mercredi 30 septembre 2015

Trente choses que j'ai aimée en septembre

Salut à toi blogosphère !
Je profite du congé que me donne l'opération du reste de mes dents de sagesse (congé tout à fait relatif, je suis assommée et il me reste encore du travail)(mais la consigne c'est repos alors le travail va se faire voir jusqu'à demain matin) pour rédiger ce petit article "rendez-vous" auquel je ne dérogerais pour rien au monde.
Donc, en septembre, j'ai aimé :

♥ Vivre enfin pour de bon avec mon amoureux

♥ Et pendre notre crémaillère à coup de sushi avec ma famille puis la sienne (deux fois plus de sushis, donc)

♥ Retourner à la fac et revoir des gens

♥ Un vendredi après-midi d'une semaine plutôt stressante, appeler Remucer. Et dire pas grand-chose d'utile. Mais ça faisait du bien de le sentir un peu moins loin.

♥ Que ma petite soeur s'adapte bien à son nouveau lycée et que sa vie scolaire chaotique aille mieux.

♥ Travailler en écoutant Lemuria de Therion

♥ Que le Fou m'ait offert tous les Harry Potter pour mon anniversaire.

♥ Que mes parents/soeurs/humains qui composent ma famille m'ait offert un échiquier Harry Potter (oui j'ai eu un anniversaire très Harry Potter)

♥ Voir The Hours deux fois de suite pour en graver la moindre miette dans mon cerveau

♥ Ne plus avoir de dents de sagesse à enlever de toute ma vie

♥ Arriver à survivre au stress

♥ Arriver à sortir de ma prison de timidité

♥ Revoir ma copine Aryah pour une session teinture

♥ Et officiellement retourner au gothique parce que ce style normal made in H&M, ce n'est pas moi.

♥ Avoir Le Temps passe de Virginia Woolf en édition bilingue

♥ Un peu discuter avec Lexi

♥ Et une dernière fois avec la Brunette avant qu'elle rejoigne sa ville lointaine

♥ Faire du shopping avec ma grande soeur (qui doit faire du shopping une fois par an et qui a horreur de ça. Mais c'était cool).

♥ Me rendre compte que je ne suis pas si déplacée que ça en niveau trois de latin alors que j'étais persuadée d'avoir "nulle en latin" gravée dans mon code génétique.

♥ Regarder Wakfu avec le Fou

♥ Et Glee

♥ Et les Simpsons

♥ Me mettre à une version très adaptée du bullet journaling qui me permet de faire des pages avec un beau design/de jouer avec la graphie. Et en fait si je pouvais dessiner mon blog au stylo je serais trop heureuse et le design serait tellement plus beau.

♥ Avoir un cours plein d'ateliers d'écritures qui me donnent une inspiration monstrueuse (je projette d'ailleurs d'ouvrir un deuxième blog d'expérimentation littéraire mais faut voir)(je projette beaucoup trop de choses et j'ai trop peu de temps)

♥ Voir mon article, l'abécédaire des choses qui méritent qu'on vive pour, plaire à autant de gens

♥ Avoir mon tout premier cours d'allemand de ma vie - depuis le temps que je rêve d'apprendre cette langue.

♥ Grâce à ma prof d'approche comparée des littératures européennes, découvrir le large horizon de la littérature polonaise - horriblement chère et difficile à trouver, mais avec cet accent un peu gris, lointain et froid qui m'avait tant séduite chez Tolstoi.

♥ Ne plus cesser d'avoir des idées.

♥ Que l'automne revienne, avec son froid, son gris et ses feuilles mortes.

♥ Finallement, aller un peu mieux.

J'en profite pour vous dire que je me suis mise à Twitter - ne jamais dire jamais - et que vous pouvez me suivre . Je poste essentiellement des trucs qui servent à rien parce que ça m'amuse mais des fois j'essaye de dire des trucs intelligents.

Paillettes sur toi, et bon mois d'octobre.

