jeudi 16 mars 2017

Vita et Vivi : Correspondances, de l'amour, du quotidien, Potto et des phalènes

Mais qu'est-ce que c'est que ce titre.
J'ai pris la résolution intime et déterminée de vous faire des chroniques de livres. Je lis pas mal de livres (sans blague), tout en n'étant pas vraiment une grosse lectrice. Enfin je suis quand même plutôt rapide mais je lis beaucoup moins que quand j'étais une enfant.
(cependant j'ai appris dans je ne sais quel magazine que lire plus de 15 livres par an, c'était être un gros lecteur. J'en suis à 19, là, en mars).
Spoiler alert : les livres ont, ont eu, auront une importance capitale dans mon existence.
Spoiler alert : je suis timide, je ne sais pas parler, je suis frustré. Je ne parle jamais assez de livres.

Donc dernièrement j'ai lu la correspondances entre Virginia Woolf (spoilert alert : il n'y a pas d'auteur que j'aime plus, qui soit plus à l'intérieure de moi-même que Virginia Woolf) et Vita Sackeville-West. En vrai je voulais lire son journal intégral mais ça allait prendre beaucoup trop de temps à lire et je cherchais a bit of light reading pour pendant les vacances.

550 pages de correspondance. Une préface / introduction plutôt fournie (oui je lis la préface déformation professionnelle du coup je vous fais une revue de la préface), qui donne un bon aperçu de l'oeuvre et éclaircit certains points qui peuvent être obscurs ou mal interprétés selon si tu es un biographe de Vivi ou pas. Cela étant, le gens qui a fait la préface est un peu trop à mon goût dans l'interprétation (ce qui m'embêterait moins si j'étais d'accord avec lui, or je ne suis jamais d'accord avec les gens à préface), ce qui est un défaut très commun aux gens de préface il me semble - sauf la préface de Portrait d'un inconnu faite par Sartre pour Nathalie Sarraute qui est très très bien.

J'aime plus qu'aucune autre la littérature de l'intime. Et j'aime plus que n'importe quel autre écrivain Virginia Woolf.
Donc j'ai sauté sur la correspondance de Vivi et Vita (j'aurais bien sauté sur son journal mais il y avait du travail à faire, encore du travail, toujours du travail et le journal était conséquent - trop).
J'ai lu la correspondance Vivi et Vita.
Première remarque : Virginia Woolf est une épistolière incroyable. Vita Sackeville-West est une épistolière incroyable (et je meurs d'envie de découvrir sa littérature - donc j'en lirais probablement dans trois *ha non je passerais l'agreg haha* quatre ans), elle aussi (mais Vivi > le reste du monde).



Si tu as déjà lu du madame de Sévigné, tu es un peu familièr.e de cette façon de raconter les petits tout-et-riens du quotidien, les gens qu'on voit, ce que l'on fait, les petites nouvelles des uns, des autres, les gens qui passent, qui demeurent, qui passent...
Et il y a très ça dans la correspondance de Vivi et Vita. En plus d'une espèce de tension - parfois on sent l'amour, parfois on sait l'amour, parfois on sait les déchirements intimes dont elles ne disent rien dans les lettres.
Il y a une forme de gaieté qui ne parvient pas à s'éteindre dans les petites choses du quotidien.
Elles saisissent ça.

Bref, j'ai beaucoup aimé ce livre et le conseille même à celleux qui ne sont pas Virginiawoolfauphile comme moi.

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