vendredi 11 mars 2016

L'avant cinéma, mais c'est impossible à dire

Il est certain que si tout allait bien dans ma vie je serais parfaitement incapable d'écrire.
J'ai l'impression d'être quelqu'un d'énervé sur ce blog. Et pourtant, quand je lis les articles, pas tant que ça. La tristesse ressort plutôt souvent par contre. Parce que, on ne voit pas les brouillons, les crachats, les coups de poing, de pied, les cris dans ma tête. Je me demande souvent quelle image je renvois aux gens que je ne connais que peu, et ce n'est certainement pas celle d'une fille pleine de colère et au bord de l'explosion. Plutôt une gentille allumée. Ce qui ne me pose pas de problème, je suis aussi gentille et allumée, et quand je vais bien c'est cette partie là qui domine.
Mais globalement, je suis une personne dominée par la colère.



Je voulais parler de l'incommunicabilité du tout va bien.
Le bonheur est vraiment quelque chose de momentané. Un instant. Sortir du cinéma et marcher. J'aime énormément l'avant cinéma, quand on achète le ticket et qu'on va dans la salle - surtout les cinéma de Grenoble, et surtout les cinémas d'art et d'essai, et il faut que j'aille plus souvent au cinéma toute seule parce que ça me fait du bien - et puis après, les dents qui claquent, rituel post visionnage globalement étrange, et l'envie de déambuler à l'infini (rentrer en tram c'est gâcher les trois quart du plaisir).
Et pourtant je n'arrive pas à écrire sur ce sentiment d'après cinéma.



Il y avait ça, ça, ça et ça aussi, et, c'est impossible à dire.
Il n'y a que le cliché de la sensation qu'il n'y avait pas de passé, pas de futur, rien qu'un présent extrêmement léger et apaisant, qui ressort d'autant plus qu'avant c'était l'oppression, la saturation, le je vais craquer je sens que je vais craquer je vais vraiment craquer ça ne va pas du tout.



Comment tu fais.
Quand t'es heureux.
Peut-être que juste.
Il faut continuer de marcher dans la nuit.

Je t'avoue que je ne sais pas trop.

2 commentaires:

  1. C'est frustrant. De ne pas pouvoir exprimer le bonheur.
    Faut surtout se demander pourquoi c'est si bien de marcher dans la nuit et comment on peut tout rendre aussi cool je suppose. Ou alors se rappeler que bientôt on remarchera dans la nuit.

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    1. Oui.
      C'est si bien de marcher dans la nuit parce que c'est du temps hors du monde, je crois.

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