samedi 26 septembre 2015

Des femmes qui m'inspirent #1

Salut à toi qui lit cet article ! 
J'ai beaucoup cogité à propos de ce sujet durant l'été, sans pourtant avoir la vraie force de m'y mettre.
J'aimerais faire une série d'articles à propos de femmes inspirantes, qui reviendront tous les 26 du mois (oui je commence une série d'article le jour de mon anniversaire, et alors, j'avais envie). Et. Si le cœur vous en dit, vous pourrez en écrire aussi (et mentionner à un moment de votre article le nom de mon blog, et m'envoyer le lien de votre article pour que je puisse le partager aussi).
L'idée m'est venue au cours de mes lectures d'histoires littéraires (on ne se refait pas !) : il y a tellement de femmes écrivains qui étaient des génies, et on en parle à peine.
Je pense que c'est injuste.
Et non seulement injuste, je pense que c'est néfaste, pour une fille, de n'avoir que des modèles masculins auxquels s'identifier. Cela donne l'impression qu'il n'y a que les hommes qui sont capables de faire de grandes choses, et que les femmes sont condamnées à tenir le second rang.
Alors que non. C'est juste que l'on n'en parle pas. Ou de manière tout à fait exceptionnelle.
Donc, pour ce tout premier article, je vais vous parler de la femme que j'admire le plus au monde, tant pour sa vie que pour son oeuvre, bref, si tu me connais bien tu le sais déjà, je vais te parler de Virginia Woolf.


C'est une auteure anglaise du XXème siècle. Elle a aussi été journaliste, et a écrit plusieurs essais. Sa contribution à la littérature anglophone est juste absolument gigantesque, bien qu'étant une fille, elle n'ait jamais eu accès à l'éducation (du moins pas au même titre que ses frères, mais elle allait voler des livres dans la bibliothèque de son père)(du coup ça elle a aussi écrit des trucs féministes carrément cool du style Une chambre à soi).
Sa façon d'écrire est juste merveilleuse. Lisez Mrs Dalloway au moins une fois dans votre vie. S'il vous plaît. Parce que. C'est tellement magique, cette façon de dire toute la vie dans les choses anodines, c'est tellement beau, cette façon d'agencer les mots à la perfection, et puis parfois c'est tellement ça.
C'est horriblement difficile de parler d'elle, je l'admire tellement, j'aimerais arriver à dire tout ce qu'elle signifie pour moi et combien elle est formidable, mais c'est si compliqué...

Quand sa mère est morte (elle avait 14 ans)(Virginia, pas sa mère) elle a commencé à souffrir de troubles bipolaires et de migraines. Parfois elle se faisait avaler par des crises de folie, elle entendait des voix, elle se mettait à être agressive envers tout le monde (surtout son mari et sa sœur Vanessa). Pourtant elle a travaillé. Et quand elle n'a vraiment plus pu travailler, quand tout est devenu trop difficile et insupportable, elle a mis une pierre dans sa poche et elle s'est jeté dans une rivière.
Et elle a écrit la plus belle lettre de suicide du monde.

J'ai du mal à structurer ce genre d'article, j'aimerais tout dire et en même temps souligner les points essentiels, du coup c'est un peu confus, mais c'est un peu un mélange de toutes ces raisons là qui font que je l'admire autant.

Paillettes et féminisme, 
Betta.

dimanche 20 septembre 2015

Abécédaire des choses qui méritent qu'on vive pour

Amaranth
Burton
Corentin
Dostoievski
Ecrire
Famille
Gothisme
Herméneutisme
I want my tears back
Jeux sous la pluie
Klein
Lola
Mrs Dalloway
Niki de St Phalle
Orlando
Petits poëmes en proses
Questionnements sans fin
Roi sans divertissement
Seb
Tolstoi
Univers créatifs
Vivaldi
Woolf

X.Y.Z.

mardi 15 septembre 2015

"You cannot find peace by avoiding life"

Je suis de retour à la fac.
Je n'ai osé en parler à personne mais j'ai beaucoup penser à tout arrêter. A stopper les cours, à me réfugier dans je ne sais quoi de professionnel qui ne remettrait pas en cause mon cerveau et qui ne me demanderait pas un combat de chaque instant.
Mais je suis de retour à la fac.

Je lutte contre l'anorexie, aussi.
C'est dur à écrire.
C'est dur parce que ça fait mal et que c'est pas tous les jours facile. Que parfois j'ai envie de tout envoyer bouler et de recommencer mon trio sacré biscottes-tomates-thé une ou deux fois par jour. J'ai l'impression que si je mange, que si j'ai un IMC normal je ne suis pas anorexique et que toutes mes angoisses ne devraient pas exister, que je suis guérie.
Je me déteste quand je mange.
Tout est calibré, réfléchit en fonction de c'est sain et ça tient dans la limite de calories que tu dois manger pour rester dans un état de santé correct.
Je me remets au sport aussi parce que sinon ça ne passe pas.
C'est plus que dur, tous les jours. Je fais des repas normaux. Mon corps n'est pas anorexique. Mon cerveau, si. Et c'est la guerre entre les deux.



