dimanche 19 juin 2016

Pluie d'été [article avec du blabla dedans des nouvelles et des objectifs pour l'été]

Je sais, le titre n'a pas grand chose à voir avec l'article. Mais c'est pas comme si c'était pas habituel ici.
La pluie d'été c'est un prétexte. En vrai je veux juste te parler un peu. Revenir sur cette fin d'année. Sur la vie des vacances. Te raconter ce que j'ai envie de faire pour la suite de la vie.
ça fait des semaines que je procrastine cet article parce que j'écris beaucoup à côté de ça (enfin, beaucoup à un rythme de vacances) et ça me coupe ma capacité à faire des articles. Comme si c'était soit l'un soit l'autre. Que j'avais une réserve de mots et que si je passe 3h sur mon chapitre 5 après je ne peux plus venir ici. Pourtant j'ai des projets hein. D'ailleurs je t'en ai touché un mot ou deux sur la page facebook du blog (rappelle toi que tu peux aller dessus si le cœur t'en dit (je te laisse le lien ici)). 

Donc.
Je suis en vacances.
Depuis le 13 mai. Le 13 mai, c'était la dissertation de LGC (littérature générale et comparée), mon dernier partiel, le pire, un vendredi treize, heureusement que je ne suis pas superstitieuse. Je n'avais pas relu les livres, j'étais juste allée me promener sur internet en quête d'info sur Neruda Stein et Ponge (le joyeux trio), j'avais déjà trop réfléchi à la poésie des choses de toute façon lors de ma première dissertation gratifiée d'un 11 (au cas où tu te demandes, 11 c'est pas une bonne note dans mon référentiel sauf si c'est pour du latin). Du coup j'y allais à reculons en mode "ouais si j'ai 10 ça sera déjà pas mal". Je suis même arrivée en retard tellement j'y allais à reculons, tellement j'avais la frousse d'aller coller mes fesses sur un banc inconfortable pendant encore 4h. Donc en retard, enrhumée, sans mouchoir, j'entre, madame APC trop mignonne qui distribuait les sujets, c'est mon dragon de LGC qui me donne le mien, je sors mes 5 kilos de bouquins, ma carte étudiant et c'est parti, je m'efforce de coller le plus possible au sujet vu qu'on m'en avait fait deux fois le reproche, j'ai envie de sortir de la salle, je suis sous le nez de madame LGC, j'aime pas, heureusement toute la salle sent le parfum de madame APC alors ça me rassure un peu.
Et puis je sors, le cerveau sur les rotules, je vais avoir 13 c'est sûr, 13 c'est nul, quelqu'un qui a 13 ne mérite pas de vivre (je vais bien dans ma tête).

En vrai j'ai eu 17 à cet examen. Et j'ai mon année avec 14,482 de moyenne. Et je ne sais toujours pas comment c'est possible étant donné que j'ai passé le deuxième semestre à tomber malade, louper des cours, puis retrouver une santé relative, tenter de tout rattraper, stresser, tomber malade à cause du stress (bref c'était le bordel)(et le premier semestre c'était aussi le gros bordel #jemangeuncaféparjour).

Du coup je suis en vacances. J'ai passé mes premiers jours en mode larve totale puis je me suis pris un petit électrochoc et me suis remise à écrire. C'était sympa. J'ai enfin bouclé mon chapitre 4 et là je suis pas mal dans le chapitre 5 si tout se passe bien dans quelques jours tout est bouclé (enfin si le Fou continue à inviter des amis supers bruyants, non)(mais je pourrais aller m'exiler ailleurs c'est vrai après tout j'ai un espace à moi dans cet appart...ha...ha non.) et j'attaque le chapitre 6 et ainsi de suite jusqu'à la fin.

C'est tellement le soulagement. Comme toutes les années scolaires cette année a été carrément éprouvante (même si j'était dans un meilleur état que l'année précédente globalement sauf événements exceptionnels du style attentat, meilleur ami d'enfance qui assassine quelqu'un, copain qui fait une dépression, amis qui vont très mal et qu'il faut soutenir... (ou juste moi qui va pas)).

Pour fêter ça, j'ai coupé mes cheveux.
Avec une tondeuse.
I'm so badass yeah
J'en avais marre d'avoir trop de cheveux sur la tête.
Et puis je crois que c'est fini les cheveux colorés pour moi alors on va couper progressivement (si tu penses que couper l'autre côté et faire un mohawk est une bonne idée dit le moi dans les commentaires).

