jeudi 30 avril 2015

30 choses que j'ai aimées en avril

Cher populace qui visite mon blog.
Il me faut vous avouer qu'en ce moment ça ne va pas vraiment bien.
Je doute énormément de moi.
J'ai l'impression que je ne serais jamais un écrivain, ni bonne à quoi que ce soit en littérature, et ça me mine un peu le moral. Voir pas qu'un peu, en fait.
Ajoute à ça qu'en faisant la barbare au sport je me suis blessée la cheville droite, donc je peux plus courir, donc j'ai même plus ça pour me sauver la vie. Et en plus je me sens grosse, du coup.
Et je suis complètement crevée.
Bref, je me sens pas trop bien.
Mais, il y a quand même eu des trucs cool dans ce mois d'avril, malgré les trucs moins cool (et ce sont justement ces trucs cool qu'il faut retenir).

♥ J'ai eu un 18 à mon oral d'anglais. Qui parlait de l'usage des costumes dans les films Harry Potter. Kiffance.

♥ Après ce 18, le Fou m'a emmené manger des sushis (végétariens, oui, ça existe, non ça n'est pas "sans intérêt"), parce que le Fou est un copain mignon et attentionné.

♥ Ma grande sœur a organisé un biarcathlon (tu cours et tu tires à l'arc) pour récolter des fonds pour lutter contre la mucoviscidose. Et il a beaucoup plut. Et les gens sont quand même venu et on a eu aucun désistement sur le nombre d'inscrits.

♥ En parlant du biarcathlon, j'y ai participé, donc j'ai battu mon record de distance ainsi que mon record de vitesse. Et je termine première des filles qui ont participé (bon, en soi c'est pas grand chose, mais ça me rend quand même contente)(à part ça, je m'y suis pété la cheville).

♥ J'ai teint mes cheveux en vert. C'est déjà parti mais c'était cool.

No makeup + pyjama. I'm so sexy.


♥ Je suis allée courir sur les berges de l'Isère. C'est vachement mieux que le parc dans lequel je cours d'habitude.

♥ J'ai passé une après-midi à faire du shopping avec ma grande-sœur que je vois pas si souvent que ça.

♥ Je n'aurais plus jamais de cours de grec ancien de ma vie (oui, je me sens libérée)(délivréééée)

♥ Un des articles auquel je tenais beaucoup a été dans la sélection Hellocoton. C'est chouette, ça m'était pas arrivé depuis le 31 décembre 2013.

♥ J'ai lu L'Art du roman de Virginia Woolf. Plus je lis cette auteure, plus je l'aime.

♥ Tant qu'on est dans la lecture, en ce moment je me mange Les Mandarins de Simone de Beauvoir. Je renoue avec Simone après avoir été déçue par L'Invitée et La femme rompue, et ça m'enjaille.

♥ J'ai regardé Raiponce avec le Fou (qui ne l'avait jamais vu)(honte à lui)

♥ J'ai relu Harry Potter à l'école des sorciers (le premier). J'aime toujours autant.

♥ En théâtre, mon option, on a finit par passer devant tout le monde sur le très beau "j'étais dans ma maison et j'attendais que la pluie vienne.". J'angoissais à mort parce que notre mise en scène se limitait à une table, deux chaises et une théière (et un bouquin dans lequel j'avais planqué une antisèche), mais la prof a eu l'air de  trouver ça adapté (et elle m'a complimentée sur mon jeu wouhou).

♥ Je n'aurais pas de rattrapage en latin. Parce que j'ai eu 14 à mon partiel de latin.

♥ A cause de Remucer je me suis remise à écouter Faun. Je sais pas pourquoi j'avais arrêté. (oui c'est Remucer qui me deal toute ma musique je suis incapable d'en trouver par moi-même).



♥ Il semblerait qu'en cette fin de mois j'arrive à surmonter mon petit blocage d'écriture (dire qu'il suffisait que je me remettre à écrire à la main comme au début).