Je combats ma préférence pour l'isolation.
Parce que je me suis retrouvée enfermée dans ma bulle, coupée de tout le monde, que j'en souffrais et que c'était ma faute.
C'est pas facile non plus parce que je me suis mise à avoir très peur des contacts en société et que ça me demande des tonnes d'efforts rien que de sortir et de prendre le tram toute seule.

Mais je lutte quand même.
Parce que sinon, je suis dans une bulle confortable qui me détruit.
Parce qu'au final, en fuyant tout ce qui me fait peur, ça ne va pas mieux.
Parce que l'anorexie est un enfer quoi qu'en dise la partie malade de mon esprit.
Parce que je ne trouverais jamais rien qui me donne autant envie de me lever le matin que la littérature.

Je sais pas d'où est venu le déclic, mais tout à coup ça n'était plus supportable de rester là, en train de mourir par absence d'envie de vivre.


Il y avait cette citation qui me trottait dans la tête : "You cannot find peace by avoiding life.". Je la pensais paisible jusqu'à ce que je vois le film The Hours et que je me rende compte qu'elle venait du désespoir d'une captive à qui on voulait éviter toute souffrance et qu'on cherchait à sauver d'elle-même.
Tout à coup, cette phrase a pris tout son sens pour moi.
Pour trouver la paix, la paix qui me manque tant, il fallait accepter la vie. En entier. Les choses horribles et les belles choses. La souffrance, l'anorexie, la dépression, the darkest side of myself, et l'écriture, la littérature, l'amitié, la poésie, l'amour et la joie.
C'est un peu bateau et un peu bizarre peut-être.
Mais ça change tout.

dimanche 13 septembre 2015

Tag : Back to school

Comme tu le sais peut-être sauf si tu vis dans un caisson qui t'isole du monde extérieur (si c'est le cas, comment fais-tu pour être sur mon blog ?), c'est la rentrée.
J'adore la rentrée.
J'adore la promesse de la nouvelle année, j'adore le début de l'automne, j'adore le fait que mon anniversaire tombe au début de l'automne, bref, j'aime la rentrée.
Du coup Maud me donne une bonne excuse pour vous parler de ça.
Merci Maud !

1. Aimes-tu l'école ?

Actuellement, oui. La fac de lettres, c'est définitivement my cup of tea. Le lycée, le collège et le primaire, c'était un peu moins ça (je m'ennuyais beaucoup, en fait. Puis le harcèlement scolaire ça aide pas trop à se sentir bien).

2. Dans quelle classe passes-tu ?

En deuxième année de licence de lettres modernes.

3. Ta plus belle année ?

La première. D'un côté, la première était horrible, d'un autre côté, j'ai bifurqué vers les lettres, je me suis teins les cheveux en rouge et violet, j'ai ouvert le blog, et il y avait les cours de Baba qui étaient tellement merveilleux - oui ce prof a changé ma vie pour toujours et à jamais et je ne lui dirais jamais assez merci (à distance, faut pas déconner)(quoique, hinhin, l'autre jour je l'ai croisé pendant que je tapais un article et il m'a demandé l'adresse de mon blog. No way, monsieur Baba).

4. Quelle est ta matière préférée ?

La littérature ? (Haha, tous mes cours sont de la littérature). Bon euh. Si on prend les matières lycée/collège, c'était le français et la physique.

5. Quelle est la matière où tu es la plus nulle ?

L'an dernier, je vous aurais sans hésiter répondu le grec ancien, aujourd'hui j'en sais vu que j'ai plein de nouvelles matières. Mais si on parle du secondaire, sans hésiter l'EPS.

6. Réponds-tu à tes profs ?

Quand j'étais en quatrième, je me prenais régulièrement la tête avec ma prof d'histoire-géo parce que j'avais une mèche de cheveux qui cachait la moitié de mon visage et qu'elle voulait que je l'enlève. Mais ça s'arrêtait là.

7. As-tu déjà été déléguée ?

Non. Pas mon truc.

8. As-tu eu plusieurs collèges ?

Non plus.

9. Montre-nous ton sac de cours

Arg, pas moyen de faire des photos/les transférer ici. Bon. Je vais vous décrire la chose. C'est un vieux débris que j'ai emprunté à ma petite soeur quand j'étais en seconde parce que mon sac étant mort, il fallait que je lui trouve un remplaçant temporaire.
Même que maintenant il a des trous, qu'il est moche et qu'il faut que je le change mais je l'aime trop.
Sinon il est gris avec un petit carré rouge cousu en bas sur lequel est dessiné  un sourire, et y'a des badges le Hobbit dessus.

