J'ai réfléchi des milliards de fois sur le rapport au blogging. Enfin, peut-être pas des milliards, mais bref, je réfléchis beaucoup.
J'ai partagé énormément de choses qu'on devrait garder privées avec toi, l'Internet. J'ai partagé mes TCA, mes cicatrices, mes dépressions, mes pulsions suicidaires, toutes ces choses là qui me pourrissent de l'intérieur. Ecrire ici ça a souvent été un secours, une manière de me secouer et de donner du sens à la vie, parfois d'avoir du soutien (même si soyons honnête les articles dépressivement dépressifs n'appellent pas au commentaire), mais surtout de me redonner le pouvoir.
Les mots sont puissants, l'écriture est puissante.
Combien de fois après avoir sorti la douleur sur le blog après je me sentais plus forte. Les choses n'avaient pas changées mais mon rapport avec elles si.
Et donc.
(Un jour je ferais des progrès en introduction je vous promets)
(Mes profs aussi désespèrent de mes intro vous inquiétez pas c'est pas qu'avec vous que je commence par une tartine de choses sans rapport).
L'autre jour je lisais un article qui contenait encore du "change ce que tu n'aimes pas". Je devrais vraiment arrêter parce qu'à chaque fois ça me fait du mal et toujours de la même façon mais tu sais, ça passe dans ton fil d'actus et tu te dis que c'est bien parce que des tas de gens ont l'air d'aimer et puis en fait ça t'explose (mais je dois être un peu maso parce que un bout de moi est parfaitement conscient du fait que ça va pas me faire du bien avant de cliquer).
Et comme assez souvent ça m'a donné envie d'écrire un article. Pour dire "mais je suis pas d'accord arrêtez ça fait mal" (note que j'étais donc dans un jour d'estime de moi débordante parce qu'assez souvent je reste juste prostrée à me demander ce qui cloche chez moi (un bon paquet de trucs, si tu veux tout savoir)). Je l'ai écris. ça parlait de la difficulté de s'aimer jusque dans ses imperfections et ça finissait par "tu es assez bien. Même quand tu ne fais pas toutes ces choses qui te rendent "meilleur". Et puis en le finissant je l'ai trouvé super nul et je me suis trouvée super nulle de toujours combattre le développement personnel à coup de "mais acceptons-nous comme nous sommes" avec toujours les mêmes arguments de il y a des obstacles des limites des cassures aimons-les au lieu de prétendre qu'on est des robots magiques et que la vie c'est bien que si tu es productif.)
Donc j'ai écris cet article (je "donc" beaucoup trop, pardon, je devrais faire de vrais efforts (mais là je sors d'une nuit de bateau avec un fort mal de mer et j'ai encore un peu l'estomac retourné et le cerveau à bout alors tu m'excuseras)) parce que ça fait parti des choses que j'aurais besoin qu'on me rappelle. Qu'on m'explique que je suis assez bien comme je suis et que j'ai pas besoin de changer.
Quand j'écris je me parle à moi-même. C'est peut-être super nombriliste comme attitude mais ce qui m'a sauvée des trucs dans lesquels je me débattais ça n'a pas été les blogs qui parlaient de développement personnel, les 10 trucs pour être heureux, le miracle morning et le healthy lifestyle.
Non.
Ce qui m'a fait du bien ça a été de voir que des gens passaient par les mêmes emmerdes que moi. Qu'on était des tas de gens à pas savoir comment faire, à faire des trucs idiots, des erreurs, à souffrir beaucoup.
Quand je vais mal je cherche des témoignages de personnes atteintes de TCA, de dépression, d'addiction à l'automutilation, et ça me fait du bien. C'est pas positif, ça transpire pas la joie, y'a pas de conseils pour s'en sortir. Y'a juste ça. Du témoignage. Et ça me fait un bien fou de me sentir comprise à travers les mots de quelqu'un qui ne me parle même pas.
J'ai longtemps cherché à lutter contre le côté "journal extime" de ce blog. A faire du contenu qui n'était pas moi, pas juste ma vie. Je crois que je vais arrêter de me battre parce que. J'ai le droit d'écrire ici. Ce qui me fait du bien. Je ne suis pas les autres et ça m'a toujours aidée les récits des bizarres, des cassés, parce que je voyais que j'étais pas toute seule.
Je suis consciente du fait que mes articles d'introspections ne sont pas les plus intéressants du monde - mais dans la vraie vie je ne suis pas la personne la plus intéressante du monde, je suis tout le temps fatiguée et je râle que je suis grosse h24, alors comparé à la moi en vrai mes articles c'est peanuts - mais ça fait du bien, en fait, à écrire. Et parfois je vais les relire.
Si tu veux, si tu as tenu jusque là, tu peux me raconter les trucs que tu aurais aimé entendre un jour (ça me ferait très plaisir mais je t'oblige pas je suis moi-même atroce pour laisser des commentaires chez les gens).
Paillettes sur toi.
Donc j'ai écris cet article (je "donc" beaucoup trop, pardon, je devrais faire de vrais efforts (mais là je sors d'une nuit de bateau avec un fort mal de mer et j'ai encore un peu l'estomac retourné et le cerveau à bout alors tu m'excuseras)) parce que ça fait parti des choses que j'aurais besoin qu'on me rappelle. Qu'on m'explique que je suis assez bien comme je suis et que j'ai pas besoin de changer.
Quand j'écris je me parle à moi-même. C'est peut-être super nombriliste comme attitude mais ce qui m'a sauvée des trucs dans lesquels je me débattais ça n'a pas été les blogs qui parlaient de développement personnel, les 10 trucs pour être heureux, le miracle morning et le healthy lifestyle.
Non.
Ce qui m'a fait du bien ça a été de voir que des gens passaient par les mêmes emmerdes que moi. Qu'on était des tas de gens à pas savoir comment faire, à faire des trucs idiots, des erreurs, à souffrir beaucoup.
Quand je vais mal je cherche des témoignages de personnes atteintes de TCA, de dépression, d'addiction à l'automutilation, et ça me fait du bien. C'est pas positif, ça transpire pas la joie, y'a pas de conseils pour s'en sortir. Y'a juste ça. Du témoignage. Et ça me fait un bien fou de me sentir comprise à travers les mots de quelqu'un qui ne me parle même pas.
J'ai longtemps cherché à lutter contre le côté "journal extime" de ce blog. A faire du contenu qui n'était pas moi, pas juste ma vie. Je crois que je vais arrêter de me battre parce que. J'ai le droit d'écrire ici. Ce qui me fait du bien. Je ne suis pas les autres et ça m'a toujours aidée les récits des bizarres, des cassés, parce que je voyais que j'étais pas toute seule.
Je suis consciente du fait que mes articles d'introspections ne sont pas les plus intéressants du monde - mais dans la vraie vie je ne suis pas la personne la plus intéressante du monde, je suis tout le temps fatiguée et je râle que je suis grosse h24, alors comparé à la moi en vrai mes articles c'est peanuts - mais ça fait du bien, en fait, à écrire. Et parfois je vais les relire.
Si tu veux, si tu as tenu jusque là, tu peux me raconter les trucs que tu aurais aimé entendre un jour (ça me ferait très plaisir mais je t'oblige pas je suis moi-même atroce pour laisser des commentaires chez les gens).
Paillettes sur toi.