♥ Maud, la copine du geek (si tu ne sais pas qui est le geek, ça a été d'abord un ami très très important, puis mon copain, puis mon ex, et j'ai passé à peu près un an à t'en rebattre les oreilles à coup d'articles larmoyants et encore aujourd'hui le fait d'être amie avec lui n'a pas vraiment cessé de me manquer), a écrit un article qui s'adressait à celle d'avant (moi, donc). Et j'étais très émue en le lisant. Même que j'ai commenté (après 30 minutes de "haaaaa trop de bouleversements dans ma tête je pleure et j'ai les mains qui tremblent")(laissez-moi tranquille, je suis hypersensible). En vrai j'aime bien cette fille, je suis à peu près sûre qu'on pourrait bien s'entendre, mais j'ose pas lui parler, j'ai peur qu'elle le prenne mal (#timiditétoutepourrie). Du coup je lis son blog en sous-marin.

♥ C'est le printemps. Retour des arbres, du pollen, du soleil, de la chaleur. C'est le printemps.

♥ Le Fou m'a offert une carte pokémon Marill (le Fou collectionne les cartes pokémon). Outre le fait que c'est mon pokémon préféré (il est petit, mignon et bleu) et que donc c'est absolument mignon de sa part, la carte était glissé dans le dernier album de Nightwish. Ouais.

♥ Pendant les vacances, avec mon Messire (c'est mon père)(oui j'appelle mon père Messire. Je sais pas pourquoi. C'est comme ça), on s'est fait du popcorn et on a regardé Will Hunting, le film qui parle d'un surdoué avec un Robin Williams dedans. C'était chouette.

♥ J'ai un nouvel après-shampoing, il sent le citron et la verveine (j'ai obligé le Fou à me sniffer les cheveux et à me dire que ça sentait trop bon)(oui), il me fait les cheveux doux à un point pas croyable (j'ai aussi obligé le Fou à me caresser les cheveux et à dire que c'était trop doux)(je suis une copine chiante), bref, c'est la joie dans ma capillarité. (oui quand j'en viens à te parler d'après-shampoing c'est que je galère à trouver des choses).

♥ Je me suis trouvé un dictionnaire de la littérature (d'occasion)(Gibert Joseph je t'aime) et c'est devenu ma nouvelle bible.

♥ En parlant de ça, j'ai craqué, j'ai acheté le premier tome de l'Assassin Royal de Robin Hobb, en version poche. Parce que ça fait trop longtemps que je veux tout relire.

♥ Le Fou a presque élu domicile de façon permanente dans mon appartement. C'est un peu serré des fois (comprendre : mon introversion et ma fatigue me rende allergique à la promiscuité), mais ça fait que je peux le voir souvent, qu'on se fait des câlins tout le temps, et qu'on devient encore plus des bisounours tout niais. (ça fait beaucoup de bisounoursitude-niaise).

♥ D'ailleurs il vient de rentrer et d'enlever son t-shirt et de me faire un câlin. (et là il déballe des cartes pokémon et il est heureux).

♥ Et là on joue à un jeu nul qui consiste à lui décrire les cartes et il devine. C'est un peu drôle (oui nous sommes des enfants).

♥ J'ai presque passé tous mes partiels. Plus que l'étude de textes le 7 mai et je suis en vacances. (oui, détestez-moi).

♥ J'ai passé un moi d'avril tout pourri mais j'ai quand même réussi à trouver 30 choses cool. (oui bon, 29 du coup)(taisez-vous).

Et vous, vous avez passé un bon mois d'avril ?

vendredi 24 avril 2015

Getting stronger

Tant de temps que je n'ai rien publié.
Non pas que mes idées manquent, mais je suis lessivée. Autant par mes partiels que par le reste. La vie, les petits trucs comme ça. Et je n'aime pas écrire sur ce blog quand je suis dans un état d'esprit négatif (ou plutôt je n'aime plus le faire).