10. Montre-nous ta trousse.

Noire avec un badge "j'♥ le tir à l'arc" dessus.

11. Montre-nous ton agenda.

Zuuut, je suis trop fière de ma pimpation d'agenda et je peux même pas le montrer. Tristesse. A la base c'était l'agenda de la fac sur lequel j'ai collé un décopatch à motif baroque/floraux noir et blanc. Puis j'ai ratouté des strass verts (au moins un demi-kilos) et du masking tape sur la reliure.

12. Tu préfères les stylos normaux ou fantaisie ?

Je préfère mon stylo plume. D'ailleurs je l'ai acheté en deux exemplaires parce que c'est vraiment le seul que je trouve confortable (je ne sais pas tenir un stylo comme on t'apprend à l'école, du coup leur trucs "ergonomiques" me défoncent les doigts et je ne sais pas non plus tenir un bic (oui je suis un échec de la création)). Sinon j'ai un stylo rose pour souligner les trucs importants et c'est un peu ma petite lubie.

13. Ton sac est en général lourd ou léger ?

Lourd. J'ai minimum deux bouquins dans mon sac, plus mon agenda, mon portefeuille, mon carnet-journal intime, mon cahier où je note mes cours, un cahier "brouillon", mon trieur, et un livre de cours si j'ai latin ou une matière à livres. Et une bouteille d'eau si j'y pense, et parfois le carnet où j'écris le roman en cours, ou mon carnet de blog.
Mais je prends pas mon ordi, ça m'économise deux kilos.

14. Ton sport préféré à l'école ?

Honnêtement, je crois que j'ai détesté chaque cours de sport du premier au dernier et je suis bien contente que ce soit terminé.

15. A quelle heure te couches-tu quand tu as cours ?

Quand j'étais au lycée, vers une heure ou trois heures du matin. L'an dernier j'essayais de pas dépasser minuit mais parfois je faisais des insomnies jusqu'à trois, quatre heures. Cette année comme je prends un médicament pour le sommeil et que je tente de trouver un rythme plus sain, j'essaye de dormir vers 22h30-23h30 (oui, je suis devenue une grand-mère, mais vraiment, mon corps n'est plus capable de supporter les insomnies et si j'arrive à choper un rythme de sommeil convenable tant mieux).

16. A quelle heure te lèves-tu quand tu as cours ?

Je me lève tous les jours à sept heures, qu'il pleuve, vente ou neige, tout simplement parce que même sans réveil, je me réveille à sept heures.

17. Combien de temps y a-t-il entre ton établissement et ta maison ?

Deux minutes de marche et 20-25 de tram. Au lycée comme au collège, j'avais 5km d'écart avec l'établissement (et c'était nul).

18. Ta popularité ?

Euh. Je m'entends bien avec une bonne partie des gens de ma licence, certains (coucou vous) sont de très bons amis, mais je ne pense pas être vraiment "populaire" (un de mes amis de fac l'est, par contre. Tout le monde voit qui c'est. En même temps il est roux. Je suis sûre que si j'avais toujours mes cheveux bleus je serais populaire, d'abord).

19. Les profs sont-ils bons ou non ?

Euh. J'en sais rien du tout. Une des profs que j'ai cette année, je sais que oui parce que c'était ma prof de latin. Mais le reste, je les connais pas du tout (sauf un. Et je l'aime pas. Mais juste parce que j'aimais pas sa matière). Sinon en terminale j'ai eu une prof de littérature qui étais tellement mauvaise qu'elle a réussi à me dégoûter de son cours, et sur mon bulletin de troisième trimestre elle a écrit que je m'étais complètement désintéressée de la littérature (hahaha).

Bon, voilà, c'était un tag. Bientôt je reprends les cours pour de vrai (demain, en fait), je vais essayer de garder un bon rythme pour le blog (j'ai pas mal d'idées d'article et - merci les bonnes résolutions de la rentrée - j'ai fait un planning pour me retrouver dans mes publications).
Paillettes.

mercredi 9 septembre 2015

Vegan blues

Parfois je suis fatiguée de ces mentalités toujours fermées.

Fatiguée de toujours répéter les mêmes choses, de toujours parer aux mêmes arguments, de voir les gens m'écouter, hocher la tête, dire "ça fait réfléchir", et manger leur steak. Fatiguée de voir que dès que c'est face à un végétarien, le programme de nutrition national devient la règle sacrée en matière de nutrition, qu'il faut défendre à tout prix, alors que toutes les valeurs sont surévaluées pour que ça puisse coller avec tout le monde, et que bien souvent ces gens n'ont aucune réelle connaissance en nutrition.