Sinon bientôt Remucer vient dans ma maison (enfin chez mes parents), c'est beaucoup la joie, ça fait un an que je l'ai pas vu, tu te rends compte un an, j'ai oublié comment c'est de lui faire des câlins et si ça se trouve il est devenu encore plus plus grand que moi et puis peut-être qu'en fait il va venir et il va découvrir qu'en un an je suis devenue nulle et il va me détester (ça va bien dans ma tête). Mais malgré toutes ces interrogations c'est quand même bien la joie dans la vie.
Et bientôt encore on va savoir où est-ce que le Fou va l'an prochain (médecine, kiné, pharma). Pour le moment il s'occupe en jouant aux déménageurs de l'extrême dans notre appartement.

Et bref.
L'été d'habitude je fais des dépressions. Comme les dépressions, c'est nul, on va pas faire ça. Et comme je pense qu'un des plus grands déclencheur de mes épisodes dépressifs c'est l'ennui et le fait de laisser trop de place au noir dans ma tête j'ai essayé de planifier des choses pour faire en sorte que ça n'arrive pas (mais c'est pas gagné tu vois). Alors voici les quelques petites choses que j'aimerais faire cet été :

- Terminer la réécriture de mon roman. J'ai commencé à le réécrire de A à Z (comme écrire un nouveau roman mais avec la même histoire) le premier septembre et je n'en suis qu'au chapitre 5 (les cours c'est une catastrophe pour ma capacité à écrire). Il y a 13 chapitre, ça peut se tenter avant la reprise des cours vu comme je suis partie.

- Vider un peu ma PAL. Je ne sais pas combien de livre elle contient mais je sais que j'ai quelques (nombreux) livres en ma possession depuis des années que je n'ai jamais ouverts (c'est fort dommage). Alors on va faire ça.

- Refaire des vidéos. Alors oui ça fait des mois que j'ai rien montré de ce côté là (pas faute d'avoir fait des trucs) mais il faut que je prenne mon courage à deux mains et que je me plante devant une caméra pour parler et arrêter de penser que je suis pas légitime parce que je suis pas à l'aise.

- M'occuper de la décoration de l'appartement. Parce qu'au final c'est pas un endroit qui me stimule visuellement ou intellectuellement et ça me rend triste. Enfin pas vraiment triste mais disons que j'aimerai bien changer deux ou trois trucs (genre mettre des petites babioles steampunk sur ma nouvelle étagère et coller des textes au murs)(et mettre des bougies partout. Partout partout partout. PARTOUT.)

-Me remettre à niveau en latin. Parce que bon c'est bien mignon 11,25 de moyenne mais c'est un poil tendu, surtout que je passe au niveau supérieur l'an prochain (je pourrais arrêter mais comme je veux tenter l'agrégation de lettres modernes et qu'il y a une version de langue ancienne à faire ça me paraît pas être une bonne idée), et clairement ça va être tendu si je me pointe en latin niveau 4 (il y a 4 niveau) avec ma connaissance si imparfaite de la grammaire latine (clairement, je suis une quiche en latin).

Et c'est tout ! Bon, ça fait pas un programme si chargé que ça mais c'est déjà pas mal vu que je vais passer une partie de mon été en Irlande et une autre en Pologne.
Et toi tu as prévu des trucs cet été ?

samedi 11 juin 2016

Le monde merveilleux du bra fitting (ou ma fantastique épopée vers ma vraie taille de soutien-gorge)

Aujourd'hui, on va parler de seins. Et de soutien-gorge. Hé oui, mesdames et messieurs (bon, les messieurs sans poitrine, vous pouvez lire mes conneries si vous avez envie d'enfin comprendre ce qui se cache derrière la formule 90D ou passer votre chemin (ou faire tourner ce billet à vos connaissances pourvues d'une poitrine)).

Donc.
L'an dernier, j'ai arrêté de porter des soutien-gorges pendant quelques mois, lassée de ne jamais trouver ma taille nulle par (je pensais faire du 90E (en fait non, mais on y reviendra plus tard)). J'ai été très satisfaite de cette liberté poitrinesque jusqu'à ce que je perde du poids cet été. Et donc du volume de poitrine. Et de la fermeté. Bref, j'ai remis un ancien soutien-gorge, dans lequel je rentrais à peu près.
Et puis j'ai commencé à me sortir de mon anorexie et j'ai repris du poids. Boum. Cadeau. Et comme vers mes 18 ans mon corps a commencé à muter en quelque chose de plus féminin (jusqu'ici tu pouvais tracer un trait de mes côtes à mes hanches tellement tout était droit), j'ai gagné du volume de hanches. Et de poitrine. Comme si j'avais besoin de plus de poitrine, tu vois.
Je suis donc passée de 83cm de tour de côtes-en-dessous-des-seins à...ben 83 en fait (faut dire que j'ai les côtes naturellement saillantes). Et de 96cm de poitrine à 102.
Yaaaay.
Donc autant te dire que je rentrais plus dans un seul de mes soutifs (j'avais du 90C/D), si je les mettais correctement j'avais un effet "quatre en deux" (#teamquadboob), mes tétons se faisaient la malle h24, ça ne tenait rien, je me voûtais pour pas mettre en avant cette poitrine disgracieuse, c'était inconfortable, moche, bref, pas la joie.


