mardi 10 novembre 2015

Du féminisme et des hommes

C'est pas les idées qui manquent, mais c'est le temps. Question numéro un de n'importe qui sur internet : qualité ou régularité ? En ce moment même si je sacrifiais la qualité j'aurais du mal à vous poster quoi que ce soit. Trop de lecture, de Stasiuk, d'Andrukhovych, d'épopée et d'Enéide et de foutu latin.

Alors je vais vous parler des questions dans ma tête.
Parce que souvent j'ai des idées d'articles depuis des mois et je finis par vous les sortir parce que le détour d'une conversation m'a rappelé que. Là c'est un peu le cas. J'avais frôlé le sujet, des mois auparavant, à Nice, avec le frère du Fou. C'était étonnant de voir un homme aussi impliqué dans le féminisme. Je connais peu de garçon qui le revendiquent. Je connais déjà peu de filles, hors blogo, qui se disent féministes (beaucoup préfèrent ne pas y toucher)(on ne sait jamais, ça pourrait mordre). Mais alors les hommes. Je dois en connaître un. Deux.
Pourtant on dirait qu'ils commencent à se sentir un peu concernés par la question.Quand même. Des regards qui changent sur ce que ça vit, une femme. Pourtant pas des regards qui comprennent parce que c'est vraiment dur, de comprendre sans le vivre au quotidien. Mais on commence à trouver ça pas juste.
Sans oublier que le féminisme laisse une place aux hommes. Mon féminisme idéal c'est celui qui donne enfin la liberté à tout le monde d'agir comme bon lui semble en étant libéré de son statut sexuel. Le seul problème du féminisme c'est qu'il s'appelle féminisme. C'est sûr que ça bloque la compréhension.

Mais la question que veut poser cet article, c'est comment les hommes font pour se placer dans le féminisme ? Le féminisme cherche à casser les constructions autour du genre, or si elles sont très inconfortables pour une femme (les femmes doivent être belles, les femmes doivent être minces, les femmes doivent tout gérer les enfants le travail l'apparence, les femmes ne doivent pas l'ouvrir, les femmes doivent être douce et aider autour d'elles, les femmes ne doivent pas réclamer une égalité de salaire, les femmes doivent assumer seules et dans leur corps la contraception...je continue ou c'est bon ?), pour un homme c'est beaucoup plus supportable, il me semble. (Même s'il y a toute la partie "ne pleure pas comme une fille", "soit un homme fort" que je trouve révoltante). Donc comment tu fais, quand tu es un homme, et que tu vois qu'on cherche à te chambouler un système qui à toi te semble normal et pas si injuste ?

Question ouverte : je ne sais pas, je ne suis pas un homme.
(Je sais qu'il y a des garçons dans mon lectorat, montrez-vous).

2 commentaires:

  1. Bonjour ^^
    Alors. Il y a des garçons féministes, tu le sais, et eux, bah ils subissent toute la partie "ne pleure pas", "sois un homme fort", tout ça, et aussi, la partie "si tu as un comportement qui correspond à un stéréotype de fille de près ou de loin, tu es gay, et ce terme est une insulte très très violente dans notre bouche et on t'exclut tant qu'à faire parce que l'homosexualité c'est mal." Sinon, même si ils ne peuvent pas forcément comprendre vraiment ce que vivent les femmes, je crois qu'ils cherchent comme elles, et avec la même ardeur (ceux-là), à changer leur société.

    Bon. Et les autres. Je sais que je connais quelqu'un de relativement, hmm, machiste (ce qui est compréhensible - pas acceptable - sachant son environnement, mais bon), et comme dans ma classe tout le monde est féministe (en fait, ça relève de l'évidence, c'est assez rafraîchissant), c'est même lui qui se fait un peu moquer. Finalement. Dommage. Bref.
    Eh bien lui, quand on lui a demandé comment il imaginait sa femme plus tard, il a dit "petite". Bon. Petite. Avec toute la connotation de contrôle/domination que ça peut avoir.
    Changer ce monde, et ses codes, en fait, c'est peut-être briser leur petite conception confortable (attention, pas péjoratif ici, on a tous des petites conceptions confortables) de l'avenir et de leur vie. Donc ça doit faire peur, en première approche. Je crois.

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    1. On était pas le jour quand tu écrivais ça, Remumu ^^
      Je le sais. D'ailleurs je trouve cette partie vraiment terrible et révoltante et j'adorerais que tous les féministes se penchent autant sur le statut des hommes que sur celui des femmes parce que les deux sont imbriqués.

      C'est vrai que ça fait peur. Mais au final ça fait du bien à tout le monde. Il faudrait arriver à dépasser le stade du "ça fait peur".

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