Fatiguée de manger des haricots verts vapeurs au repas de Noël parce que personne n'a envie de faire un effort et qu'on a qu'à faire comme tout le monde.

Fatiguée de passer pour la chieuse de service alors qu'il y a tellement plus d'aliments non-carnés que d'aliments carnés.

Fatiguée d'aller au restaurant et de ne pas pouvoir choisir, d'avoir de la chance s'il y a une entrée végétarienne.

Fatiguée qu'on pense que je mange du poisson.

Fatiguée de galérer à trouver des chaussures sans-cuir.

Fatiguée de devoir me pointer à la cafétéria avant midi trente sinon je ne pourrais pas manger.

Fatiguée qu'on me dise qu'être végétarien ça te coupe des gens.

Fatiguée de voir des morceaux de cadavres en exposition au supermarché.

Fatiguée de toujours débattre.

Fatiguée de scruter les étiquettes pour trouver des cosmétiques Vegan.

Fatiguée des flexitariens qui esquivent la partie la plus importante du végétarisme : la confrontation avec leur entourage.

Fatiguée des pesco-végétariens.

Fatiguée de l'Etat français qui interdit pratiquement le végétarisme dans les cantines.

Fatiguée de la médecine qui pense que si on ne mange pas de viande on va tous mourir.

Fatiguée des gens qui ne cherchent même pas à comprendre.

Fatiguée.

lundi 7 septembre 2015

La confiance en soi, ce lent processus

J'ai l'impression que c'est devenu le sujet à la mode, l'injonction à la mode : ayez confiance en vous, le reste suivra !

Sauf que.
Outre le fait que c'est une injonction que personnellement, je trouve culpabilisante. On te répète sans arrêt que la confiance en soi c'est la clef de tout et que si t'as pas confiance en toi ta vie elle va être nulle et qu'il va jamais rien t'arriver de bien parce que ça se sent quand tu as pas confiance en toi et que les gens qui on pas confiance en eux transmettent une impression de nullité.
Du coup, déjà que t'as pas confiance en toi, bah, tu te sens en plus nul-le de pas avoir confiance en toi.
Je trouve que ça craint.

En plus, la confiance en soi n'est pas un sésame magique qui va vous ouvrir toutes les portes du monde.
D'accord, elle va vous en ouvrir beaucoup plus que si vous restez dans votre coin à vous répéter sans cesse que vous êtes quelqu'un de tellement nul qu'il ne mérite pas d'usurper de l'oxygène sur cette planète - mais j'espère que pour beaucoup d'entre vous, vous vous situez un beau moins bas dans l'échelle de la confiance en soi.

Ce qui a souvent l'air d'être oublié, c'est que c'est un processus lent, la confiance en soi, qui vient de l'intérieur, et qui n'est jamais total.
Je ne sais pas si j'ai confiance en moi, je ne sais pas si je n'ai pas confiance en moi. Je me sens un peu au milieu. Quand je cuisine en général j'ai confiance en moi, parce que je sais cuisiner (même si parfois, c'est mauvais, c'est pas grave). Quand j'écris, ça va ça vient suivant les jours (si toi aussi tu es écrivain, tu dois comprendre ce syndrome du "wouhou je suis un génie" et trois lignes après "haaa je veux me suicider je sais pas faire des phraaaases"). Mais quand je dois parler devant des gens, faire quelque chose que je n'ai jamais fait, j'ai peur et je me dis que je ne vais jamais y arriver. Et au final, ça marche.
La première fois que je suis montée sur un cheval, j'étais morte de peur.
Et puis j'ai appris, et à force d'apprendre, j'ai passé des galops et commencé à faire des compétitions, et à vraiment adorer ça.

Mais entre le stade "oh mon dieu mon poney marche au pas j'ai peeeeuuur" et le stade "wouhou, saut d'obstacle sans les étriers !" (oui, d'ailleurs, il est possible que j'ai assassiné ma cheville gauche lors d'une de ces reprises)(d'ailleurs, le cheval que je montais est mort, et j'avais beau ne pas l'aimer beaucoup, ça me rend un peu triste), il y a eu des années de pratiques, de perfectionnement, des chutes, des blocages, des déblocages, des progrès, du travail, un apprentissage, tout simplement.
C'est aussi ça, la confiance en soi : un apprentissage. La somme de tes capacités. C'est en permanence à recommencer, dès que tu fais face à quelque chose de nouveau tu as de nouveau plus aucune confiance en toi et tu dois apprendre à en trouver.