ça donnait à peu près ça, niveau contenance du sein dans le soutien-gorge. En un peu pire.
(Je n'ai pas de quoi faire une photo avant-après mais c'est drôle)


Alors un soir de désespoir, j'ai cherché "comment connaître sa véritable taille de soutien-gorge". Et je suis tombée sur le blog d'Expert moelleux.
Qui m'expliquait grosso-modo qu'en effet, personne ne porte la bonne taille de soutien-gorge, parce que personne n'est correctement informé. Ok coule.
Je me munis donc de mes mensurations dans tous les sens et entre mes informations dans un calculateurs.
85H.
J'étais mentalement préparée, après avoir parcouru le site en long en large et en travers, à tomber sur un tour de dos tout petit par rapport à ce que je pensais faire (pour info, Etam me case dans du 100 selon son calculateur) et un bonnet gigantesque (pour info encore, Etam me case dans du D). Mais là je t'avoue que j'ai vu ça, je me suis dis "euh non".
Donc j'ai commandé un soutien-gorge en 85H (sur lemon curve, ils en font des très bien (mais eux aussi voulaient me coller dans du 100D)). Dont la bande m'allait plutôt bien, mais qui baillait ridiculement au niveau du bonnet. Dé-ce-ption.

Et puis l'autre jour, avec mon amoureux, on se baladait dans un outlet quand tout à coup soudain je suis entrée chez Aubade avec dans l'idée d'essayer un soutien-gorge en F. Déjà, bon point pour eux, ils en avaient. Donc nous voilà parti avec mon amoureux à rafler tous les modèles en 85F et E. J'essaye, rien ne va. Bon. Une vendeuse arrive et me demande si ça va. Je lui explique mon histoire et elle me regarde avec compassion puis me tend un modèle en 90F arguant que "si on augmente le tour de dos on augmente le bonnet" (bon point pour toi vendeuse, c'est effectivement vrai). Et, miracle, mon sein rentre dans le bonnet (ça ne m'est pas arrivé depuis mon premier soutien-gorge en 85A et ça a rapidement cessé d'être le cas). Mais la bande peut décoller à 20 centimètre de mon dos même au cran le plus serré, c'est ridicule, ça ne sert à rien. La vendeuse a le bon ton de le reconnaître (coeur sur toi vendeuse), et m'annonce qu'un 85G m'irait mieux, mais que malheureusement elle n'en a pas. Elle me conseille donc une boutique qui se trouvait dans le même outlet où moi et mes seins on devrait pouvoir trouver notre bonheur.
Me voilà chez Simone Pérèle, sensée avoir de quoi caser mes seins. J'essaye un 85G et là, joie, félicité : mes seins rentrent dedans, la bande me maintient, ma poitrine n'a plus l'air de deux boules de chair difformes mais d'une vraie poitrine. Bon, d'après la vendeuse qui me tournicote autour en ajustant les bretelles, les crochets, et en remettant mes seins correctement en place, un 80H serait mieux, mais c'est déjà tellement la félicité par rapport à mon 90C (oui, ce jour là je portais un 90C, c'était ridicule) que j'ai embarqué ses trois modèles avec moi.

Pourquoi est-ce que je te raconte tout ça, tu vas dire ?
Parce que j'aurais tellement aimé que l'on m'informe. Je blâme pas ma maman qui avec sa petite poitrine s'est jamais tellement souciée de sa taille de soutien-gorge (même si toutes les poitrines devraient avoir le droit à un soutien-gorge adapté parce que sinon c'est trop triste), mais bien la désinformations de la plupart boutique de lingerie (coucou la vendeuse d'Etam qui voulait me filer du 95E parce que "c'est le plus grand qu'on a" (merci de me donner l'impression que mes seins sont des trucs monstrueux et hors-normes, au passage (non))).
Ces derniers mois, je me suis sentie vraiment mal dans mon corps. J'avais l'impression que ma silhouette était moche, large, pas gracieuse, voire difforme dans les mauvais jours (et les mauvais jours ça commençait à devenir tous les jours). J'avais recommencé à compter toutes mes calories et à tout noter et à me restreindre énormément dans l'espoir de perde environ cinq kilos le plus vite possible. Et puis j'ai changé de soutien-gorge et en fait le fait d'avoir ma poitrine qui est quand même imposante par rapport à mon corps (si tu veux comprendre le délire, mon corps est en 38 et ma poitrine est en 44) maintenue et non pas écrasée, bah, ça me donne l'impression que j'ai une vraie silhouette. Fine, avec des jolies courbes. Et pas que je suis un sac à patate (personne ne veut être un sac à patates).

