vendredi 13 novembre 2015

Anne Robillard et le pouvoir de l'écriture

L'autre jour, grâce à une copine qui avait gagné deux billets avec la Fnac, j'ai rencontré Anne Robillard en tout petit comité.
Anne Robillard, la dame qui a écrit Les Chevaliers d'Emeraude. Qui a presque autant de place dans mon coeur que J.K. Rowling, Robin Hobb et David Gemmell. Les Chevaliers d'Emeraude c'était presque toute mon adolescence (avec le cycle des Rigante de David Gemmell)(qui ne vaut pas Dark Moon du même auteur mais en terme de littérature fantastique RIEN ne vaut Dark Moon de David Gemmell à mes yeux)(et même RIEN ne vaut David Gemmell)(c'était l'instant fan).
Bref, j'ai rencontré Anne Robillard. Qui a un accent québequois, et rien que pour ça je l'aime.

S'il y a une personne qui n'a pas besoin d'être convaincue de l'intérêt de la littérature fantastique et de son potentiel, c'est bien moi (je vous ai dit qu'après roman 1 et roman 2 j'allais me lancer dans un gros gros cycle de bouquin de fantasy ?).
Pourtant, Anne Robillard m'a encore plus convaincue.

Ecrire dans un autre monde pour changer le monde

Trois niveaux dans ses bouquins.
Le premier c'est l'aventure. C'est celui auquel tout le monde à accès.
Le second c'est les valeurs. Il faut retourner rétablir des valeurs dans le monde : la fraternité, le courage, l'honneur. D'ailleurs dans ses livres aucun homme ne fait du mal à un autre homme. Elle peut pas, elle dit.
Et puis le troisième niveau : les grandes questions de la vie.

J'ai envie de dire qu'il y a toujours ces niveaux, en général, dans les livres. Même si on s'arrête trop souvent au niveau un.

Elle a dit une phrase qui m'a fait sourire, que le monde, là, ça allait pas. Et qu'il fallait écrire pour changer ça.
Je sais pas si vraiment écrire ça peut tout changer. Je sais qu'il y a pas assez de gens pour lire ce qu'il y aurait à écrire, je sais que ça fait pas forcément son chemin dans la tête des gens. Elle en est bien consciente, d'ailleurs. Mais tu mènes ton combat avec les armes qu'on te donne. Et parfois, tes armes, ça se résume à des mots et tes pensées.
Et j'aime ce genre d'armes.

Au final peut-être que l'écriture ne peut pas sauver le monde.
Mais ça peut sauver la vie. Donner du sens quand les choses n'en on pas. Tu sais, ce tremblement de toute ton âme quand tu lis et que les mots résonnent en toi, ce oui. Quand les gens écrivent ils jettent une part de leur humanité sur du papier. Et ça aide de savoir qu'il y a des humains autour. Des humains qui pensent et qui ne sont pas tous étrangers.

Et de s'évader un peu du monde.

1 commentaire:

  1. Je pense qu'au contraire on peut sauver le monde avec l'écriture. Si on peut impacter les gens en donnant un sens à leurs vies, alors pourquoi cet impact ne pourrait pas faire changer le monde? Si tu mets des fragments de ton cœur dans un morceau de papier, les gens vont forcément le ressentir, à un degré plus ou moins important. Et tu peut dire que c'est ça, donner un sens aux vies, ne serait-ce qu'à une. Mais ce qu'une quinzaine d'année de SF m'a appris, c'est qu'on peut voir le fait de sauver le monde de multiples façons, en préservant le monde de la destruction d'extraterrestres, mais aussi en sauvant des vies d'une autre manière, parce qu'au final, sauver le monde, c'est sauver des vies. Alors voilà, tu peux sauver le monde. Il faut mettre de ton cœur dans le papier et ça te transformera en super héros. (oui c'est une conclusion totalement réaliste ! )

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