Du coup, considérer la confiance en soi comme un état stable à obtenir à tout prix me paraît étrange. Puisqu'on change en permanence, puisqu'on fait face à de nouveaux défis à longueur de temps, c'est normal que parfois nous ne soyons pas plein d'assurance, et c'est même salvateur par moment : quand vous apprenez à conduire, vous avez peur et en général vous êtes excessivement prudent, et tant mieux, ça évite de mourir.

Cependant, je n'en renie pas l'utilité : douter tout le temps de soi, c'est épuisant, et il faut lutter contre cette tendance à se dévaloriser qui est beaucoup trop présente partout (mais je laisse ça à d'autres, apprendre aux gens à avoir confiance en eux), mais, juste, la confiance en soi n'est pas un truc magique qui va changer votre vie. C'est vous qui pouvez changer votre vie tout seul en cessant de vous limiter par peur.

Paillettes sur toi.

samedi 5 septembre 2015

Le mouvement, c'est ce que tu en fais

Lors de ma réunion de rentrée à la fac, je portais un T-shirt qui avait pour inscription : "Feminism : the radical notion that women are people."
C'était un innocent t-shirt que j'avais acheté parce que ça me faisait rire, de trouver un t-shirt féministe (je veux un t-shirt végétarien, maintenant).
Puis parce que je m'attendais bien à me prendre quelques petites remarques un peu nulles, quelques petits clichés.

Devinez quoi ? 
J'en ai eu.

Elle m'a dit : "j'aime pas trop ce que c'est devenu".

Mais.
Le féminisme n'est pas un mouvement. C'est un concept. C'est la défense du droit des femmes partout et à tous les niveaux. C'est la recherche non pas d'une égalité mais d'une équité entre le statut de l'homme et le statut de la femme.

Je défends ce concept. Je défends ce qu'on appelle le mouvement féministe, et j'essaye d'apporter ma petite pierre à la cause à chaque fois que j'en ai l'occasion (souvent, ça passe par de patientes discussions)(très patientes).
Mais je ne pense pas être violente, agressive ou excessive.

Ce que j'aimerais dire, c'est que le féminisme n'est rien devenu de mauvais. C'est juste...le féminisme. L'idée qu'une femme doit pouvoir vivre avec les mêmes droits qu'un homme, sans être handicapée par le fait d'être une femme. Ce n'est même pas un mouvement, c'est une idée, une façon de vivre. Tu ne fais pas exprès d'être féministe, parfois. Je vois des femmes qui ne veulent absolument pas être féministe, non non, mais qui s'insurgent comme tout le monde quand elles constatent qu'elles ne peuvent pas marche dans la rue en portant une jupe sans se faire alpaguer.

Le féminisme c'est toi qui le construit. C'est toi qui décide, si le féminisme c'est rabaisser les garçons, si le féminisme c'est se consacrer à des débats qui ne sont pas cruciaux, si être féministe c'est casser les pieds des gens.
Tu peux aussi décider qu'être féministe c'est défendre ce qui est normal pour toi et qui devrait l'être partout.

C'est toi qui décides.

Parce que c'est un peu important quand même.

jeudi 3 septembre 2015

Liebster award

Y'a quelques temps, Canalis (tu t'appelleras éternellement Decay dans ma tête, je suis désolée) du blog le Cerf à la menthe (j'aime. Trop. Ce. Nom.) m'a tagguée pour le liebster award (encore). Tag destiné aux blogs ayant moins de 200 abonnées Hellocoton (je plafonne à 75, mais ça va je le vis bien), tu dis 11 choses sur toi, tu réponds à 11 questions, tu poses 11 questions, blablabla.

Onze choses sur moi que vous ne savez pas encore (ça va être hardcore) :

-En haut de la porte de ma chambre il y a écrit "LIBERTÉ LIBRE !"

-J'ai failli me noyer quand j'étais petite depuis je ne peux plus penser à une rivière sans me mettre à trembler

-Je me maquille juste parce que c'est drôle d'étaler des paillettes et des couleurs sur mes yeux (cette logique s'applique aussi à ma façon de m'habiller)

-Si j'avais été un garçon je me serais appelée Baptiste (fort heureusement, je suis une fille)

-Il y a mes cours de français de première collés sur les murs de ma chambre parce que je refusais de les jeter

-Je préfère vraiment la pluie au soleil

-Ma famille m'appelle Touillou

-Je n'oublie jamais les dates d'anniversaire (sauf si tu es né en octobre, le mois d'octobre n'existe pas dans ma tête)

-J'aime vraiment beaucoup découvrir comment fonctionnent les choses (je suis une scientifique ratée)

-J'aimerais avoir beaucoup d'animaux plus tard (du genre un mouton, des gros lapins, des petits lapins, un carlin tout moche tout mimi, un chat, des poissons et des chevaux)

-Ma plante préféré c'est le kalanchoe avec des fleurs jaunes

Bon, les questions de Canalis maintenant :

1. Quand tu étais petite, que voulais-tu faire plus tard ?

Je voulais être écrivain. Avoue, ça te surprend.