Aujourd'hui j'ai envie de vous parler d'un truc qui change ma vie, d'un truc qui devient de plus en plus important, que j'aime de plus en plus...
Le running.
Je cours. Ou plutôt je m'y remet.
C'est pas trop la performance de fou, je me contente pour l'instant de petits runs de 5km en un peu plus de 30 minutes, à peu près trois fois par semaine. Je ferais bien plus mais mon corps s'y refuse pour l'instant. Mais ça viendra.
Je cours.
Je sais plus quand j'ai recommencé. Un mois, deux mois ? Je n'ai plus envie d'arrêter.

Recommencer à courir a initié en moi des changements physiques aussi bien que mentaux. Si certains sont logiques (du style les changements physiques), d'autres sont pour le moins inattendus et appréciables.

Je suis un peu moins stressée.
Plus joyeuse.
J'ai nettement plus de confiance en moi (honnêtement, quand on arrive à courir le dernier kilomètre en tenant surtout avec sa force mentale, comment peut-on se considérer faible ?). J'ai aussi plus de détermination face aux obstacles qui se présentent à moi - par exemple, au lieu de me rouler en boule en pleurant après le "ça pourrait être très bien mais il faut être plus exigeante avec toi" de ma prof d'étude de texte", j'avais juste envie de travailler les points qu'elle nous énumérait et de voir ce que j'étais capable de faire si j'essayais d'aller au-delà de mes limites.

C'est fou.
Jusqu'ici j'étais persuadée d'être nulle en sport. J'ai toujours été sportive dans mon enfance et dans mon adolescence mais au collège et au lycée on me démontrait sans cesse que j'étais nulle et que je pouvais faire ce que je voulais je resterais l'éternelle fille maladroite et nulle en sport. Alors j'ai fini par ancrer cette nullité en moi.
En fait non.
Les limites sont dans ma tête.
Elles sont toujours dans ma tête.

J'ai l'impression que d'avoir découvert ça me donne un super-pouvoir. Genre que si je peux triompher des limites de mon corps je pourrais peut-être un jour triompher d'autres trucs qui me pourrissent la vie, genre mes angoisses, mes blocages, tous ces petits trucs qui me paralysent et qui m'empêche de vivre pleinement. Et c'est fou mais désormais je m'en sens capable.



mercredi 15 avril 2015

Plus tard c'est maintenant

Quand j'étais plus jeune je pensais beaucoup à "plus tard".
Plus tard je serais heureuse.
Plus tard je serais écrivain.
Plus tard je ferais toutes ces choses dont je rêve mais que j'ose pas ou que j'ai pas l'âge de faire.
Ou que je pense avoir le temps de faire plus tard.

Le jour de mes dix-huit ans a été une énorme claque dans ma face.

Je m'étais jurée d'être publiée avant mes dix-huit ans.
Alors quand j'en ai eu 17, ça a été un peu la panique.
L'été juste avant mes 18 ans, ça a été encore plus la panique (je suis née en septembre, ça me laissait trois mois pour écrire mon roman).
J'ai pas réussi à le finir à temps.
J'avais 18 ans, j'avais jamais fini de roman.
Ja-mais.
On m'a dit "joyeux anniversaire", j'ai pleuré.
J'avais pas terminé mon roman. C'était fini, je ne réaliserais jamais ce rêve.

Ce jour-là j'ai compris que "plus tard", c'était maintenant.
J'ai vraiment, vraiment travaillé mon écriture. Il n'y avait plus de "je suis fatiguée", "je préfère rester discuter avec des gens à glandouiller", il y avait juste "je veux écrire de bons bouquins plus que tout alors je vais le faire et je vais commencer maintenant."
Du coup, j'ai réussi le Nano, j'écris presque tous les jours, et je sais que ce roman va être terminé, parce que j'ai travaillé pour.
Je vous dit pas à quel point j'écris mieux et à quel point ça me rend fière de moi.

