtant je sais que je ne vais pas réussir à m'y mettre avant demain après-midi. Que je vais simplement culpabiliser de pas y arriver.
Le pire, c'est que j'adore vraiment ce que j'apprend. Et je ne suis pas rejetée ou quoi que ce soit, non, j'ai à peu près des amis dans chaque cours.
Mais je sais pas, je gère pas.

Je me sens tellement lamentable.

mercredi 12 novembre 2014

C'est toujours la même histoire

C'est toujours la même histoire.
L'ennui, la lassitude. Et puis la boule au ventre.
La page est blanche et il faut la remplir, et tout dans moi est en train de me crier de le faire, de me jeter à l'eau.
Parfois je le fais, je n'hésite pas, et les mots coulent pendant des heures, et je ne saurais décrire la jouissance infinie que cela me procure.
Mais à un moment ou à un autre, je le sais, la griffe du doute va me rattraper, va défaire toutes les mailles de mon assurance, et se plantera en moi, me clouant au sol et me rendant incapable de me jeter sans réserve dans l'écriture.
Et dans ces moments là, écrire, ce n'est plus l'oxygène, c'est la pensée qui vient me priver de mon souffle, c'est l'étau qui me serre à la gorge.
Pourtant ça m'appelle, toujours. ça m'appelle encore plus parce que je suis incapable de donner satisfaction à ce besoin.

Une part de moi sait que ça serait facile, mais une autre rechigne à essayer.

J'ai peur.
J'ai peur de ne pas y arriver, de ne jamais être l'écrivain que je rêve d'être.
Des fois quand je doute trop je demande au Fou s'il est toujours sûr que je peux le faire.
Il dit que oui et j'ai envie de le croire.

Mais les mots restent bloqués en travers de ma gorge.