2. Qu'aimes-tu faire lors des jours pluvieux ?

Aller marcher dehors et profiter de la pluie qui tombe, de la solitude et de l'odeur du béton mouillé.

3.Serait-il possible pour toi de vivre tout le reste de ta vie sans boire une goutte d'alcool ?

Absolument. J'en bois déjà très peu alors ça changerait pas ma vie. Puis sérieusement, j'ai arrêté de fumer, ma volonté est à toute épreuve.

4. Quel est ton plat préféré ?

J'hésite entre les makis à l'avocat et les pâtes au beurre de cacahuète (mais en vrai je me nourris surtout de biscottes et de thé).

5. Dans un restaurant japonais, utilises-tu des baguettes ou demandes-tu des couverts ?

J'utilise des baguettes parce que déjà que je suis à peine foutue de passer ma commande tellement j'ai peur de parler aux gens que si je devais demander des couverts je ferais probablement une syncope. Puis c'est rigolo les baguettes.

6. Quel est ton plaisir coupable ?

Rester sous la couette alors qu'il y a des tas de choses à faire, rabattre la couette sur la tête et faire semblant de pas entendre les bruits du dehors et de dormir encore.

7. As-tu peur de la mort ? Ou de mourir ? (ce n'est pas la même chose)

J'ai peur de la mort. Ou plutôt, j'ai peur qu'elle m'arrache les gens auxquels je tiens le plus. Je ne sais pas si j'ai vraiment peur de mourir. Je crois que non. Je n'aimerais pas mourir maintenant mais je sais que ça peut arriver et je ne vois pas en quoi ce serait utile de craindre ce qui arrivera de toute façon (dit la fille qui est phobique de l'eau, des seringues, de la foule, du noir, et des espaces clos).

8. Aimerais-tu être imortelle ?

ça va pas. Voir tous ceux que j'aime mourir au fur et à mesure et me retrouver à la fin seule sur la Terre avec Fosca et sa souris (foscamouse ! Et voilà, j'ai élucidé le mystère de mon adresse mail)(ou pas), très peu pour moi. En plus je suis déjà pas sûre de vouloir vivre la vie jusqu'au bout alors bon.

9. Ecris la liste de tes qualités et mets-en LE PLUS POSSIBLE.

Je suis gentille, ouverte d'esprit, je fais bien la cuisine, je suis végétarienne, créative, drôle aussi (des fois)(c'est pas moi qui le dit c'est Remucer)(oui je sais Remumu, on dit pas "des fois" on dit "parfois"), j'aime donner aux autres, je suis curieuse, j'ai une très bonne mémoire et j'essaye de toujours remettre en question mes idées préconçues.

10. Quels sont tes objectifs ?

Réussir ma L2 mieux que ma L1, finir mon deuxième roman, être publiée un jour, arriver à vivre de la littérature.

11. Quels sont tes blogs préférés ?

Ouh là là.
Vaste question.
Avant je t'aurais dit Vaste Blague, mais Vaste Blague est mort, vive Vaste Blague, maintenant c'est le Cerf à la menthe, c'est pas mal non plus, même si parfois je suis en désaccord avec certains articles.
Le Cosmogone et la Diane (pour toujours et à jamais)(c'est le blog de Remucer, il y parle de philo et de trucs cools et sérieux va voir c'est bieeeeeeeen)
Un Cri dans le vide (une amie qui fait des trucs décalés-poétiques-perso et j'aime ça)
Captain Rawr (elle a les cheveux bleus, un chat qui s'appelle Darwin, c'est un pirate, elle lit le dictionnaire, et elle fait de très belles photos)
Les Cheveux de Mini (c'est une blogueuse cheveux, laissez-moi tranquille, je suis obsédée par les cheveux)
Le Rose et le Noir (elle a une façon d'écrire absolument trop cool, à chaque fois que je la lis ça fait un petit tourbillon d'émotion dans moi, elle est drôle, elle donne envie de profiter de la vie (ça me fait bizarre de parler d'une blogueuse que j'ai jamais osé commenter))
Dans un monde de grands (ça c'est le blog de Maud, il est tout le temps en Une, elle écrit des articles chouettes pour faire évoluer les cerveaux, c'est pas mal).
Y'a aussi Be true be you qui est le blog de ma grande sœur et que j'aime beaucoup (le blog, pas la grande sœur)(je blague, j'aime aussi ma grande soeur)(sait-on jamais si elle passe par là)