Et au final cette attitude a fini par impacter tous les domaines de ma vie.
Je ne fume plus. Parce que "j'arrêterais plus tard", c'est bien beau mais si je peux réduire mon impact écologique et mon impact sur ma santé maintenant, c'est bien aussi.
Je fais du sport. Pour me sentir bien maintenant, et pas éventuellement plus tard quand je me serais acceptée comme je suis.
J'essaye de m'organiser un peu mieux, de profiter de mon temps libre au maximum et non plus de façon passive en traînant sur internet (ça m'arrive, hein, j'aime beaucoup traîner sur le net, mais je le fais quand même beaucoup moins), de faire les bons choix, de me construire maintenant pour pouvoir me remercier plus tard.

Tiens c'est drôle, ça me donne une idée pour un autre article.
Mais.
Plus tard.

lundi 13 avril 2015

Liebster award

Captain Rawr, cet être de lumière, m'a tagguée pour le liebster award ! Joie et bonheur dans ma vie (j'aime les tags. fort. ça fait du bien à mon narcissisme).

Donc, le principe, pour ceux qui ne le connaissent pas encore, c'est de taguer les bloggeurs qui ont moins de 200 abonnées (qui sont sensés être des blogs "débutants". ça fait pas plaisir.). Ces mêmes bloggeurs vont devoir dire 11  choses sur eux, répondre à 11 questions, poser 11 questions et tagguer 11 personnes qui ont moins de 200 abonnées sur Hellocoton.

Donc.
Onze choses sur moi.

1. J'adore la mer/l'océan mais j'ai peur de l'eau.

2. Quand j'étais petite je voulais être un garçon.

3. J'ai décidé d'être un écrivain quand j'avais sept ans.

4. J'ai eu plus de 20 surnoms au cours de ma vie.

5. Je suis incapable de faire une soustraction de tête et j'inverse systématiquement les nombres quand je la pose sur une calculatrice (du coup je me retrouve toujours avec un résultat en négatif).

6. Je peux passer mon pied derrière ma tête. #lasouplesse 

7. Mon plus grand rêve serait qu'un de mes romans soit adapté au cinéma par Tim Burton.

8. Je dors encore avec une peluche.

9. ça fait bientôt cinq mois que j'ai arrêté de fumer mais dans ma tête je me considère toujours comme une fumeuse.

10. Je fais de la dysmorphophobie. Grosso-modo, je suis persuadée d'être énorme mais en fait, il paraît que je fais désormais du 36.

11. J'ai très très très peur des pigeons. De tous les oiseaux mais les pigeons c'est PIRE.

Maintenant, les questions :

1. Dis moi tout sur les chaussettes que tu portes là maintenant.

Euh, elles sont grises-noires-blanches-roses, elles montent au-dessus de ma cheville, y'a un panda dessiné dessus, et y'a des petites oreilles de panda au bord. Voilà voilà.

2.  Le premier cd que tu aies acheté dans ta folle jeunesse.

Le premier que j'ai acheté moi toute seule...Euh...Ha ! Si ! L'album Let it be des Beatles.

3. Plutôt arial, calibri, cambria ou times ?

Calibri pour tout ce qui est travail scolaire, et times dans une autre couleur que noir pour mes travaux d'écriture.

4. Ton os préféré ?

J'ai peur des os...L'idée d'avoir un squelette dans mon corps m'angoisse au plus haut point. Du coup j'ai pas trop d'os préféré.

5. Le mot le plus joli de la langue française pour toi.

Chryséléphantine. 
ça sert à désigner les statues qui sont en ivoire et en or. Et accessoirement c'est le mot le plus musical du monde.

6. Et sinon t’as bien dormi ?

Je suis insomniaque, bibiche, bien dormir, je ne sais pas ce que c'est.

7. Ton mot d'insulte fétiche.

Fourbe. Quoi qu'en ce moment j'utilise beaucoup triple nouille.
Sinon t'as aussi les insultes familiales : abruti par les mouches, branle-bouillie, abafointi, gounious, bougre d'âne, gougnafier, pignouf, félon, geusard...Des petits trucs du genre.