Et, deuxième point non négligeable, j'ai beaucoup de douleurs dans le dos. Le genre de douleurs qui te transpercent les côtes quand tu respires et qui exiges des passages fréquent chez l'ostéopathe pour "remettre tout ça en place".
Et depuis que j'ai changé de taille soutien-gorge, (presque) rien. La vertèbre entre les omoplates qui me faisaient toujours mal ? Niquel. Les tensions constantes dans les épaules ? Envolées. Disparues. Je. N'ai. Plus. Mal.
(bon, j'ai mal dans la nuque, parce que je me suis déboîté la mâchoire, mais ça n'a aucun rapport).
Mais. Je n'ai plus mal au dos tout le temps. Je peux me tenir droite sans que ça me demande un effort. Ni une impression que c'est super lourd. C'est quand même vraiment trop bien.

Alors.
Si toi aussi, tu en as marre d'être pris pour un gogo par les industries du soutif. Calcule ta vraie taille de soutien-gorge. Et prépare toi à une vie de félicité et de soutien-gorge que tu n'as plus jamais envie d'enlever.

Paillettes sur ta tête.
(Je te laisse des liens d'articles pour t'aider :
et

jeudi 2 juin 2016

Bac L spé pôle emploi

J'ai fais un bac littéraire. Spé latin, pas pôle emploi. Et actuellement je suis en études de lettres modernes (et oui, je fais toujours du latin).
Le nombre de blague sur les L sans avenir que j'ai entendu dépasse le nombre de décimales de pi. Et même moi je sais qu'il y en a un sacré paquet.

Bac L.
Hé tu sais pourquoi y'a deux L à pôle emploi ?
Le S construit le carton, le ES le vend, et le L dort dedans !

Et pour un L c'est sa future maison HAHAHA

Et autres savoureuses punchlines.

Ce qui pique dans tous ça c'est le regard de la société.
J'aime ce que je fais. J'aime les livres, j'aime étudier les livres, la grammaire, le latin (oui ! même le latin !), l'histoire littéraire, les profs chiants qui ont des exigences abracadabrantes. J'aime ce que je fais, et j'aime faire ce travail, plonger mon nez dans les livres et travailler et douter tout le temps de moi et atteindre l'épiphanie parfois.
Mais on me renvoie tout le temps au "tu es en lettres, tu fous rien et tu sers à rien".

Un certain week-end, comme souvent le week-end, je faisais une version de latin et j'occupais mon week-end à ça. C'est très ingrat les versions de latin parce que c'est très dur et très chronophage et qu'au mieux j'aurais 12. Et il y avait mon grand-père, qui me voyait travailler et m'étaler sur la moitié de la table avec mon dictionnaire et tout, qui m'a lancé tranquillement qu'en fac de lettres on avait un statut d'étudiant confortable sans foutre grand-chose. Et qui n'a jamais voulu démordre de ça.
Nous, étudiants en lettres qui fumons des pétards et profitons des aides phénoménales de l'Etat. Engeance à anéantir.

J'en ai MARRE qu'on me renvoie ma non-productivité dans la face.
Non, je ne fais pas grimper le PIB.
Non, je ne créerai pas de la richesse.
Non, je ne suis pas dans une filière pro.
Non, je ne suis pas employable.

C'est pas grave.
Je fais d'autres trucs qui sont utiles au monde.
Je prends soin des gens autour de moi autant que je peux. J'écris des livres. J'ai ce blog. Je fais de l'art. Je partage les chemins psychologiques parcourus dans ma tête pour aider les gens à marcher sur ces chemins.
Et il y a tout ce que je commence à ébaucher avec mes études.
Contribuer à la recherche en littérature.
Enseigner.
Réfléchir sur le monde et l'interpréter.
Je ne serais jamais inutile.
Même si je ne travaillais jamais.

Et. Toi. Si on te dit que tu ne vaux rien, parce que tu ne travailles pas, parce que ce que tu fais ne rentres pas dans les codes sociaux, parce que tu es malade et que tu ne peux pas travailler.
C'est pas vrai.
Tu ne vaux pas juste "mieux que ça".
Tu vaux beaucoup.