mardi 1 septembre 2015

Comment bien supporter la douleur lors d'une séance de tatouage

Je reviens vous parler de tatouage car après tout, on ne voit pas tant que ça d'articles sur la gestion de la douleur pendant le tatouage. Personnellement, j'ai fait mon premier tatouage à dix-sept ans et il me prend toute l'omoplate. La séance a duré 4h et ça a été vraiment très pénible, notamment parce que j'avais écouté naïvement les conseils du style "serre les dents, ça passera" et autres "non mais le tatouage ça fait pas mal".
Déjà, gens avec des pièces uniquement en noir et/ou composée de petits tracés, allez vous rhabiller.
Ensuite, gens avec des pièces sur le bras, allez vous rhabiller aussi.

Pour bien vivre sa première séance de tatouage (et même les suivantes, si vous n'avez qu'une petite pièce en noir sur le bras et que vous en désirez une plus grande, en couleur ou sur un endroit sensible du style pied ou côte), il faut déjà respecter les règles de bases : avoir bien dormi, suffisamment mangé, et avoir assez bu (mais ça n'importe quel tatoueur vous le dira).

Ensuite, n'hésitez pas à poser des questions à votre tatoueur : où il en est dans le motif, ce qu'il reste à faire, etc...Ma tatoueuse par exemple m'avait expliqué dans quel ordre elle allait procéder, ainsi quand elle me disait qu'elle avait terminé le bleu, je savais que le tatouage était bientôt finit.

Un autre truc : votre corps est bien fait. Il possède des moyens d'endormir la douleur - certes pas totalement efficaces, mais quand même bien là. Au bout de quelques minutes, vous allez vous sentir un peu engourdis. Essayez d'accueillir cette sensation d'engourdissement, de profiter de ce que votre corps vous offre et de tout simplement vous détendre. Personnellement, à des moments du tatouages j'atteins un état très agréable proche de l'état méditatif et je reste consciente de la douleur mais elle ne me dérange plus. Essayez aussi de réduire l'inconfort physique au maximum : remuez vos membres pendant que votre tatoueur ne vous pique pas (au bout de quatre heures sur une table tu commences à un peu souffrir), n'hésitez pas à boire si vous en avez besoin, où à demander à aller aux toilettes - vous êtes humain, votre tatoueur est humain, il comprend ce genre de choses. Mais essayez d'éviter les pauses au maximum, car elles vous font perdre l'engourdissement dû aux endorphines, et la douleur revient aussi vive qu'au départ.

Aussi, soyez mentalement préparés à avoir mal. Si vous ne sentez presque rien, tant mieux pour vous, mais si comme moi la douleur est assez forte, vous serez content d'en avoir accepté l'idée avant de vous embarquer pour quatre heures de piquage. Mais ne vous crispez pas, au contraire, forcez vos muscles à se détendre, et essayez toutes les dix minutes de détendre à nouveau la zone qui se crispe forcément un peu.

Et, petite note pour les phobiques des aiguilles qui hésitent à se faire un tatouage : la sensation dans la peau n'est absolument pas celle d'une aiguille, ça n'a rien à voir avec une injection ou une prise de sang. C'est plus proche de ce que l'on ressens quand on s'épile à l'épilateur électrique. Si l'idée vous dérange encore, ne regardez pas la machine, précisez au tatoueur que vous avez cette phobie, ils sont en général compréhensifs. Et regardez des vidéos de tatouage sur internet, ça vous aidera à mieux visualiser ce qui vous attend. D'une manière générale, si vous avez une phobie du sang ou des aiguilles ou autre, dites-le, parlez-en avec des tatoués (si vous n'en connaissez pas, en général les tatoueurs sont des gens tatoués donc parlez-en avec votre tatoueur), essayez de trouver des méthodes pour vous détendre et faites-vous accompagner par quelqu'un qui vous rassure, en général il n'y a pas de problème.

J'espère que cet article vous a été un peu utile, si tu es tatoué et que tu as des trucs particuliers n'hésite pas, les commentaires sont là pour ça, si tu veux te faire un tatouage et que tu as peur/des questions/que sais-je, n'hésite pas non plus, les commentaires sont aussi là pour ça.

Paillettes sur toi.