8. Parle moi de ton vêtement refuge. (par vêtement refuge j'entends un truc dans lequel tu te sens bien, que tu as toujours avec toi si tu pars, personnellement moi c'est le gros gilet vert sur la photo plus haut, c'est genre la "fringue doudou" quoi) donc raconte moi son histoire.

Pendant des années j'ai porté un sweat rouge vif avec la fermeture éclaire cassée et où il était écrit "PARIS" dessus, que ma grande soeur m'avait refilé. Sauf qu'il est enterré quelque part dans ma chambre chez mes parents et que je pense pas à le laver. Donc je vis sans fringue fétiche. Sadness.

9. Une exposition qui t'as marquée?! En bien ou en mal hein.

L'expo du projet "Donnons un visage à la maladie psychique", d'Anne Betton.
Trop, trop émouvant.

10. Où vont les canards quand il fait trop froid?

En Enfer
Parce que tout le monde sait que les canards sont des démons. Comme les pigeons.

11. Dessine moi quelque chose! 

Arg. 
Voilà, c'est un oiseau, il ressemble à rien, je dessine très mal, laissez-moi tranquille
 (et je sais pas colorier en plus)

Bon, maintenant, plions-nous au jeu jusqu'au bout, voici mes onze questions :

1. Tu aimes les dragons ?
2. Tu penses que le monde irait mieux si on laissait les gens libres de faire ce qu'ils veulent ?
3. Combien de langues tu parles ?
4. Quel est ton secret pour être à l'heure le matin ?
5. Tu aimes ton prénom ?
6. C'est quoi le truc que tu cuisines le mieux ?
7. Pluie ou soleil  et pourquoi ?
8. T'as des tatouages ? (si non : tu en veux ?) Où, pourquoi ?
9. Le livre que tu lis en ce moment c'est quoi ?
10. Raconte-moi le rêve ultime de ta vie.
11. La liste de cinq choses que tu aimes chez toi.

Et je tague...
Remucer (bawi)

(non, ça ne fait pas 11. Mais. Je suis pas assez blogosociale).

Bon, les petits chats, je retourne à mes révisions, et je reviens bientôt avec de nouvelles vidéos.
En attendant, je vous envoie des paillettes.

mardi 7 avril 2015

Où je décide de réduire mon temps informatique

Je n'éteins que très rarement mon ordinateur. Quand je dors, et quand je ne suis pas chez moi, en fait. Sinon je passe une énorme partie de mon temps libre dessus. Une partie beaucoup trop énorme à mon goût.

Tu me diras, en bonne écrivain des temps modernes, j'écris dessus. Et puis il y a le blog, qu'il faut tenir, les commentaires qui minent de rien demande du temps (surtout quand tu as une politique de "pas de commentaire sans réponse"), il y a les blogs des autres à lire. Et puis comment je parle à mes amis si je ne suis pas sur facebook, hein, moi qui suis une ermite.

Oui mais voilà.
J'ai une tendinite au poignet. Et malgré toute mes dénégations d'addict à mon ordinateur, je sens bien que ça n'arrange rien quand je tape sur un clavier.
Là, j'en suis au stade où mon bras me brûle tout le temps et presque jusque dans l'épaule.
Et c'est moyennement agréable.

Et puis c'est un cercle vicieux, internet. Tu te dis : bon, un petit quart d'heure et après je vais faire mes exos de grec, et puis en fait, tu te retrouves à 23h à te dire "bon tant pis pour le grec je ferais ça demain là je suis crevée".
Du coup y'a plein de truc que je fais pas parce que je préfère glander sur mon ordi.
Genre tenir mon journal régulièrement.
Faire des plans structurés pour mes articles de blogs avant de les poster, histoire que ça ressemble à quelque chose.
Lire énormément.
Me ballader.
Dessiner.
Ranger.
Faire plus de sport (bon ça je suis juste fatiguée. Et quand je cours et que je suis fatiguée ça ne se passe jamais bien pour moi).

Mais, deux problèmes se posaient à moi.
Premièrement, ma vie sociale se déroule essentiellement par contact numérique. Parce que, comme évoqué dans l'article précédent, j'aime pas trop les gens sortir et que l'humain que je préfère dans le monde après le Fou habite très loin.
Et si je me retrouve à utiliser mon temps d'internet à un moment où il se retrouve pas connecté et que je lui parle cinq secondes à peine, ça risque de vite me taper sur le système (même si ça lui ferait des vacances).

Deuxièmement, j'écris sur mon ordinateur. J'ai commencé à écrire ce roman à la main, mais je suis repassée à l'ordinateur pour le Nano, et finalement, je préfère.
Donc, si je réduis mon temps d'ordinateur à deux heures par jour, que je dois gérer le (les) blog dans ces deux heures, écrire, parler à des gens, lire les blogs, et éditer des vidéos (oui je vous en ai tourné d'autres. Mais elles sont pas assez bien), je risque fort de devoir laisser tomber une de ces activités. Et je n'ai pas envie.

Donc. Comment solutionner tout ça ?

Déjà, plus d'ordinateur dans la journée. 
Parce que, concrètement, je fais rarement des choses utiles quand je vais sur internet la journée. Je glande et je lis des blogs qui ne m'intéressent même pas. Je suis sûre que si on comptabilise le nombre de mots sans intérêt que j'ai lu sur Internet dans ma vie on arrive facile aux Essais de Montaigne.
Rien que ça.
Ensuite, si je suis sur l'ordinateur pour écrire, je ne fais qu'écrire. 
Donc je coupe internet. Déjà, j'écrirais plus vite, et puis comme ça, si j'arrive pas écrire, je pourrais pas aller foutre autre chose sur le net en me disant que je suis en train d'écrire quand même et que je "fais une pause". Et pas plus d'une heure d'écriture par jour parce que sinon je vais continuer à me défoncer la pauvre petite chose fragile qui me sert de poignet.
Mais pour préserver ma vie sociale virtuelle, j'ai le droit de me connecter de 21h à 23h.
Comme ça je ne deviens pas dingue, ça me fait deux heures de blabla numériques s'il y a des gens, et sinon ça me fait du temps de blog.

Et toi comment tu vis ton amour envers ton ordinateur ?

lundi 6 avril 2015

Le décalage

C'est un article que j'hésite à écrire depuis des mois.
Parce que c'est un peu trop dur, à écrire.

Il m'est arrivé souvent au cours de ma vie de me sentir en décalage avec les gens qui m'entouraient. Que je sois trop étrange, trop timide, trop introvertie et malhabile à propos de tout ce qui touche au contact humain a dû un peu jouer. Probablement.

Il est encore relativement facile de se sentir en décalage avec des personnes que l'on n'estime pas. Parce que ce n'est pas important, ce que pensent les gens pour qui on n'éprouve aucune affection - même si ça donne un sentiment d'étrangeté. Un sentiment de "mais qu'est-ce que je fous là ? Est-ce que je suis vraiment comme tous ces gens qui m'entourent ? Où c'est ma place ?". C'est douloureux. C'est pas forcément facile si autour de nous on a pas quelques personnes pour nous expliquer que la différence n'est pas une tare, que le rejet c'est pas grave. Qu'être bizarre, ce n'est pas un défaut. C'est quelque chose en nous qui est comme ça, au même titre que des cheveux blonds ou un nez en trompette.

Une fois qu'on a compris ça on se sent mieux.
Beaucoup mieux.

Mais on se demande : "pourquoi est-ce qu'il n'y en a pas d'autres comme moi ?".
La vérité, c'est qu'il y en a d'autres, mais qu'on ne les a pas trouvé. Pas encore.
Souvent ça vient plus tard. Quand les séparations se font.
Par exemple au lycée.
Au lycée je me suis retrouvée en première littéraire, parce que forcément toute cette exclusion m'avait amenée à me réfugier dans les livres et que je ne me voyais pas choisir des études qui correspondaient à ce qu'on attendait de moi, l'élève à bonnes notes.
J'avais énormément d'espoir. Je me retrouvais avec des comme moi. Du moins je l'ai cru. J'ai assez vite déchanté, il m'allait être impossible de nouer un lien fort avec la plupart des personnes de ma classe. Mais j'ai noué des liens plus sincères que tous ceux noués jusqu'alors.
Pour la première fois de ma vie le décalage s'estompait.

Bien sûr il y avait des compromis à faire. Bien sûr il fallait accepter de ne pas être toujours pleinement moi-même, de ne pas l'être souvent même, mais c'était pas grave parce qu'on me comprenait un peu. Il y avait bien quelques divergences mais ça ne me semblait tellement pas important.

Vers la fin de ma terminale je m'étais découvert quelques semblables. C'est très important comme terme, semblable. ça impliquait des gens qui ne m'étaient pas hermétiques et qui ne me faisait pas me sentir étrange.
Y'en avait pas beaucoup mais ils étaient là et ça me rendait heureuse.

Et puis, la fac.
J'adore mes études.
J'adore vraiment mes études. Je veux dire, je passe mes journées à étudier la littérature. Est-ce qu'on peut trouver quelque chose de mieux à faire ?
Non, hein, on est d'accord.
Donc j'ai commencé à travailler plus que ce que j'avais fait avant. Beaucoup, en fait. Et puis j'ai arrêté de fumer, de boire, d'aller en soirée. Parce que ça ne m'aidait pas à me rapprocher de mes rêves - pas du tout, même. Et c'était devenu plus important, d'écrire et de travailler que de m'amuser.
Du coup quand je voyais ceux qui avaient été mes amis les plus proches, je n'arrivais plus à les comprendre.
Les soirées, l'alcool, la drogue, je ne comprenais plus.
J'avais vécu ça, mais je ne comprenais plus.
J'avais l'impression d'un fossé creusé entre moi et les autres. Je connaissais bien cette impression mais je n'aurais jamais imaginé qu'un fossé se creuse entre moi et eux.
J'ai eu mal. J'ai pleuré. J'ai beaucoup pleuré.
J'ai écris encore plus, travaillé encore plus, suis sortie encore moins.
Je ne comprenais pas ces gens autour de moi.



Peu à peu j'ai appris à vivre avec une cellule amicale extrêmement réduite. J'avais le Fou, Remucer (qui vit à des centaines de kilomètre de moi et bien que ça ne me pose pas de problème la plupart du temps parfois ça me pèse), et un peu de gens qui me parlaient à la fac mais que je fuyais parce qu'eux aussi me renvoyaient un peu de sentiment d'étrangeté et je ne supportais plus de me sentir comme la fille bizarre.
J'ai commencé à cultiver ma solitude. Puisque j'étais amenée à passer autant de temps avec moi-même, autant rendre ça enrichissant.
Et finalement je me sens mieux. Avoir appris à être seule, et à me couper des gens quand ceux-ci avec un impact négatif sur moi (oui te faire te sentir comme une alien c'est un impact négatif, quand bien même ce n'est ni conscient ni volontaire de la part des autres).

Alors.
A toi, qui te sent peut-être en décalage avec les gens.
A toi, qui t'est senti en décalage.
A toi, qui te sentira en décalage.

C'est pas grave.

Apprend à vivre seul avec toi-même, trouve quelque chose qui te donne envie de vivre, si tu trouves des gens qui te comprennent donne ton maximum pour préserver ses amitiés, et surtout, surtout, retient ça.
Tu n'es pas bizarre.
Et tu n'es pas non plus quelqu'un de mauvais et de pas aimable.
Tu n'es pas un freak, tu n'as pas à faire des efforts pour qu'on t'accepte mieux, tu n'as pas à changer pour pouvoir vivre plus facilement. On ne vit pas plus facilement quand on nie son identité pour s'intégrer, on vit moins.
C'est pas grave, de vivre dans un autre monde que les autres gens, tant que tu arrives à y vivre bien.
C'est ça l'important.